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Vision 2024 : le Maroc investit massivement dans son réseau ferroviaire et aéroportuaire

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Gros plan

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Le Maroc se lance dans une transformation ambitieuse de ses infrastructures de transport, visant à moderniser et à étendre son réseau ferroviaire et aéroportuaire. Ces projets, portés par des investissements colossaux et une vision stratégique, promettent de renforcer la mobilité, de stimuler l’économie et de répondre aux besoins croissants de la population.

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Face aux défis croissants de la mobilité et au besoin d’innovation dans les infrastructures de transport, le Maroc dévoile un projet colossal de modernisation et d’expansion de ses réseaux ferroviaire et aéroportuaire. Sous l’impulsion du ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, et du ministre de l’Infrastructure et de l’Eau, Nizar Baraka, ce plan ambitieux englobe la création de milliers de kilomètres de voies ferrées, l’extension du réseau de trains à grande vitesse, et l’augmentation de la capacité d’accueil des aéroports nationaux. Avec un investissement estimé à 400 milliards de DH pour le rail et des appels d’offres imminents pour les aéroports, le Royaume s’engage résolument vers une infrastructure moderne, durable et performante, en phase avec les défis et opportunités du XXIe siècle. Cependant, des incertitudes demeurent quant à la faisabilité et la viabilité financière de ce projet.

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Expansion et modernisation du réseau ferroviaire

Selon le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, ce plan ambitieux prévoit la création de 3.800 km de voies ferrées conventionnelles, augmentant ainsi le nombre de villes desservies de 23 à 43. Cela permettrait de faire passer la proportion de la population ayant accès au train de 51% à 81%. En outre, les ports et aéroports seraient également reliés par le rail, favorisant ainsi le développement économique et la mobilité.

Par ailleurs, le Maroc envisage d’élargir son réseau de trains à grande vitesse, actuellement limité à la ligne Tanger-Casablanca. Deux nouvelles lignes sont proposées : une ligne atlantique reliant Casablanca à Agadir le long de la côte, et une ligne maghrébine reliant Casablanca à Oujda via Fès. Ces nouvelles lignes permettraient de connecter les principales villes et régions, réduisant considérablement les temps de trajet.

En ce qui concerne la connexion de Fès au réseau à grande vitesse, le ministre a révélé qu’une étude de faisabilité socio-économique estime le coût à 23 milliards de DH. Une fois la ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech achevée, le temps de trajet entre Fès et Casablanca serait réduit à deux heures et cinquante minutes, soit une heure de moins que présentement.

Pour ce qui est du financement, le ministre a souligné que les 400 milliards de DH nécessaires ne pourront pas être couverts uniquement par la vente de billets. Il a donc suggéré de diversifier les sources de financement, incluant des prêts internationaux, des partenariats public-privé et des contributions gouvernementales. Le projet n’a pas encore reçu l’approbation définitive du gouvernement, et de nombreuses études techniques et administratives doivent encore être réalisées.

Modernisation et entretien du réseau routier

Simultanément, des travaux de rénovation et d’entretien sont en cours sur le réseau routier. Le ministre de l’Infrastructure et de l’Eau, Nizar Baraka, a présenté au Parlement une feuille de route pour l’amélioration et la maintenance des routes. Selon lui, 64% des routes sont en état «bon» ou «excellent». La stratégie vise à moderniser les routes nationales, entretenir les routes régionales et provinciales, et adapter le réseau aux exigences du trafic.

Baraka a également mentionné une reclassification des routes en cours, certaines ne répondant pas aux normes nationales. Par exemple, la route nationale N°7 est en cours d’élargissement de 4 à 7,5 mètres. Cette reclassification comprend également l’entretien des routes dans la région d’Al Haouz, touchée par le séisme en septembre.

Pour la première fois, un budget spécifique a été alloué dans le budget 2024 pour l’entretien des routes rurales, couvrant 500 km cette année.

Lire aussi : Aéroports du Maroc : une croissance significative

Augmentation de la capacité aéroportuaire pour répondre aux défis futurs

Mohamed Abdeljalil a par ailleurs déclaré que son ministère cherchait à augmenter la capacité d’accueil des aéroports nationaux pour atteindre 80 millions de passagers, en accord avec la croissance du trafic aérien local et en se préparant aux défis futurs. En effet, il a expliqué que cet objectif faisait partie des programmes visant à étendre le nombre d’aéroports.

En outre, il a souligné que trois aéroports nationaux avaient atteint leur capacité maximale en 2019, mais que les plans d’expansion avaient été reportés en raison de la pandémie de COVID-19. Dans ce contexte, il a annoncé qu’un appel d’offres serait lancé pour l’expansion des aéroports d’Agadir, Marrakech et Tanger dans les prochaines semaines, en plus d’efforts intensifs pour accélérer les travaux d’extension de l’aéroport de Rabat.

Concernant l’aéroport de Marrakech, il a expliqué que les perturbations survenues ces dernières semaines étaient dues à une augmentation importante du nombre de visiteurs de 40%, entraînant des retards à l’aéroport. En réponse, il a indiqué que les travaux d’urgence à l’aéroport contribuent à atténuer ce problème.

Reliant les principales villes, les aéroports et les ports à travers le pays, ces projets favoriseront une meilleure circulation des biens et des personnes, stimulant ainsi le développement économique à tous les niveaux. En somme, ces initiatives visent non seulement à moderniser les infrastructures existantes, mais aussi à anticiper les besoins futurs en matière de transport et de logistique.

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