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Visas Schengen : une indignation sans fin !

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Les services consulaires européens installés au Maroc font toujours l’objet de l’indignation et de la frustration de plusieurs Marocains. Depuis la fin de 2021, la France avait pris une décision brusque pour sanctionner les pays du Maghreb, dont le Maroc. Celle-ci consiste à réduire de 50% le nombre de visas Schengen délivrés aux Marocains, Algériens et de 30% aux Tunisiens. À l’instar de plusieurs associations et organismes, l’Association marocaine des droits de l’Homme a également fermement condamné cette décision.

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Pour des raisons migratoires, la France avait décidé, fin 2021, de réduire le nombre de visas octroyés aux Maghrébins. Un coup dur pour les Marocains, les Algériens et les Tunisiens qui ne s’attendaient pas à une telle réaction. En effet, l’Hexagone avait annoncé une réduction de 50% des visas délivrés pour le Maroc et l’Algérie, et de 30% pour la Tunisie. En août 2022, la France a normalisé, avec effet immédiat, les modalités de délivrance des visas en Tunisie seulement.

L’Union européenne (UE) a durci ses politiques migratoires depuis quelques années. Les refus injustifiés de demandes de visas Schengen se sont multipliés, sans explication. Cette sanction avait pour objectif de mettre à mal les gouvernements marocain, algérien et tunisien et les obliger à récupérer leurs ressortissants expulsés du territoire français.

De son côté, Schengen Visa Info a révélé les chiffres des demandeurs de visas Schengen au Maroc en 2021. Sur les 157.100 demandes reçues, 39.520 ont été rejetées, soit un taux de refus de 27,6%, ce qui est bien supérieur au taux de rejet mondial moyen des demandes Schengen (13,5 %).

Lire aussi : Visas : stop à l’humiliation !

Décision drastique, conséquences graves

Les relations entre le Royaume et l’Hexagone remontent à plusieurs décennies. Ce lien historique qu’ont les Marocains avec la France ne date pas d’hier. Cela accentue l’indignation et le mécontentement qu’a provoqués la décision de la France, considérée comme un pays “ami”.

De plus, le manque de transparence et d’information laisse place à l’escroquerie et l’arnaque. Chercher un rendez-vous sur les sites des sociétés sous-traitantes des consulats européens est aussi compliqué que chercher une aiguille dans une botte de foin. Ainsi, le désespoir des uns fait le bonheur des autres. Les intermédiaires ou les « smasrya » se présentent devant les personnes qui veulent se rendre en Europe et proposent de les aider à trouver des rendez-vous en échange de sommes exorbitantes.

Par ailleurs, la sanction française ne semble guère plaire au marché entrepreneurial de l’Hexagone. Rappelons que Fabrice Le Saché, vice-président et porte-parole du Mouvement des entreprises de France (Medef), avait réagi à cette situation, en affirmant qu’il est «urgent de fluidifier les visas pour nos homologues d’affaires marocains». Mais pas que ! Le sénateur français, Christian Cambon, président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat, a interpellé le gouvernement de son pays sur la question de délivrance de visas aux Marocains et leurs conséquences sur les relations franco-marocaines.

Lire aussi : Forte baisse du nombre de visas Schengen délivrés aux Marocains

La lettre de l’AMDH

L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a réagi fermement à la qualité des services rendus par les instances consulaires des pays européens installées au Maroc. Les Marocains expriment de plus en plus leur mécontentement face aux refus injustifiés des demandes de visas Schengen.

Ainsi, l’AMDH a envoyé une lettre ouverte à l’attention de l’ambassadrice de l’UE au Maroc, Patricia Llombart Cussac. La correspondance condamne le « traitement humiliant et dégradant » des services consulaires des pays de l’UE au Maroc. «Les frais sont destinés à l’obtention du visa, ne pas les rembourser en cas de refus est un abus», dénonce l’association.

Aziz El Ghali, président de l’AMDH, a souligné, dans un communiqué, que cette lettre vise à rappeler la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la convention internationale relative aux droits civils et politiques, et le statut des étrangers émis par le Comité des droits civils et politiques sur la liberté de circulation. Il précise que «les pays de l’Union européenne qui ont ratifié toutes ces conventions sont tenus devant la communauté internationale de respecter leurs engagements».

Pour rappel, la mission de l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, a pris fin, après avoir été exposée à de vives critiques liées aux demandes de visas. La responsable occupera désormais le poste de directrice du département Afrique du Nord, au siège de l’UE, et ce, à partir du 1?? octobre 2022. En attendant une réaction ferme et claire de l’Hexagone, les Marocains continuent de subir les rejets de visas, dans l’espoir de trouver une solution juste qui n’exclut l’intérêt d’aucune des parties prenantes.

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