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Qui n’a pas dans son entourage ces derniers temps une personne malade, qu’elle soit mineure ou adulte ? Nez bouché, toux, courbatures, état grippal, céphalées accompagnées parfois de fièvre… Autant de symptômes qui rendent le diagnostic difficile surtout que la plupart des gens recourent à l’automédication. On ne sait plus à quel traitement se vouer. Il s’agit de trois virus circulant en même temps : le coronavirus, la grippe et le virus respiratoire syncytial (VRS).
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Un cocktail explosif
En cette fin d’année, la grippe saisonnière est loin d’être banale. Elle se manifeste par des quintes de toux et de la fièvre qui peut durer jusqu’à cinq jours. Certains malades souffrent aussi d’écoulements nasaux, de maux de tête, de gorge ou de ventre, de ballonnements, de fatigue et de douleurs musculaires. Contacté par LeBrief.ma, un médecin généraliste basé à Casablanca ayant préféré garder l’anonymat nous a certifié que le virus touche aussi bien les adultes que les enfants, en particulier ceux qui ne sont pas immunisés. «Certains patients devraient être hospitalisés parce qu’ils ont besoin de soins et d’une surveillance en permanence, mais très peu sont orientés vers les structures hospitalières publiques qui de toute façon ne les admettraient pas pour un épisode grippal». Notre interlocuteur fustige aussi les pratiques de certains pharmaciens qui donnent des antibiotiques à toute personne malade sans tenir compte de son historique médical et de son état clinique.
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Quant à la Covid-19, la cinquième petite vague actuelle qui a commencé début novembre devrait prendre fin dans les prochains jours, selon le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère, Mouad Mrabet. Ce dernier a assuré que le niveau de prévalence du virus est actuellement considéré comme faible à moyen et le variant Omicron et son sous-variant BQ.1 demeurent dominants au Maroc.
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«Malheureusement, les données fournies par le ministère de la Santé et de la Protection sociale concernant la Covid-19 ne sont plus fiables. Les gens ne se font plus tester», déplore le médecin. «Pour la journée du mercredi 28 novembre 2022, on ne comptabilise que 3.791 tests réalisés. C’est très peu pour définir le niveau de propagation du virus. Les personnes asymptomatiques atteintes de la Covid-19 vivent comme si de rien n’était et celles qui ont des symptômes les confondent avec ceux du rhume ou de la grippe. Ce qui peut les interpeler réellement, c’est la perte du goût et de l’odorat», estime-t-il.
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Le VRS reste méconnu
Les cas atteints du virus respiratoire syncytial (VRS) augmenteraient rapidement. Le VRS affecte les voies respiratoires supérieures. Comme pour la Covid-19, le virus ne devient préoccupant que lorsqu’il frappe les personnes vulnérables. Chez ces dernières, il peut se développer et provoquer une infection des poumons, une inflammation des petites voies respiratoires du poumon, voire même une pneumonie. «La dangerosité du VRS réside en sa méconnaissance, surtout qu’on n’en parle presque jamais dans les médias. Comment voulez-vous qu’un parent puisse juger de la gravité de l’état de son enfant atteint du VRS et le conduire à l’hôpital alors que pour lui c’est juste une fatigue observée chez son enfant et peut-être un vilain virus ?», s’interroge le médecin généraliste. «Le VRS se propage cette année plus violemment en particulier chez les nourrissons», conclut le docteur.
Le VRS, les rhinovirus et les métapneumovirus viennent en tête des virus respiratoires non grippaux en circulation. Ils causent plus de cas de bronchiolite et de pneumonie avant l’âge d’un an que tout autre agent pathogène. Enfin, certains pays européens ont détecté des cas de souche de grippe A (H1N1) 2009, dite grippe porcine. Tout ceci nous pousse à être vigilants lors de nos déplacements malgré la levée de toutes les restrictions.
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