Villes sans bidonvilles : un nouveau plan d’action pour 2024-2028

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Presque deux décennies après son lancement, le programme «Villes sans bidonvilles» (VSB) n’a pas encore atteint son objectif final. La ministre de l’Habitat, Fatima-Zahra Mansouri, a renouvelé son engagement à clôturer ce projet ambitieux, révélant qu’un plan d’action pour la période 2024-2028 avait été mis en place à cet effet.

Ce nouveau plan vise à éradiquer les bidonvilles restants et à offrir à environ 120.000 familles des conditions de vie dignes et un logement adéquat. Pour l’année en cours, le ministère prévoit de reloger 10.000 familles, un chiffre qui montera progressivement pour atteindre 35.000 familles en 2027, avant de redescendre à 30.000 en 2028.

À ce jour, le ministère se félicite que 61 villes du Royaume ont été libérées des bidonvilles. Depuis le début du programme VSB, 347.277 familles ont déjà bénéficié d’un logement digne. Cependant, le chemin à parcourir d’ici les quatre prochaines années reste considérable.

Parmi les familles encore à reloger, 24.804 sont déjà intégrées dans des unités de logement achevées ou en cours de finalisation. Toutefois, un défi important subsiste pour 92.701 familles qui n’ont pas encore été prises en compte dans le programme, réparties entre différentes villes et centres.

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Relogement accéléré et partenariats privés

Face à ces défis, le ministère de l’Habitat a décidé d’accélérer le processus en privilégiant le relogement au recasement. Cette approche s’appuie sur l’offre directe d’aides financières. Ainsi, chaque famille bénéficiera d’une aide de 100.000 DH de la part du ministère de l’Habitat, complétée par 40.000 DH issus du Fonds spécial d’habitat (FSH), 60.000 DH du ministère des Finances et une contribution personnelle de 100.000 DH.

L’exemple de Skhirat-Témara est cité comme un modèle de réussite. Dans cette région, la stratégie adoptée repose sur le développement de partenariats avec le secteur privé et la mobilisation des promoteurs immobiliers à travers des appels à manifestation d’intérêt pour la construction de logements sociaux. Cette méthode a permis de reloger 22.100 familles en seulement deux ans.

Néanmoins, plusieurs obstacles entravent encore la progression du programme. Il s’agit notamment de l’augmentation régulière du nombre de familles nécessitant un relogement, de la réticence des bénéficiaires à quitter leurs habitations précaires, de l’attractivité limitée des nouveaux centres d’accueil et du manque d’infrastructures de base. Ces défis exigent des réponses adaptées pour garantir le succès du programme VSB et honorer l’engagement du Maroc envers l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens les plus vulnérables.