Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Politique / Union africaine : adoption d’un livre blanc pour exclure le Polisario

Union africaine : adoption d’un livre blanc pour exclure le Polisario

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Les signataires de l’Appel de Tanger, appelant à l’expulsion du Polisario de l’Union africaine, ont tenu, le 28 janvier, leur première réunion de suivi à Marrakech. Ils ont adopté à l’unanimité un projet de « Livre Blanc ». Ce document reflète une réflexion panafricaine et une collaboration des États pour exclure la « pseudo République arabe sahraouie démocratique ». Le point.

Temps de lecture : 4 minutes

Les premiers ministres et les chefs africains de différents départements se sont réunis à Marrakech le 28 janvier. L’objectif de cette rencontre : exclure la « pseudo République arabe sahraouie démocratique » (Rasd) de l’Union africaine (UA). Les signataires de « l’Appel solennel à l’expulsion de la pseudo-rasd de l’Union africaine », dit « Appel de Tanger », ont ainsi adopté, à l’unanimité, un projet de « Livre blanc ». Ce document juridique et politique de référence offrent aux pays adhérents les arguments nécessaires pour justifier l’importance de l’expulsion du Polisario de l’UA.

De plus, trois nouvelles personnalités ont rejoint la liste des signataires de l’Appel de Tanger. Il s’agit de trois anciens ministres des Affaires étrangères : Lamin Kaba Badjo, de la République de Gambie, Lesego Makgothi, du Royaume du Lesotho et Patrick Rajoelina, de la République de Madagascar.

Il convient de préciser que les premiers signataires ont immédiatement formé un groupe de contact. Ce dernier vise à soutenir le Maroc dans le dossier du Sahara. En outre, il ambitionne de rencontrer d’autres responsables pour justifier la légitimité de la reconnaissance de la marocanité du Sahara. De plus, un travail a été accompli en amont à travers l’organisation de cinq séminaires sous-régionaux. Ils ont eu lieu à Nouakchott, Dakar, Accra, Dar es-Salam et Kinshasa, entre mai et octobre 2022.

Par ailleurs, l’ancien chef de la diplomatie congolaise, Léonard She Okitundu, a souligné que «pour le parallélisme des formes, il faut que l’organisation africaine qui a admis un État qui n’existe pas assume ses responsabilités pour corriger l’erreur commise».

Les arguments du « Livre blanc »

Le « Livre blanc » adopté est intitulé « l’Union africaine et la question du Sahara : produit final d’une réflexion intellectuelle, panafricaine, approfondie et inclusive ». Ainsi, les leaders africains ont estimé que «cette exclusion, légitime sur le plan légal, ne doit pas être considéré comme un objectif inaccessible, car elle s’inscrit dans une dynamique favorable, continentale et internationale (…) elle représente un prérequis nécessaire pour le retour de l’impartialité et de la crédibilité de l’Organisation panafricaine sur la question du Sahara».

Parmi les principaux arguments présentés dans le livre blanc, on cite :

  • La « pseudo-rasd » n’est pas une entité étatique puisqu’elle ne possède aucun des attributs qui qualifient un État ;
  • La « pseudo-rasd » est installée sur le territoire algérien et est soumise à la souveraineté de l’Algérie ;
  • La « pseudo-rasd » est une entité non étatique qui ne dispose pas d’une responsabilité juridique internationale ;
  • L’admission de la « pseudo-rasd » à l’Organisation de l’unité africaine (OUA) a été forcée ;
  • La présence de la “pseudo-rasd” au sein de l’OUA puis de l’UA a éloigné l’organisation du traitement du différend régional concernant le Sahara ;
  • La Décision 693 (XXXI) prise par l’UA lors du Sommet de Nouakchott en juillet 2018 atteste l’exclusivité du processus onusien dans la recherche d’une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» ; 
  • La « pseudo-rasd » n’apporte aucune valeur ajoutée à l’UA et elle est une source de division plutôt que d’unité ;
  • La présence au sein de l’UA de la « pseudo-rasd » illustre la vulnérabilité institutionnelle de l’Organisation. Elle représente un frein incontestable à l’intégration économique, régionale et continentale.

Enfin, la bataille pour l’expulsion du Polisario de l’UA s’annonce rude. En revanche, les arguments politiques et juridiques ne manquent pas pour la remporter. La cohésion des États africains se renforce de plus en plus pour éliminer cette entité séparatiste.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Polisario

Généralisation de l’AMO : une avancée majeure face à des défis persistants

Lancée en 2021 dans le cadre de la loi-cadre 09-21, la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) est un jalon historique dans …
Polisario

Le Maroc, pionnier dans la lutte contre la corruption

Le Royaume s’affirme ainsi comme un acteur de premier plan dans la lutte mondiale contre la corruption, en adoptant une stratégie originale …
Polisario

Le Maroc et l’intelligence artificielle : une vision claire pour un futur digital

Dans un monde de plus en plus numérisé, l’intelligence artificielle (IA) est au cœur des stratégies de développement des économies modernes.…
Polisario

PLF 2025 : des amendements sur les douanes, la fiscalité et la santé

La réunion du mardi 12 novembre 2024 de la Commission des finances à la Chambre des représentants a permis de poser les bases des amendement…
Polisario

Provinces du sud : un terrain d’opportunités pour la coopération économique franco-marocaine

Le 12 novembre 2024, lors d’une visite historique dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, l'ambassadeur de France au Maroc, Christophe Le…
Polisario

À Sotchi, Vladimir Poutine réaffirme son soutien total aux pays africains

Les 9 et 10 novembre, la ville russe de Sotchi a accueilli une cinquantaine de responsables africains lors d'une conférence ministérielle Ru…
Polisario

Renforcer la gouvernance des finances publiques, un impératif pour un avenir économique stable

Ce 7 novembre 2024, lors de sa présentation du projet de Budget sectoriel pour 2025, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah…
Polisario

Trump de retour : quel impact sur le Maroc ?

L’élection de Donald Trump en 2024 grâce à une victoire écrasante dans les élections américaines, a ouvert la voie à un retour de l’ancien p…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire