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La 10e Conférence internationale sur les géoparcs mondiaux de l’UNESCO a débuté jeudi 7 septembre à Marrakech, en présence de responsables gouvernementaux, d’experts, de chercheurs, de scientifiques et de représentants de quelque 195 géoparcs mondiaux.
Cet événement, qui se poursuivra jusqu’au 11 septembre, est organisé sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, par le Réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO (GGN), le Conseil régional de Béni Mellal-Khénifra et l’Association Géoparc M’Goun. Il réunit les géoparcs mondiaux ayant obtenu le prestigieux Label mondial « Géoparc UNESCO » dans 48 pays, dont le Maroc, représenté par son géoparc UNESCO du M’Goun.
Cette édition, qui propose également des activités à Azilal et Beni-Mellal, offre aux participants l’opportunité de découvrir la beauté du Maroc, la diversité de ses paysages naturels, ses sites géo-touristiques, ses sites archéologiques de grande valeur, ainsi que les traditions culinaires et musicales locales de la région de M’Goun.
La cérémonie d’ouverture a vu la participation de membres du gouvernement, de l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’UNESCO, Samir Addahre, de représentants du GGN, de responsables de géoparcs mondiaux de l’UNESCO, d’autorités locales et d’élus. De plus, la séance d’ouverture de cette première édition en terre arabe et africaine, a été agrémentée par la présentation du film institutionnel du Géoparc M’Goun ainsi que d’une vidéo retraçant la vie des dinosaures au Géoparc de M’Goun.
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Un programme riche et varié
Au menu de cette grand-messe figurent des séances plénières, des ateliers thématiques, des visites de terrain dans le Géoparc M’Goun, ainsi que des réunions portant sur la gouvernance au sein du GGN et des réunions du bureau exécutif du GGN. Ces dernières incluent l’examen des candidatures de quatre pays (le Brésil, le Chili, la Corée du Sud et l’Indonésie) pour l’organisation de la prochaine édition des géoparcs de l’UNESCO. Les organisateurs ont également prévu des présentations scientifiques abordant divers sujets tels que la gestion durable des sites géologiques, l’éducation à l’environnement, le tourisme responsable, le développement économique local, les changements climatiques et leurs conséquences négatives, ainsi que la lutte contre la désertification et les catastrophes naturelles.
Il est à noter que les géoparcs mondiaux UNESCO sont des zones géographiques uniques qui abritent des sites et des paysages d’une importance géologique mondiale. Ils sont gérés selon une approche holistique alliant protection, éducation et développement durable, tout en impliquant les communautés locales.
Au Maroc, le Géoparc M’Goun, situé dans la région de Beni Mellal Khenifra, a été le premier géoparc du monde arabe et africain à être reconnu par l’UNESCO en 2014. Cette reconnaissance a été renouvelée suite à la visite des experts de l’UNESCO en 2018 et 2022. Il a également été choisi pour présider le Réseau africain des géoparcs de l’UNESCO et représente l’Afrique au sein du bureau exécutif du GGN. Le Géoparc du M’Goun est un territoire protégé abritant plusieurs géo-sites d’une importance exceptionnelle, ainsi que des sites écologiques, archéologiques, historiques et culturels de grande valeur.
Gestion des géoparcs : le Maroc scelle un partenariat avec la Chine
En marge de cette manifestation de grande envergure, les géoparcs mondiaux UNESCO de M’goun et de Lushan en Chine ont conclu un accord de partenariat. Il vise à renforcer leur coopération et leur coordination mutuelle, ainsi qu’à partager leur expérience en vue de préserver, restaurer et mettre en valeur leur patrimoine naturel et culturel, selon une vision éthique.
Les domaines de coopération entre ces deux entités couvrent notamment la communication, l’éducation à l’environnement et au développement durable, l’échange de connaissances et de publications, la recherche, la formation, l’assistance technique, le développement socio-économique, ainsi que le tourisme durable, entre autres.
En vertu de cet accord, les deux parties se sont engagées à unir leurs efforts pour entreprendre une série d’actions visant à sensibiliser à l’éducation environnementale et à mobiliser les citoyens des deux territoires. De plus, elles encourageront la préservation de la biodiversité pour atténuer les effets du changement climatique et s’adapter à ces derniers.
Aussi, les deux parties ont convenu de promouvoir l’éducation et la formation des populations locales sur les valeurs de la biodiversité et les mesures nécessaires pour la conserver de manière durable. Elles prévoient de tenir une réunion annuelle d’évaluation et de prospective pour présenter les réalisations accomplies et discuter des futures initiatives. De plus, elles mobiliseront leurs partenaires locaux, tels que les guides, les coopératives d’artisans et de produits locaux, ainsi que les services touristiques, afin de renforcer leur engagement dans leurs activités conjointes. Selon les termes de cet accord, les deux parties envisagent également d’offrir des opportunités d’échange pour les scientifiques et les étudiants, notamment des séjours d’étude dans des établissements marocains et chinois.
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Le Maroc résolu à respecter les principes fondamentaux du développement durable
Dans une allocution lors des travaux de la Conférence, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a confirmé l’engagement du Royaume à respecter les principes fondamentaux du développement durable. Elle a souligné que le Maroc a entrepris des réformes sociales, économiques et institutionnelles en vue de respecter ces principes du développement durable. Elle a par ailleurs rappelé que le Maroc avait ratifié la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en 1972 et obtenu le label « Géoparc mondial de l’UNESCO » en 2015, mettant en avant l’importance du patrimoine géologique en tant que composante intégrale du capital naturel du pays.
En outre, la ministre a déclaré que le Maroc cherche à relever les défis du 21e siècle en redéfinissant le développement durable comme un effort sociétal concret et unificateur, sous la conduite éclairée du Roi. Elle a précisé que la nouvelle Stratégie nationale de développement durable met en avant la valeur du patrimoine culturel ainsi que la gestion responsable et efficace des ressources naturelles et des écosystèmes.
Benali a aussi souligné que ladite Stratégie fixe des objectifs cruciaux pour les 12 prochaines années, en se concentrant sur six domaines de transformation vers la durabilité. Trois de ces domaines ont un impact direct sur les géoparcs, à savoir la gouvernance durable et les territoires inclusifs, la meilleure gestion des ressources naturelles et des écosystèmes résilients au changement climatique, ainsi que la préservation et la valorisation du patrimoine culturel.
La responsable a également lancé un appel à l’action, soulignant l’urgence de protéger et de valoriser efficacement le patrimoine naturel, tout en rappelant que le patrimoine géologique de la planète constitue non seulement un témoignage du passé, mais également une promesse pour l’avenir. Elle a, par ailleurs, exhorté les participants à veiller à la préservation de ces merveilles pour les générations futures, et exprimé l’espoir que cette Conférence internationale servirait de plate-forme fructueuse pour faire des Géoparcs des vecteurs de renforcement de l’identité territoriale et de développement des communautés.
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