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Une situation « extrêmement alarmante » dans l’Est de l’Ukraine, pour qui Bruxelles recommande le statut officiel de candidature européenne

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Alors que les combats entre armées ukrainienne et russe continuent à faire rage dans l’est du pays, «la situation humanitaire, en particulier dans l’est du Donbass, est extrêmement alarmante et continue de se détériorer rapidement». C’est ce qu’a fait savoir le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), l’agence humanitaire des Nations Unies (ONU).

Selon l’OCHA, la situation est «particulièrement préoccupante» à Sievierodonetsk et dans ses environs, dernière poche de résistance ukrainienne dans la région de Louhansk, presque entièrement sous contrôle russe. «L’accès à l’eau potable, à la nourriture (…) et à l’électricité» y est «réduit», souligne l’organisation. Ceci est le résultat «de combats qui continuent de s’intensifier (…) faisant payer un lourd tribut à la population civile».

De plus, l’agence onusienne déplore que «les deux belligérants, à ce stade, n’[aient] toujours pas trouvé d’accord pour faciliter l’évacuation de civils ou encore permettre l’accès de l’aide humanitaire». La grande usine chimique Azot de Sievierodonetsk est impossible à évacuer sans «cessez-le-feu complet», a déclaré vendredi le gouverneur de la région de Louhansk, Serhi Haïdaï. Cette dernière est désormais le refuge d’environ cinq cents civils.

Par ailleurs, la présidente de l’exécutif européen, Ursula Von der Leyen, a annoncé vendredi, lors d’une conférence de presse, que la Commission européenne recommande d’accorder à l’Ukraine le statut de candidat à l’Union européenne (UE).

«La Commission recommande au Conseil [européen], premièrement, de donner à l’Ukraine une perspective européenne et, deuxièmement, de lui accorder le statut de candidat. Ceci, bien entendu, à condition que le pays procède à un certain nombre de réformes importantes. Nous savons tous que les Ukrainiens sont prêts à mourir pour défendre leurs aspirations européennes. Nous voulons qu’ils vivent avec nous, pour le rêve européen», a-t-elle indiqué.

Cet avis sera discuté les 23 et 24 juin, lors du sommet européen, où les Vingt-Sept devront donner leur accord à cette intégration. Jamais un avis n’aura été rendu en si peu de temps sur une demande de candidature. Une urgence due à la guerre menée par la Russie depuis plus de trois mois et qui s’inscrit dans le soutien apporté par les Européens à l’Ukraine face à Moscou.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a de son côté salué, sur Twitter, cette «décision historique». «Je salue la décision de la Commission de l’UE concernant la candidature de l’Ukraine. C’est le premier pas sur le chemin de l’adhésion à l’UE, qui va certainement rapprocher notre victoire. Merci à Ursula Von der Leyen et à chaque membre de la [Commission européenne] pour cette décision historique», a écrit Zelensky.

L’Ukraine se dit «prête» à travailler pour devenir «membre de plein droit» de l’Union, assurait, hier, le président ukrainien, lors de la visite de ses homologues français, italien, allemand et roumain.

Pour Moscou, l’UE «manipule[rait]» l’Ukraine avec la perspective d’une adhésion. «Depuis des années, la communauté occidentale manipule cette histoire d’engagement de l’Ukraine dans leurs structures d’intégration, et, depuis, l’Ukraine va de plus en plus mal», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Elle estime que Kiev n’aura «pas de futur radieux».

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a indiqué que l’UE pourrait perdre plus de 400 milliards de dollars à cause des sanctions contre Moscou en représailles à l’invasion déclenchée le 24 février dernier. Selon lui, ces sanctions, qu’il juge «stupides», se retourneraient contre ceux qui les ont prises. Il accuse ainsi l’Occident d’arrogance coloniale voulant écraser la Russie.

«Nous sommes un peuple fort et pouvons faire face à n’importe quel défi. Comme nos ancêtres, nous résoudrons tous les problèmes, toute l’histoire millénaire de notre pays en témoigne», a martelé Poutine.

Enfin, s’exprimant, ce vendredi, au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le chef de la Fédération russe a réaffirmé sa détermination à poursuivre son «opération spéciale» en Ukraine.

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