Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à la Chambre des représentants. © DR
La prochaine rentrée gouvernementale devra démarrer sur les chapeaux de roues. Pour donner le ton, le secteur de la justice a lancé un appel à une grève nationale de trois jours dès cette semaine. Le syndicat démocratique de la justice a demandé à ses membres d’observer une grève pour le mardi, mercredi et jeudi, dans les tribunaux, les centres des magistrats résidents, les directions régionales et les centres de conservation régionaux. Cette action vise à protester contre le retard du gouvernement à répondre aux revendications «légitimes» des fonctionnaires du secteur.
Le Syndicat a souligné que cette grève fait partie d’un programme de protestation plus large. En effet, l’organisation a déjà annoncé un deuxième débrayage pour les 3, 4 et 5 septembre, accompagné d’une marche nationale le 4 septembre. Cette marche débutera au siège du ministère de la Justice et se terminera devant le ministère de l’Économie et des Finances. Ces travailleurs n’ont pas caché leur colère contre face à ce qu’ils considèrent comme une inaction du gouvernement concernant les revendications des fonctionnaires. C’est en particulier vrai pour le retard dans la mise en œuvre de la réforme du statut des greffiers, convenue avec le ministère de la Justice en mai 2023. Les fonctionnaires ont averti que ces grèves risquent d’impacter négativement les justiciables.
Il convient de noter que depuis plusieurs mois, les avocats s’opposent aussi au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, en raison du nouveau Code de procédure civile (CPC). Adopté par le Conseil du gouvernement en août 2023, ce projet de CPC a été soumis au Parlement en avril pour un examen détaillé avant d’être approuvé par la Chambre des représentants. Cette situation a exacerbé les tensions, entraînant une série de grèves. L’Association des barreaux du Maroc (ABAM) avait organisé un sit-in devant le Parlement au mois de juillet, rassemblant plus de 800 avocats venus de diverses régions du Royaume pour marquer leur opposition.
Lire aussi : Code de procédure civile : la réforme a du mal à passer
Les étudiants et les travailleurs des collectivités territoriales en ordre de bataille
Le gouvernement fait face à des défis majeurs avec les revendications des travailleurs des collectivités territoriales et des étudiants en médecine et en pharmacie. Le dialogue entre le ministère de l’Intérieur et le comité syndical est au point mort, alimentant des tensions croissantes. Les travailleurs des collectivités territoriales accusent le ministre Abdelouafi Laftit et le chef du gouvernement de bloquer les négociations et annoncent des actions de protestation à la rentrée.
Dans un autre registre, le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, est confronté à une crise avec les étudiants en médecine et en pharmacie, exacerbée par une année blanche sans examens. Malgré les tentatives de médiation parlementaire, le conflit persiste, avec des étudiants de plus en plus frustrés. Ces développements pourraient entraîner une escalade des manifestations dans les semaines à venir, mettant une pression accrue sur le gouvernement pour résoudre ces crises en suspens.
Lire aussi : Crise des étudiants en médecine : appel à la reprise des examens
Le chômage, un problème toujours d’actualité
L’exécutif devra faire face à la lancinante question du chômage. Car les dernières données publiées par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) révèlent que le taux de chômage au Maroc a atteint 13,1% au deuxième trimestre 2024. C’est une hausse de 0,7 point par rapport à l’année précédente. Ce taux est passé de 12,4% à 13,1%, avec des augmentations notables tant en milieu urbain (de 16,3% à 16,7%) qu’en milieu rural (de 5,7% à 6,7%). Les femmes et les hommes ont vu leur taux de chômage augmenter de manière similaire, atteignant respectivement 17,7% et 11,7%.
Le HCP souligne que le nombre total de chômeurs a augmenté de 90.000 personnes, passant de 1.543.000 à 1.633.000, soit une hausse de 6%. Cette hausse concerne principalement les jeunes de 15 à 24 ans, dont le taux de chômage a grimpé de 2,5 points pour atteindre 36,1%, ainsi que les personnes âgées de 25 à 34 ans, avec une augmentation de 1,6 point à 21,4%.
Lire aussi : Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent
L’institut signale une augmentation des chômeurs chez les diplômés : le taux de chômage a légèrement progressé de 0,2 point pour atteindre 19,4%, avec une hausse marquée parmi les détenteurs de diplômes de l’enseignement secondaire qualifiant (26,1%). Par ailleurs, le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a atteint 1.042.000 personnes, avec des augmentations notables en milieu rural et dans les secteurs du BTP et de l’agriculture.
Droit de grève : malgré la modification du texte, le projet divise toujours
Politique - Face à la pression des syndicalistes, le gouvernement a fait un geste visant à améliorer le projet de loi sur le droit de grève.
Mbaye Gueye - 3 décembre 2024Rabat : 22ème réunion de la Commission militaire mixte maroco-française
Politique - Les échanges ont porté sur la coopération militaire bilatérale et les enjeux sécuritaires régionaux et internationaux.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Sommet «One Water» : Akhannouch défend l’initiative du Maroc pour l’eau
Politique - Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, représente le Roi Mohammed VI au Sommet “One Water”, qui a débuté mardi à Riyad.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Lancement du Conseil stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas
Politique - Aziz Akhannouch, a présidé la première réunion du Conseil d’orientation stratégique de l’Agence de développement du Haut Atlas.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Éducation : un budget record, des résultats en berne
Politique - Malgré des budgets records atteignant 73,91 milliards de dirhams, le système éducatif marocain reste embourbé dans des problématiques structurelles.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Italie : inauguration du consulat honoraire du Maroc en Calabre
Politique - La ville italienne de Gioia Tauro a accueilli l’inauguration des nouveaux locaux du consulat honoraire du Maroc pour la région de Calabre.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Maroc-France : renforcement de la coopération migratoire par une réunion inédite
Politique - En marge du séminaire biannuel des consuls généraux organisé par l’Ambassade du Maroc en France, une réunion inédite a eu lieu le 29 novembre 2024 à la Chancellerie, réunissant de hauts responsables des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères des deux pays.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Renforcement des relations entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe
Politique - Le 28 novembre 2024, à Casablanca, le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli Patrice Emery Trovoada, Premier Ministre de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Sahara : Paris veut aider le Maroc à l’ONU et l’UE
Politique - Macron a affirmé à Rabat l'engagement de la France pour soutenir la solution marocaine au Sahara, aussi bien à l'ONU qu'au sein de l'UE.
Rédaction LeBrief - 30 octobre 2024Élections 2021 : le taux de participation atteint 36% à 17h
Nora Jaafar - 8 septembre 2021Justice : une nouvelle carte judiciaire prometteuse
Politique - Une étape cruciale franchie pour la justice : le projet de décret n° 2.23.665, établissant la carte judiciaire du Royaume.
Nora Jaafar - 3 janvier 2024Sahara : Juan Guaidó soutient le Maroc
Hafid El Jaï - 5 février 2021Le Maroc opte pour le visa électronique à partir du 10 juillet
Politique - Les visas électroniques vers le Maroc sont bientôt possibles, a annoncé jeudi le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire
Hajar Toufik - 24 juin 2022