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Un 1er Moharram sous le signe de la contemplation

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Image d'illustration © DR

Ce mercredi, les musulmans du monde célèbrent le 1ᵉʳ Moharram. Il s’agit du premier jour de l’année dans le calendrier musulman. Mais, à quoi correspond cette date, et comment fête-t-on cet événement ? Voici ce qu’il faut savoir sur cette date phare dans l’histoire de l’islam.

Une nouvelle année démarre ! Et, cette première journée est une commémoration de l’Hégire (traduisez : la «rupture» ou «migration»), un évènement historique qui se produisit en l’an 622.

Qu’est-ce que l’Hégire ?

Cette année-là, le prophète, avec quelques compagnons, quittE La Mecque pour émigrer vers Médine, une ville située à environ 320 kilomètres au nord de La Mecque. Son souhait est d’y fonder une communauté soudée autour des mêmes croyances. Cette communauté s’appelle Oumma.

C’est en cela que l’Hégire désigne autant la rupture que la migration : la rupture avec un modèle de société, et le départ vers un lieu prêt à accueillir une communauté qui s’étendra par la suite dans toute la péninsule arabique.

L’année 622 du calendrier grégorien est donc considérée comme l’année zéro du calendrier hégirien.

Comment le nouvel an musulman est-il célébré ?

Mais, si elle s’inscrit comme date de référence marquant l’écoulement du temps en Islam, la nouvelle année n’est pas pour autant reconnue dans la Tradition prophétique (Sounnah) comme un jour de fête islamique à part entière. En effet, l’Islam reconnaît officiellement à la communauté la célébration de deux fêtes annuelles : l’Aïd al-Fitr ou fête de la rupture du jeûne et l’Aïd al-Adha ou fête du sacrifice.

Alors que dans de nombreuses régions du monde, le réveillon de la Saint-Sylvestre est l’occasion d’organiser des fêtes fastueuses, avec d’abondantes quantités de nourriture et de boissons ainsi que son lot de bonnes résolutions, pour les musulmans, célébrer le début d’une nouvelle année est plus synonyme de réflexion spirituelle.

Certains profitent de ce moment pour souhaiter aux autres un joyeux Nouvel an islamique et retrouver leur famille et leurs amis. D’autres se rendent à la mosquée et se plongent dans la lecture du Coran et l’apprentissage des enseignements islamiques, afin de devenir meilleurs et d’en apprendre davantage sur leur foi. Car, pour les musulmans, le début d’une nouvelle année est le moment idéal pour réfléchir à la manière dont ils peuvent améliorer leur comportement, leur vie et leur relation avec Dieu.

Comme pour la nouvelle année grégorienne, le nouvel an Hégire est férié dans les pays musulmans. Il y est, de même, placé sous le signe des festivités. Dans certains pays du golfe comme les Émirats arabes unis, par exemple, un feu d’artifice est annuellement programmé.

Plus communément, le nouvel an musulman se fête en famille ou entre amis, autour d’un repas traditionnel. Ce dernier diffère d’une région à l’autre. En Afrique du Nord par exemple, il s’agit en général d’un couscous, le tout accompagné de gâteaux et douceurs diverses. En Indonésie, c’est le curry d’agneau qui est de mise.

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