Partout dans le Royaume, la classe ouvrière a célébré ce 1er mai 2023 la Fête du travail dans un climat de mobilisation et d’engagement. © Saouri Seddik Idrissi / LeMatin
Pour ce 1ᵉʳ mai, des slogans contre la «cherté de la vie» ont été scandés partout dans le pays. À l’appel des principales centrales syndicales du Royaume, plusieurs centaines de militants syndicaux ont manifesté dans plusieurs villes. Ils ont protesté contre la «détérioration du pouvoir d’achat» et la poussée inflationniste au Maroc, marquée par l’envolée des prix des denrées alimentaires.
Si tous partagent les mêmes revendications, les syndicats dénoncent de plus le non-respect des engagements tenus par le gouvernement. Il s’agit des dispositions de l’accord du 30 avril 2022 entre les syndicats et l’exécutif à l’issue des négociations dans le cadre du dialogue social. Un accord qui était censé garantir notamment l’augmentation générale des salaires et la réduction des impôts sur les revenus.
Lire aussi : Ce qu’il faut retenir du round d’avril du dialogue social
Malgré le round d’avril, aucun accord n’a été trouvé entre les deux parties à la veille de la Fête internationale des travailleurs. Une première ! «Nous voulons faire de cette journée une journée de protestation et d’indignation», a déclaré Miloudi Moukharik, le leader de l’Union marocaine du travail (UMT).
Des syndicats indignés
«Nous avons été conviés à une réunion le vendredi 14 avril avec le chef du gouvernement. Puis, plus rien», a-t-il déploré. Et d’ajouter que sa centrale syndicale va continuer à défendre les revendications formulées à maintes reprises : une augmentation générale des salaires, pour atténuer les répercussions de l’inflation et des crises sur le pouvoir d’achat des Marocains, mais aussi plus d’équité fiscale.
Lire aussi : Fête du travail, les syndicats plaident pour l’amélioration du pouvoir d’achat
«Nous les salariés, nous sommes taxés (IGR, ndlr) de 10 à 38% à la source», a-t-il expliqué. Son organisation réclame une augmentation générale des salaires de 1.000 DH nets par mois.
Même son de cloche pour la Confédération démocratique du Travail (CDT), qui a fêté l’événement sous le slogan «Non à la destruction du pouvoir d’achat, non à la remise en cause des acquis en matière de retraites et non à la violation des accords sociaux». Pour Khalid Alami Lahouir, numéro 2 de cette centrale, l’exécutif n’a rien fait pour améliorer le pouvoir d’achat des Marocains en ces temps de crise.
Ainsi, la centrale a fait remarquer que «le gouvernement a accentué la crise économique et sociale au lieu de la résoudre». Il a martelé que «la loi de Finances 2023 comporte toutes formes d’orientations économiques et financières visant à concentrer plus de richesses entre les mains d’une petite poignée de citoyens qui détiennent le pouvoir politique et économique, et à offrir un soutien inconditionnel au capital de la rente».
«Le gouvernement aurait dû maintenir les aides directes du Fonds Covid», estime le syndicaliste. De plus, il revient aussi sur le sujet de l’équité fiscale. Il appelle les autorités à taxer les riches ou ceux qui ne le sont pas assez.
Le ministre rassure
Et la Fête du 1ᵉʳ mai a été marquée par l’allocution de Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite Entreprise, de l’Emploi et des compétences. Une intervention lors de laquelle le ministre a passé en revue «les réalisations accomplies au cours de l’année sociale». Il a relevé que le gouvernement se mobilisera pour que les employeurs appliquent l’augmentation de 5% du salaire minimum dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales, tout comme dans l’agriculture, en septembre 2023.
Lire aussi : Dialogue social, le coût se chiffre à environ 9 MMDH
S’agissant des pensions de retraite, le ministre a indiqué que le gouvernement s’est bien investi pour mettre fin aux problématiques touchant plus de 80% des retraités privés de leurs pensions. À savoir, le seuil de cotisation de 3.240 jours auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui est l’équivalent de 11 ans.
«Le gouvernement a revu à la baisse ce seuil qui est fixé à 3.240 jours actuellement, et passera à 1.320 jours, soit l’équivalent de quatre années de travail déclaré», a-t-il indiqué. «Plus que cela, nous avons œuvré pour assurer la récupération des cotisations payées par l’employeur pour cette frange de citoyens et citoyennes», poursuit-il.
Concernant la révision du Code du travail, le ministre a indiqué que «nous allons, ensemble, œuvrer à lancer ce chantier». Et de noter que le Code du travail n’a pas été mis à jour depuis près de deux décennies.
Ce chantier législatif sera l’occasion de rapprocher les points de vue des représentants des travailleurs et des employeurs. L’objectif sera d’accompagner l’investissement nécessaire à la création et à la protection de l’emploi, assure Younes Sekkouri.
Lire aussi : Droit de grève et Code du travail au cœur de la rencontre Akhannouch-CGEM
Le ministre s’est attardé aussi sur la loi organique définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève. Il a affirmé que «nous travaillons assidûment depuis un certain temps à son élaboration dans un cadre consensuel, responsable et conforme aux dispositions de la Constitution».
Et de préciser que cette loi organique est à même d’établir une relation équilibrée ayant pour priorités la préservation des droits des travailleurs. Aussi, elle permettra d’exercer le droit de grève, sans porter atteinte aux droits légitimes à l’exercice de la liberté de travail et aux priorités de l’économie nationale. Une liberté qui est accordée dans la plupart des pays du monde.
L’ACAPS renforce la protection des assurés, affiliés et adhérents
Économie - L'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a publié son rapport annuel 2023.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Injaz Al-Maghrib : une assemblée générale sous le signe des réalisations et de l’avenir
Économie - L’assemblée générale ordinaire d’Injaz Al-Maghrib s’est tenue le 17 décembre 2024 au siège de Wafa Assurance, à Casablanca.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Banques : le besoin en liquidité atteint 131,6 MMDH au T3 2024
Économie - Le besoin en liquidité des banques marocaines a atteint 131,6 MMDH en moyenne hebdomadaire au troisième trimestre 2024
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Le dirham s’apprécie de 2,3% face au dollar américain au T3-2024 (BAM)
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) a annoncé que le dirham s’est apprécié de 2,3% face au dollar et de 0,31% vis-à-vis de l’euro au troisième trimestre 2024.
Mbaye Gueye - 18 décembre 20245G au Maroc : un défi technologique avant le Mondial 2030
Économie - À l’approche du Mondial 2030, le Maroc aspire à intégrer pleinement la 5G dans son paysage technologique.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024L’avenir énergétique du Maroc : un nouveau chapitre d’investissements et d’innovations
Économie - Le Maroc, dans un contexte mondial de transition énergétique, se positionne en acteur majeur grâce à des investissements colossaux dans les énergies renouvelables.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024Hausse de 1,8 million m3 de la capacité de stockage des produits pétroliers à horizon 2030
Économie - Leila Benali a annoncé une augmentation de 1,8 million de m³ des capacités de stockage des produits pétroliers d'ici 2030.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Maroc-Afrique : les volumes d’échanges commerciaux en hausse de 45%
Afrique, Économie, Économie - Le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et les autres pays africains est passé de 36 milliards de dirhams (MMDH) en 2013 à 52,7 MMDH en 2023
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Automobile : La bonne dynamique s’estompe
J.R.Y - 4 juillet 2019PLF 2025 : impôt sur le revenu, à quels changements s’attendre ?
Économie - Au cœur de cette réforme, l’impôt sur le revenu (IR) fait l’objet d’une révision significative. Selon Mohamed Rahj, professeur à l’Université et consultant expert des questions en fiscalité, l’objectif principal de ce projet est de « rehausser le salaire net des employés sans accroître la charge des employeurs ».
Farah Nadifi - 21 octobre 2024Coupe du Monde 2030 : la feuille de route
Économie, Sport - Le Maroc, l’Espagne et le Portugal préparent une Coupe du Monde qui marquera l’histoire. Ce projet tripartite dépasse le cadre sportif pour devenir un levier stratégique.
Farah Nadifi - 5 décembre 2024PLF : voici les principales actions programmées en 2024
Économie - Le projet de loi de Finances (PLF) pour l’année 2024 a été adopté, jeudi 19 octobre, par le Conseil de gouvernement
Manal Ben El Hantati - 23 octobre 2023Importations de céréales : les chiffres de 2024
Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Port de Tarfaya : une extension de la halle aux poissons pour 5 millions de dirhams
Économie - Le port de Tarfaya a renforcé son infrastructure avec l’extension de la halle aux poissons comprenant un espace de vente.
Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024Croissance : la consommation des ménages en berne
J.R.Y - 7 septembre 2020Dessalement : le Maroc et les USA unissent leurs forces pour l’avenir de l’eau
Économie - Un atelier organisé par l’ONEE en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis met en lumière les dernières avancées technologiques dans le domaine du dessalement.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024