Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, pose avec les actes de candidature de la Finlande et de la Suède à l’Alliance atlantique, à Bruxelles, le 18 mai 2022. © Johanna GERON / AFP
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- Sur la ligne de front, les forces russes progressent lentement. L’est de l’Ukraine est l’objectif prioritaire des troupes russes depuis leur retrait des environs de la capitale ukrainienne fin mars. «Les occupants ont bombardé 43 localités dans les régions de Donetsk et de Louhansk», provoquant la mort d’«au moins 15 civils», a affirmé, mercredi soir, l’armée ukrainienne. Les Russes tentent une percée près de Popasna et en direction de Sievierodonetsk, l’une des grandes villes aux mains des Ukrainiens dans cette zone, a averti un haut responsable local. L’état-major ukrainien a précisé, ce matin, que les «occupants» avaient lancé une offensive et mené des assauts près de Sievierodonetsk, «mais ils n’ont pas eu de succès». L’armée russe cherche également à «encercler» et à «vaincre» les unités ukrainiennes «afin de prendre le contrôle total des régions de Donetsk, Louhansk et Kherson», a noté le ministère ukrainien de la Défense. L’Institut américain des études de la guerre (ISW) a évoqué, à cet égard, la préparation d’une grande bataille pour Sievierodonetsk.
- Dans ce contexte, les pourparlers entre Moscou et Kiev «n’avancent pas», a jugé, mercredi, le Kremlin, qui a accusé les négociateurs ukrainiens d’«absence totale de volonté» de parvenir à un règlement politique. La veille, la présidence ukrainienne avait fait retomber sur la Russie la responsabilité de la suspension des négociations.
- Le ministère de la Défense russe a annoncé jeudi que 1.730 militaires ukrainiens retranchés sur le site sidérurgique d’Azovstal de Marioupol se sont rendus depuis lundi. «Au cours des 24 dernières heures, 771 combattants du régiment nationaliste Azov se sont rendus sur le site sidérurgique d’Azovstal à Marioupol. Au total depuis le 16 mai, 1.730 combattants, dont 80 blessés, se sont constitués prisonniers».
- Dans son point quotidien, le ministère de la Défense britannique a relevé qu’au cours des dernières semaines, l’armée russe a révoqué plusieurs officiers supérieurs qui n’ont pas donné entière satisfaction sur le terrain. Il évoque ainsi le lieutenant général Sergeï Kisel, qui commandait la première armée blindée de la Garde, suspendue pour son incapacité à capturer Kharkiv, ou le vice-amiral Igor Ossipov, qui commandait la flotte russe de la mer Noire, probablement suspendu après le naufrage du croiseur Moskva. Plus largement, les services britanniques parlent d’une culture de dissimulation répandue au sein de l’armée et des services de sécurité russes. De nombreux officiers participant aux opérations en l’Ukraine tentent de masquer leur responsabilité personnelle dans les revers sur le terrain et reportent les prises de décisions-clés sur leurs supérieurs. Dans ces conditions, il sera difficile pour l’armée russe de reprendre l’initiative face à l’Ukraine.
- L’Estonie a approuvé les demandes d’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) de la Suède et de la Finlande, annonce Kaja Kallas, la première ministre estonienne. La Pologne, pour sa part, s’est dite prête aujourd’hui à défendre les deux pays nordiques en cas d’agression. «Je tiens à préciser que, en cas d’attaque contre la Suède et la Finlande pendant leur processus d’adhésion [à l’OTAN], la Pologne leur viendra en aide», a déclaré Mateusz Morawiecki, le premier ministre polonais, lors de la conférence Strategic Ark, organisée à Varsovie par The Polish Institute of International Affairs, un groupe de réflexion.
- Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est de nouveau dit, jeudi, «résolu» à contrer la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN. «Nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède, qui veulent rejoindre l’OTAN, et nous persisterons dans cette voie», a déclaré le chef de l’État devant une assemblée de jeunes gens, à l’occasion de la Journée de la jeunesse. «Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG», a-t-il martelé à propos du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de ses alliés kurdes irakiens de l’YPG, considéré comme organisation terroriste par Ankara, mais aussi par les États-Unis et l’Union européenne.
- La première ministre finlandaise a rencontré mercredi le président du Conseil et premier ministre italien, Mario Draghi, et s’est dite convaincue que les réticences d’Ankara pouvaient être surmontées par le dialogue. «Je crois qu’à ce stade, l’important est de rester calme, de discuter avec la Turquie et d’autres pays membres, de répondre aux questions qui peuvent se poser et d’aplanir tous les malentendus», a-t-elle déclaré au Corriere della Sera.
- Dans ce contexte tendu, Mario Draghi a annoncé jeudi qu’il irait en Turquie en juillet pour des discussions sur le conflit en Ukraine. Il s’agira de «la première [visite] du genre en dix ans», a-t-il précisé. Les deux pays entretiennent des relations tourmentées. Pour rappel, l’an dernier, Draghi avait traité Erdogan de «dictateur» après un incident diplomatique au cours duquel la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, s’était retrouvée sans fauteuil pour s’asseoir pendant une rencontre avec le président turc.
- L’OTAN a annoncé ne pas avoir l’intention de déployer des armes nucléaires ou d’avoir une présence militaire permanente en Finlande, explique la première ministre finlandaise, Sanna Marin, à l’occasion d’une visite à Rome. Elle précise dans un entretien avec le quotidien italien Corriere della Sera : «Personne ne viendra nous voir pour nous imposer des armes nucléaires ou des bases permanentes si nous n’en voulons pas. Je pense donc que cette question n’est pas à l’ordre du jour. Il me semble qu’il n’y a pas même un intérêt [au sein de l’Alliance atlantique] pour le déploiement d’armes nucléaires ou l’ouverture de bases de l’OTAN en Finlande». La première ministre suédoise, Magdalena Andersson, a, elle aussi, déclaré que son pays ne souhaite par accueillir les bases permanentes ni les armes nucléaires de l’OTAN sur son sol.
- Moscou a annoncé jeudi l’expulsion de cinq diplomates portugais. Cette décision vient en représailles à l’expulsion de dix diplomates russes, dans la foulée de l’offensive russe en Ukraine. Elle intervient au lendemain d’annonces similaires concernant 34 diplomates français, 24 diplomates italiens et 27 diplomates espagnols. Ils ont 14 jours pour quitter le pays. L’ambassadeur du Portugal en Russie a été convoqué jeudi au ministère russe des Affaires étrangères, qui a «vivement protesté contre la décision provocatrice des autorités portugaises de déclarer “personae non gratae” dix collaborateurs de la mission étrangère au Portugal».
- Les autorités russes ont affirmé aujourd’hui que la Russie s’était préparée dès la fin de 2021 à la crise alimentaire qui a touché le monde avec le déclenchement du conflit ukrainien en février. Le conseiller au Kremlin, Maxim Orechkine, a déclaré lors d’un forum de la jeunesse à Moscou, que «la principale cause de la faim dans le monde, qui aura lieu cette année, ce sont les mesures économiques irréfléchies des États-Unis, de l’Union européenne». Il fait référence aux sanctions qui frappent la Russie et qui minent ses capacités d’exportations d’engrais et de blé.
- Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G7 se réunissent, jeudi et vendredi, à Königswinter, en Allemagne, pour tenter notamment de maintenir à flot les finances de l’Ukraine. Pour faire tourner l’économie du pays, Kiev évalue ses besoins à cinq milliards de dollars par mois.
- Le parquet ukrainien a requis, jeudi, la prison à perpétuité, la peine maximale, contre le premier soldat russe jugé pour crime de guerre. Vadim Chichimarine, un sous-officier de 21 ans, est accusé d’avoir abattu un civil fin février. Au 2? jour du procès, le procureur a demandé au tribunal de prononcer «une peine de privation de liberté à vie» contre le soldat russe. Ce dernier a «demandé pardon» jeudi, durant l’audience dans un tribunal de Kiev. «Je sais que vous ne pourrez pas me pardonner, mais je vous demande pardon», a dit le sous-officier, lors d’un échange avec Katerina Chelipova, la veuve de l’homme de 62 ans qu’il reconnaît avoir tué dans le Nord-est de l’Ukraine le 28 février.
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