Accueil / Monde

Ukraine-Russie : le point sur la situation au 27 avril

Temps de lecture

    • Selon le point quotidien du ministère de la Défense britannique sur la situation en Ukraine, le pays «[l’Ukraine] conserve le contrôle de la majorité de son espace aérien». «La Russie n’a pas réussi à détruire efficacement l’armée de l’air ukrainienne ni à supprimer les défenses aériennes ukrainiennes», peut-on lire sur Twitter. Le ministère précise que «l’activité aérienne russe se concentre principalement sur le sud et l’est de l’Ukraine, apportant un soutien aux forces terrestres russes» et que «la Russie a un accès aérien très limité au nord et à l’ouest de l’Ukraine, limitant les actions offensives à des frappes lourdes avec des armes à distance».
    • L’armée ukrainienne a reconnu, mercredi, une avancée des forces russes dans l’est du pays, avec la prise de plusieurs petites localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass. Les forces russes progressent depuis Izioum, déjà sous leur contrôle, en direction de Lyman et près de Severodonetsk, l’une des grandes villes d’importance de la région : elles ont pris les localités de Velyka Komychouvakha et Zavody, dans la région de Kharkiv, et celles de Zaritchne et Novotochkivske, dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère de la Défense ukrainien dans son rapport matinal.
    • La Russie ne parvient pas pour l’instant à refermer sa tenaille sur le Donbass. Moscou espérait s’emparer de ce territoire de l’est de l’Ukraine d’ici au 9 mai. La résistance ukrainienne fait qu’au nord de Sloviansk, la ligne de front bouge très peu, tandis que sur le flanc sud, consolidé depuis huit ans, elle est inchangée. Malgré la très forte pression politique sur l’armée russe, aucune victoire décisive ne se dessine.  
    • Concernant la situation à Marioupol, le renseignement britannique estime que la majorité des frappes aériennes russes sur la cité portuaire «sont probablement menées à l’aide de bombes à chute libre non guidées». «Ces armes réduisent la capacité de la Russie à frapper efficacement, augmentant le risque de pertes civiles», note le ministère de la Défense britannique.
    • L’armée russe a affirmé, mercredi, avoir détruit une «grande quantité» d’armes livrées à Kiev par les États-Unis et des pays européens, lors d’une frappe de missiles dans le sud-est de l’Ukraine. «Des hangars avec une grande quantité d’armes et de munitions étrangères, livrées aux forces ukrainiennes par les États-Unis et des pays européens, ont été détruits avec des missiles de haute précision Kalibr tirés depuis la mer sur l’usine d’aluminium de Zaporijia», dans le sud-est de l’Ukraine, a précisé le ministère de la Défense russe.
    • Il n’existe aucun bilan global des victimes civiles. Rien qu’à Marioupol, les autorités ukrainiennes parlent de plus de 20.000 morts, en raison des combats, mais aussi de l’absence de nourriture, d’eau et d’électricité. Sur le plan militaire, le président Volodymyr Zelensky a déclaré qu’environ 2.500 à 3.000 soldats ukrainiens avaient été tués depuis le début du conflit et quelque 10.000 d’entre eux blessés. Le Kremlin a récemment admis de son côté des «pertes importantes». Le 25 mars, il avait reconnu la mort de 1.351 soldats pour 8 825 blessés. Certaines sources occidentales estiment jusqu’à 12.000 le nombre de soldats russes morts.
    • Les autorités pro russes de Transnistrie, région séparatiste de Moldavie, ont fait état, mercredi, de tirs en provenance du territoire ukrainien au cours de la nuit en direction d’un village abritant un important dépôt de munitions. Le ministère de l’Intérieur de Transnistrie a aussi déclaré avoir repéré des drones lancés depuis l’Ukraine. «La nuit dernière, plusieurs drones ont été repérés au dessus du village de Kolbasna», a indiqué le ministère de l’Intérieur de Transnistrie dans un communiqué, ajoutant que mercredi matin, «des coups de feu ont été tirés en direction de Kolbasna depuis l’Ukraine» sans faire de victimes.
    • Gazprom a cessé ses livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie suite au refus de Varsovie de s’acquitter de ses importations gazières en roubles, comme l’exige désormais le Kremlin. Le pays cessera d’être alimenté à compter de mercredi, mais le gouvernement, qui s’y attendait, assure pouvoir se passer du gaz russe. «L’annonce de Gazprom est une nouvelle tentative de la Russie de nous faire du chantage au gaz», a estimé, mercredi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le premier ministre bulgare a, toutefois, dénoncé un «chantage inacceptable». Cette interruption «constitue une grave violation du contrat», a déclaré Kiril Petkov devant la presse. «Nous ne céderons pas à un tel racket». Pour sa part, le Kremlin explique que la suspension des livraisons de gaz russe est une réponse à «des actes inamicaux» contre la Russie. «Les conditions qui ont été fixées font partie d’une nouvelle méthode de paiement élaborée après des actes inamicaux sans précédent», a expliqué mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Quatre acheteurs de gaz européens auraient déjà payé leurs livraisons en roubles, comme l’exigeait la Russie, affirme l’agence Bloomberg, citant une source anonyme proche du géant gazier russe Gazprom et sans nommer les entreprises. L’agence ajoute que dix entreprises européennes auraient ouvert les comptes nécessaires auprès de Gazprombank pour répondre aux demandes de paiement du président Vladimir Poutine.
    • La Commission européenne a proposé, mercredi, de suspendre pendant un an tous les droits de douane sur les produits ukrainiens importés dans l’Union européenne (UE) afin de soutenir l’économie du pays attaqué par la Russie. Cette proposition, qui doit encore être approuvée par le Parlement européen et les vingt-sept pays membres de l’UE, est «un geste sans précédent de soutien à un pays en guerre», a déclaré l’exécutif européen dans un communiqué. Le Royaume-Uni avait déjà annoncé lundi la suppression de ses droits de douane sur les produits importés d’Ukraine.
Dernier articles
Les articles les plus lu

Moscou : le drapeau de l’opposition syrienne flotte sur l’ambassade

Monde - Le drapeau de l'opposition syrienne flotte désormais sur l’ambassade de Syrie à Moscou, un geste symbolique qui marque un tournant historique dans la crise syrienne.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

La Syrie après la chute de Bachar el-Assad : une ère d’incertitudes et de tensions

Monde - La chute historique de Bachar el-Assad, provoquée par une offensive rebelle menée par Abou Mohammed al-Joulani, ouvre un nouveau chapitre pour la Syrie. Entre ambitions politiques, rivalités géopolitiques et défis humanitaires, le pays se retrouve à un carrefour décisif.

Farah Nadifi - 9 décembre 2024

Royaume-Uni-UE : relance des relations au cœur de la visite de Rachel Reeves à Bruxelles

Monde - La ministre des Finances, Rachel Reeves, entame ce lundi une visite à Bruxelles pour renforcer les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024

Syrie : Bachar Al- Assad évincé du pouvoir par une coalition de rebelle

Monde - Une coalition de rebelles a annoncé la chute du régime de Bachar al-Assad, au pouvoir en Syrie depuis 24 ans.

Mbaye Gueye - 8 décembre 2024

Syrie : les statues des Assad renversées dans un élan populaire historique

Monde - Des statues de de la famille Al-Assad sont déboulonnées et piétinées après l’annonce par une coalition de groupes rebelles de la fuite de Bachar al-Assad.

Mbaye Gueye - 8 décembre 2024

L’Espagne dévoile sa stratégie pour l’Afrique 2025-2028

Monde - Le gouvernement espagnol a présenté son plan 2025-2028 pour l'Afrique, axé sur le renforcement des relations économiques et diplomatiques avec les pays africains.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024

Mercosur-UE : un accord historique après 25 ans de négociations

Monde - Après un quart de siècle de discussions, le Mercosur et l’UE ont signé ce vendredi un accord historique de libre-échange.

Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024

Donald Trump nomme David Perdue ambassadeur en Chine

Monde - Donald Trump a désigné l’ancien sénateur républicain David Perdue comme ambassadeur des États-Unis en Chine.

Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024
Voir plus

Canicule mondiale au printemps

Monde - +51°C au Pakistan, +48°C au Mexique, +46°C en Égypte. Et hier, jeudi 19 mai, il a fait 28° C à Berlin, soit 10 degrés de plus que les normales saisonnières. Partout dans le monde, des températures historiques sont enregistrées

Atika Ratim - 20 mai 2022

Loi martiale, parlement assiégé, que s’est-il passé en Corée du Sud ?

Monde - Pour la Corée du Sud, cet épisode pourrait bien marquer une renaissance de la démocratie, à condition que les leçons soient tirées et que les responsables rendent des comptes.

Sabrina El Faiz - 4 décembre 2024

Syrie : l’étau rebelle se resserre sur Damas

Monde - Alors que l’offensive rebelle bouleverse l’échiquier syrien, le régime d’Assad est-il à l’aube de basculer ?

Farah Nadifi - 6 décembre 2024

Trump : nominations et affaire de famille

Monde - Le poste d'ambassadeur des États-Unis en France n'est jamais donné à la légère. Eh bien, Trump, vient de nommer le père de son gendre à ce prestigieux poste.

Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire