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Ukraine-Russie : le point sur la situation au 22 mars

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  • Les troupes russes cherchent toujours à encercler Kiev où un nouveau couvre-feu a été instauré depuis lundi à 20h locales, jusqu’à mercredi matin, à 7h. Tôt mardi matin, les troupes ukrainiennes ont dit avoir réussi à reprendre la ville de Makariv, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Kiev. Selon l’agence de presse Associated Press (AP), cette victoire permet aux Ukrainiens de reprendre le contrôle d’une importante autoroute, empêchant ainsi les troupes russes d’avancer vers Kiev par le nord-ouest. Toutefois, le ministère de la Défense ukrainien a annoncé que les Russes avaient pu prendre partiellement les villes de Boutcha, Hostomel et Irpin. La situation est toujours critique à Marioupol, grande ville portuaire dévastée par les bombardements et assiégée par l’armée russe. Des habitants ayant fui la ville ravagée ont décrit à l’ONG Human Rights Watch «un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d’immeubles détruits», ainsi que «des milliers de personnes coupées du monde dans une ville assiégée», terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité ni communications. À Kherson, «les occupants [russes] ont tiré vers des gens qui étaient sortis pacifiquement, sans armes, pour protester. Pour la liberté, pour notre liberté», a affirmé mardi le président ukrainien.
  • Volodymyr Zelensky a rejeté, lundi, tout ultimatum russe. Ila affirmé que l’Ukraine ne «déposera pas les armes» et qu’ilveut rencontrer Vladimir Poutine avec lequel il est prêt à discuter à propos des régions du Donbass et de la Crimée. Tout «compromis» dans les négociations avec la Russie en vue de mettre un terme au conflit sera soumis à référendum dans le pays, a encore déclaré le président ukrainien. Ce dernier s’est entretenu, lundi, avec Emmanuel Macron et le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, à l’approche des sommets du G7, des dirigeants de l’OTAN et de l’Union européenne, jeudi 24 mars, en vue de coordonner leurs «positions». Elles seront «fermes, croyez-moi», a-t-il assuré dans une vidéo lundi soir. Il a également invité le pape à être un médiateur entre Kiev et Moscou.
  • Le Kremlin a toutefois jugé, en réponse, que les pourparlers en cours avec Kiev n’étaient pas assez «substantiels». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de dire sur quels aspects les délégations russes et ukrainiennes travaillaient «car actuellement rendre [ces sujets] publics ne peut que gêner le processus de négociations qui se déroule déjà de manière plus lente et moins substantielle que nous le voudrions».
  • Le tabloïd russe, proche du Kremlin, Komsomolskaïa Pravda a publié, puis retiré, un rapport selon lequel le ministère de la Défense russe a recensé 9 861 morts dans les forces armées russes depuis le début de la guerre en Ukraine. L’article fait aussi état de 16 153 blessés. D’après un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, publié dans la nuit de lundi à mardi, 925 civils ont été tués en Ukraine depuis le début de l’attaque russe, et 1 496 personnes ont été blessées. L’agence précise que le véritable bilan est probablement beaucoup plus élevé, car de nombreux relevés d’informations n’ont pas encore été récupérés. Près de 3,5 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le 24 février, selon le décompte des Nations unies, publié lundi. Quelque 90 % d’entre eux sont des femmes et des enfants. Les hommes âgés de 18 à 60 ans n’ont pas le droit de quitter leur pays, en vertu de la loi martiale instaurée au début de l’invasion. La Pologne accueille à elle seule plus de la moitié des réfugiés.
  • La nuit dernière, le président des États-Unis, Joe Biden, a pour sa part déclaré que la Russie envisageait d’utiliser des armes chimiques et biologiques en Ukraine. «[Les Russes] assurent que l’Ukraine possède des armes chimiques et biologiques en Ukraine. C’est un signe clair que [Vladimir Poutine] envisage d’utiliser ces deux types d’armes», a-t-il déclaré. Vladimir Poutine «sait qu’il y aura des conséquences sévères en raison du front uni de l’OTAN», a-t-il averti, sans plus de précision.
  • Le Parlement de Russie a validé, mardi, une loi prévoyant de lourdes sanctions pour punir la divulgation d’«informations mensongères» sur l’action de Moscou à l’étranger, notamment la guerre qu’elle mène en Ukraine. Cette loi vient compléter celle adoptée début mars qui prévoit jusqu’à 15 ans de prison pour la publication d’«informations mensongères» sur l’armée russe.

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