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En Bref
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- Au vingtième jour de la guerre en Ukraine, mardi 15 mars, l’armée russe avance lentement et étend sa campagne de bombardements dans toute l’Ukraine. Selon l’état-major de l’armée ukrainienne, «l’ennemi continue de mener des frappes avec des missiles et des bombes, de l’artillerie et des chars sur des infrastructures et des quartiers civils» dans plusieurs grandes et moyennes villes. Environ 40.000 combattants de l’armée syrienne et de milices alliées se sont inscrits pour combattre aux côtés de la Russie, prêts à être déployés en Ukraine, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Des officiers russes, déployés en Syrie dans le cadre de l’intervention de Moscou en 2015 pour soutenir le régime de Damas, ont approuvé la candidature de 22 000 d’entre eux, selon l’ONG.
- Les troupes russes seraient à environ 15 kilomètres du centre-ville de Kiev, où un couvre-feu sera instauré pour trente-six heures, à partir de mardi soir à 20 heures, après une série d’explosions. De violents combats ont lieu depuis plusieurs jours à la périphérie nord-ouest de la capitale, dans les villes d’Irpin, Hostomel ou Boutcha. Mais «les routes du Sud sont praticables, permettant aux habitants de fuir et à la capitale d’être ravitaillée». Dans le Sud, le siège de Marioupol, ville portuaire stratégique, dure depuis plus d’une semaine. Pendant que les combats entre forces armées ukrainiennes et russes ont lieu au nord de la métropole, les missiles russes tombent et pulvérisent bâtiments civils et militaires. À Mykolaïv, ville portuaire de la mer Noire, les bombardements continuent aussi. Les troupes russes se rapprochent, mais leur objectif reste Odessa, pour couper l’accès de l’Ukraine à la mer. Le ministère de la défense russe a assuré, selon plusieurs agences officielles russes, que l’armée avait désormais le contrôle de l’ensemble de la région autour de Kherson, qui reste la seule grande agglomération ukrainienne sous contrôle russe depuis le début de l’invasion. À l’Est, les Russes tentent toujours de prendre Kharkiv, deuxième plus grande ville du pays, selon l’état-major de l’armée.
- Le bilan humain est encore très incertain. Au moins 636 civils ont été tués depuis le début de cette guerre, selon le décompte fait dimanche par l’ONU, qui souligne que ce bilan est probablement très inférieur à la réalité. Trois journalistes ont été tués, et plus de 30 autres ont été blessés depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, a annoncé mardi Loudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, sur son compte Telegram. Près de 1 300 militaires ukrainiens ont été tués, selon le président ukrainien alors que la Russie n’a diffusé, le 2 mars, qu’un seul et unique bilan : 498 soldats tués. Près de 3 millions de personnes ont fui les combats, dont 1,6 million d’enfants, et environ 2 millions d’habitants ont été déplacés à l’intérieur du pays. La Pologne reste la première terre d’accueil.
- La quatrième session de négociations pour tenter de trouver une issue à la guerre a repris aujourd’hui, après une «pause technique» annoncée hier en fin d’après-midi, par le chef des négociateurs ukrainiens, Mykhaïlo Podoliak. Au menu des discussions figurent notamment «un cessez-le-feu et le retrait des troupes» russes du territoire ukrainien, selon Podoliak. Les discussions se déroulent par visioconférence après trois réunions, en Biélorussie, qui n’avaient pas permis de trouver un consensus, ni pour un cessez-le-feu ni pour des couloirs humanitaires durables.
- Les premiers ministres de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovénie sont en route pour Kiev afin de rencontrer le président Volodymyr Zelensky et montrer «le soutien sans équivoque de l’ensemble de l’Union européenne à la souveraineté et à l’indépendance de l’Ukraine et présenter un vaste ensemble de mesures de soutien à l’État et à la société ukrainiens». La Russie propose à ses quatorze partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU de voter mercredi sur une résolution «humanitaire» liée à «l’opération militaire spéciale» russe en Ukraine, ont annoncé mardi des diplomates russes.
- Les États membres de l’Union européenne (UE) ont adopté, lundi, une quatrième salve de sanctions contre des entreprises et des oligarques russes. Auparavant, 862 personnes et 53 entités russes figuraient déjà sur cette liste noire qui interdit l’entrée sur le territoire de l’Union européenne et permet la saisie de leurs avoirs. L’ambassadeur de Russie en France a dénoncé une «chasse» contre les oligarques russes en Europe, assurant que les Européens allaient autant souffrir des sanctions occidentales contre Moscou que les Russes eux-mêmes.
- Marina Ovsiannikova, une journaliste de la puissante chaîne publique russe Pervy Kanal, a brandi en direct une pancarte dénonçant l’attaque sur l’Ukraine et la propagande russe, pendant le journal télévisé. Elle pourrait être poursuivie pour avoir «discrédité l’utilisation des forces armées russes». La France est prête à offrir «une protection» à la journaliste russe, qui risque jusqu’à 15 ans de prison, soit à l’ambassade, soit en lui accordant l’asile, a annoncé Emmanuel Macron, en réclamant à Moscou «toute la clarté» sur sa situation.
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