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Ukraine : Moscou poursuit son avancée à l’Est, les alliés s’engagent à la reconstruction du pays

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Des combats dans la région de Dnipropetrovsk, le 4 juillet. © Efrem LUKATSKY / AP

Depuis le retrait des dernières unités ukrainiennes engagées à Lyssytchansk, la Russie et les forces séparatistes contrôlent désormais la province de Louhansk. Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné à ses troupes de poursuivre leur offensive dans l’est de l’Ukraine, alors que l’armée ukrainienne renforce de nouvelles lignes de défense dans la région de Donetsk, où elle contrôle encore plusieurs grandes villes. «La prise relativement rapide par la Russie de Lyssytchansk permet à Moscou d’étendre son contrôle sur la quasi-totalité du territoire de l’oblast de Louhansk et de revendiquer des progrès substantiels par rapport à l’objectif politique qu’elle présentait comme le but initial de la guerre, à savoir la “libération” du Donbass», note le ministère de la Défense britannique dans son point quotidien.

L’Ukraine et ses alliés se sont accordés mardi, en Suisse, sur les principes qui devront guider la reconstruction du pays, notamment la lutte contre la corruption et la poursuite des réformes. La déclaration de Lugano dispose que les signataires «s’engagent pleinement à soutenir l’Ukraine tout au long de son parcours» et à le lier à son statut de pays candidat à l’Union européenne (UE) et reconnaît que l’Ukraine elle-même devait être aux commandes de la reconstruction. Le document souligne que «le processus de relance doit contribuer à accélérer, approfondir, élargir et réaliser les efforts de réforme et la résilience de l’Ukraine conformément à la voie européenne de l’Ukraine (…) Le processus de rétablissement doit être transparent et responsable devant le peuple ukrainien.» Le texte insiste pour que le processus de relance soit «inclusif et garantisse l’égalité des sexes, et il a appelé à la reconstruction de l’Ukraine de manière» durable.

Le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a souligné que Kiev était impatiente d’agir. «Quand nous disons que nous sommes prêts à aller vite, nous voulons vraiment dire vite», a-t-il déclaré. Il a également salué le fait que deux conférences de suivi soient déjà prévues, l’une dirigée par l’UE dans quelques mois, et une nouvelle conférence sur la reconstruction de l’Ukraine l’année prochaine au Royaume-Uni. «Nous devons rendre tout ce qui a été détruit meilleur que ce ne l’était», a insisté le premier ministre ukrainien. Après une minute de silence pour les victimes de la guerre, le président de la Confédération helvétique, Ignazio Cassis, a affirmé : «Nous, et vous, avons pris une première étape-clé vers la longue voie qui mène à la reconstruction de l’Ukraine (…) Notre travail prépare la période d’après la guerre, même si le conflit continue de faire rage ».

Par ailleurs, les trente pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont lancé, mardi, le processus de ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande, a annoncé le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. «À trente-deux, nous serons encore plus forts au moment où nous faisons face à la plus grave crise sécuritaire depuis des décennies», a déclaré Jens Stoltenberg, à Bruxelles. «Après des semaines de pourparlers intenses sur des préoccupations de sécurité posées par la Turquie, un terrain d’entente a été trouvé et le sommet de Madrid a invité les deux candidats à rejoindre l’OTAN», a-t-il rappelé. La Turquie a conditionné sa ratification aux respects des engagements pris par les deux pays nordiques lors du sommet de Madrid en matière de lutte contre le terrorisme. «S’ils remplissent leur devoir, nous soumettrons [le mémorandum] au Parlement» turc en vue de son adoption, mais «s’ils ne le font pas, il est hors de question pour nous de l’envoyer au Parlement…», a prévenu le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Ankara attend l’extradition de «73 terroristes», par la Suède. Il s’agit de militants kurdes et de personnes proches du mouvement fondé par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé par les autorités turques d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016. Les deux candidats ne bénéficieront pas de la protection de l’article 5 de la charte de l’OTAN en cas d’attaque tant que les trente pays membres n’auront pas ratifié leur adhésion.

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