Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
La 20ᵉ édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) vient de s’achever. Dans un contexte marqué par la guerre à Gaza, les organisateurs ont opté pour une tonalité sobre, mettant l’accent sur l’art et la solidarité plutôt que sur les célébrations fastueuses. Cette approche a souligné le rôle crucial du festival dans le paysage cinématographique, mettant en avant 14 films exceptionnels dans la compétition officielle, sous la présidence de l’actrice américaine, Jessica Chastain.
Lire aussi : FIFM 2023 : le mot du prince Moulay Rachid
Un film marocain récompensé de l’Étoile d’Or
Asmae El Moudir vient d’inscrire son nom dans les annales du cinéma grâce à son œuvre remarquable, «Kadib Abyad» (La mère de tous les mensonges). Ce film lui a valu l’Étoile d’or du FIFM. Une première historique pour un film marocain. Cette consécration est une étape significative pour l’ascension du cinéma marocain sur l’échiquier international.
Le film d’El Moudir, qui dure 96 minutes, est une plongée profonde dans le passé énigmatique de sa propre famille. À travers cette œuvre personnelle et émouvante, la réalisatrice de 32 ans explore les silences et les secrets de famille. L’histoire débute lorsque la jeune cinéaste revient à Casablanca pour aider ses parents à déménager. En fouillant dans les souvenirs de son enfance, elle tombe sur une photo qui la lance dans une quête introspective, dévoilant les petites vérités cachées de sa famille et évoquant des souvenirs de son quartier et de son pays.
Avant ce succès au FIFM, «La mère de tous les mensonges» avait déjà capté l’attention lors du Festival de Cannes et d’autres événements cinématographiques majeurs, récoltant des critiques positives pour sa narration et sa mise en scène.
Exprimant sa gratitude, Asmae El Moudir a rendu un hommage appuyé au roi Mohammed VI pour son soutien inébranlable. Elle a aussi salué les Ateliers de l’Atlas, une initiative de développement de talents lancée en 2018 par le FIFM, qui a d’ailleurs joué un rôle crucial dans son évolution professionnelle. En partageant son expérience avec ce programme, El Moudir a mis en lumière l’importance de ces rencontres avec des réalisateurs et scénaristes de renom, qui ont enrichi son savoir et sa maîtrise du cinéma.
Le parcours d’Asmae El Moudir et son succès au FIFM sont emblématiques d’un triomphe personnel. Mais ils représentent également une source d’inspiration pour les cinéastes en herbe. Son histoire témoigne du fait que le sérieux, le talent, la persévérance et le soutien adéquat sont les clés pour réaliser des exploits remarquables.
Les autres prix du Festival
Outre l’Étoile d’or du FIFM, le Maroc s’est illustré une fois de plus grâce à Kamal Lazraq, qui a remporté le Prix du jury pour son film «Les Meutes». Cette reconnaissance, partagée ex aequo avec «Bye Bye Tibériade» de la réalisatrice palestinienne, Lina Soualem, met en avant la créativité et le dynamisme du cinéma marocain.
Le film «Les Meutes» a séduit les critiques et le public dès les premières minutes, et ce, jusqu’à son dénouement. La maîtrise de Kamal Lazraq dans la sélection de ses acteurs, principalement amateurs, a été particulièrement remarquée. Leur authenticité et leur interprétation nuancée des personnages, notamment dans les rôles du père et du fils, ont ajouté une profondeur exceptionnelle au film. Cette œuvre, qui a déjà été saluée au Festival de Cannes, illustre le dynamisme et le renouveau du cinéma marocain.
Parmi les autres lauréats, on retrouve la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy. Cette cinéaste talentueuse a été honorée pour son habileté en matière de mise en scène, recevant d’ailleurs le prix de la mise en scène pour son film poignant, «Banel & Adama».
Enfin, dans les autres catégories, Asja Zara Lagumdzija a remporté le prix d’interprétation féminine pour son rôle dans «Excursion», un film bosnien réalisé par Una Gunjak. L’acteur turc, Doga Karakas a, quant à lui, été récompensé par le prix d’interprétation masculine pour sa performance dans «Dormitory» de Nehir Tuna.
Temps de lecture : 6 minutes
Valorisation du patrimoine culturel : les recommandations du CESELe Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présenté, dans une rencontre organisée le 1eravril à Rabat, son avis intitulé "Po… |
Décès du journaliste et écrivain marocain Driss El KhouriLe Maroc perd un homme exceptionnel, un grand écrivain et un créateur talentueux et engagé. Driss El Khouri était l’une des figures ayant s… |
Saad Mabrouk : «Intégrer l’humour en coaching peut être étonnamment efficace»LeBrief : Vous êtes humoriste et coach, comment peut-on allier les deux? Saad Mabrouk : Beaucoup de gens s’accordent à dire que l’humori… |
Fouzia Marouf : «Rock, décomplexée, la jeunesse iranienne crée son propre mode de vie»LeBrief : Vous êtes à l’origine de l’exposition «PerseFornia, avoir 20 ans à Téhéran» signée par Youness Miloudi, quelle est la genèse de c… |
Artisanat : une nouvelle stratégie pour structurer le secteurCe mardi 27 juillet, le département de l’Artisanat du ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale a… |
Hajja El Hamdaouia : l’histoire d’une femme exceptionnelleLa chanteuseemblématique Hajja El Hamdaouia s’est éteinte à l’âge de 91 ans. L’artiste souffrait de complications de santé qui ont nécessit… |
La culture sacrifiée sur l’autel de la Covid-192020 aura été le théâtre de crises multiples imbriquées les unes dans les autres. Cette année catastrophique a révélé la fragilité de plusi… |
200 millions de dirhams pour le Fonds national pour l’action culturelleComment sauver le patrimoine culturel au Maroc ? Une question à laquelle est souvent confronté le département de Othman El Ferdaous. Ce der… |