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TRIBUNE
Consultant architecte des écosystèmes urbains prédictifs et des milieux interconnectés expert judiciaire
Les médinas : la révolution piétonne que les villes modernes ont oubliée
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À une époque où les grandes villes modernes comme New York et Tokyo se métamorphosent en labyrinthes de gratte-ciel et en réseaux sophistiqués de transports motorisés, les médinas du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord se dressent comme des témoins d’une approche urbaine profondément différente.
Ces anciens quartiers, avec leurs dédales de ruelles étroites, nous offrent un modèle saisissant de bipédisation urbaine où la marche n’est pas simplement une nécessité, mais une philosophie de vie. Contrairement aux métropoles contemporaines, où l’urbanisme est dominé par des infrastructures de transport avancées et une dépendance presque totale à la voiture, les médinas ont été conçues pour encourager et faciliter la marche.
Leur maillage dense de rues étroites, souvent sinueuses et labyrinthiques, place tous les services et commodités à portée de pied. Cette configuration défie notre obsession moderne pour la vitesse et le confort motorisé, et démontre que la vraie richesse de l’urbanisme peut résider dans la simplicité. Les médinas nous rappellent que l’urbanisme ne devrait pas seulement suivre le rythme des avancées technologiques, mais également honorer les besoins humains fondamentaux.
En mettant de côté les véhicules motorisés et en favorisant les trajets piétonniers, ces centres urbains ancestraux illustrent une sagesse que notre époque semble avoir négligée : celle de concevoir des espaces où la marche est la norme, et non l’exception. Tandis que nous nous efforçons de trouver un équilibre entre modernité et durabilité, les médinas nous enseignent une leçon précieuse.
La véritable innovation ne réside peut-être pas dans la complexité des infrastructures, mais dans la simplicité des déplacements à pied. Comme le dit le proverbe moderne, « Les rues piétonnes sont les racines carrées du développement urbain : elles révèlent la simplicité sous la complexité. » Ce modèle ancien nous invite à réévaluer et à réinventer nos villes contemporaines en réintégrant les principes fondamentaux de l’urbanisme piéton.