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Nouvelle colère des transporteurs routiers du Maroc. Suite à la promesse du ministère du Transport et de la Logistique, ces derniers s’attendaient à une augmentation de 40% du soutien exceptionnel qui leur a été accordé après la flambée des prix des carburants. Sauf que le dernier communiqué de la tutelle, annonçant le lancement le 23 août des inscriptions pour l’obtention de ces aides, n’évoque aucunement cette hausse.
Une « ommission » qui a surpris la coordination nationale des syndicats de transport routier de marchandises affiliés à la Confédération démocratique du travail (CDT), à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). Cette dernière avait récemment appelé le gouvernement à ouvrir la plateforme « Mouakaba » pour permettre aux professionnels du secteur de s’inscrire et de bénéficier de la cinquième tranche « revalorisée » de l’aide exceptionnelle.
Lire aussi : Transport routier : un soutien supplémentaire pour les professionnels du secteur
Une décision unilatérale
Selon les syndicats de transport routier, le gouvernement n’a pas seulement failli à sa promesse, mais il a décidé unilatéralement de revenir aux montants initialement prévus pour ce soutien exceptionnel. Estimant que même avec une majoration de 40%, ces aides auraient été insuffisantes, ils exigent au moins le plafonnement des prix des carburants et la réduction des marges bénéficiaires des distributeurs. Bien qu’elles ne soient pas illégales, ces marges sont trop élevées, surtout que les tarifs des carburants sont encore très loin de ceux pratiqués avant l’invasion russe en Ukraine.
Outre l’augmentation « oubliée » par le gouvernement, les représentations syndicales du secteur déplorent que plusieurs transporteurs n’aient pas encore bénéficié de ce soutien financier. Le secrétaire général de l’Organisation démocratique des transports et de la logistique multimodale (ODTL), Mustapha Chaoune, a expliqué au Matin que sur les 180.000 véhicules concernés par cette aide, seuls 134.000 y ont eu droit. Il appelle de ce fait les départements concernés à prendre rapidement en compte les revendications des transporteurs qui attendent ce soutien depuis le 23 mars dernier.
Par ailleurs, l’UNMT, la CDT et l’UGTM interpellent de nouveau l’exécutif, réclamant l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable capable de désamorcer la crise sociale et sauver le transport routier avant qu’il ne soit trop tard.
Lire aussi : Subvention aux transporteurs : une hausse de 40% pour le 4? versement
Les montants initiaux de soutien exceptionnel
Pour rappel, suite à la hausse des prix des carburants au Maroc, comme à l’international, le gouvernement a décidé de débloquer une aide financière pour soutenir les transporteurs. Dans le détail, 2.200 DH ont été accordés aux grands taxis et 1.600 DH pour les petits taxis. Les véhicules de transport mixte dans le monde rural ont eu droit à 1.800 DH, les autocars intervilles à 7.000 DH et les autocars de première série à 2.800 DH. Les autobus ont reçu 6.200 DH, les minibus de deuxième série ont encaissé 1.400 DH et les véhicules de troisième série 1.000 DH. 1.000 DH ont été également alloués aux véhicules de dépannage et 2.600 DH aux camions dont le poids total autorisé en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes et inférieur à 14 tonnes.
De plus, 3.400 DH ont été accordés aux camions dont le PTAC est de 14 à 19 tonnes, 4.200 DH pour les camions dont le PTAC est supérieur à 19 tonnes et 6.000 DH aux tracteurs routiers. Le transport du personnel et scolaire a obtenu pur sa part une aide de 1.200 DH. Notons cependant, que la cinquième tranche de soutien ne concerne par le transport scolaire en raison de son arrêt pendant les vacances d’été.
Lire aussi : Transport routier : environ 1,4 milliard de DH versé aux professionnels
Bien que certaines valeurs de cette aide paraissent conséquentes, elles ne couvrent pas les besoins des transporteurs. Avec la rentrée des ministres cette semaine, la question de la cherté des carburants devrait être urgemment abordée et résolue, d’autant plus que les prix pratiqués dans d’autres pays affichent d’importantes baisses.
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