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En 2022, la communauté marocaine résidant à l’étranger a convoyé 11,2 milliards de dollars dans le Royaume, selon le rapport de la Fondation Mo Ibrahim, intitulé «Financing Africa: Where is the Money». Le Maroc occupe ainsi la troisième place des pays destinataires des envois de fonds de la diaspora sur le continent. Le pays se positionne juste derrière l’Égypte, avec 28,3 milliards de dollars, et le Nigeria, avec 20,1 milliards de dollars. Ces trois pays combinés représentent 61,1% du total des fonds reçus de la diaspora africaine.
Le rapport a établi un top 10 dans lequel on retrouve le Ghana (4,6 milliards de dollars), le Kenya (4,1 milliards de dollars), le Zimbabwe (3,1 milliards de dollars), le Sénégal (3 milliards de dollars), la Tunisie (2,8 milliards de dollars), puis la Somalie et l’Algérie (1,7 milliard de dollars chacun).
Pour revenir au cas spécifique du Maroc, les autorités ont pris conscience de l’importance de la diaspora comme levier des efforts de développement du pays. Elles ont mis en place des mécanismes pour encourager et soutenir les initiatives d’investissement des Marocains résidant à l’étranger (MRE). L’objectif est d’identifier les secteurs clés dans lesquels les émigrés porteurs de projets et d’idées innovantes peuvent investir, notamment en dehors de l’immobilier.
La diaspora marocaine mise sur le béton
Récemment, le ministre de l’Investissement, Mohcine Jazouli, avait indiqué que la diaspora constitue un pilier essentiel pour le développement économique du Maroc. Cependant, leurs investissements demeurent en deçà de leur potentiel. Ceux-ci représentent seulement 10% des transferts. 20% des transferts sont alloués aux dépôts bancaires, et le reste (70%) est consacré à la consommation.
Sur ces 10% investis, l’immobilier s’accapare 70%, laissant seulement 30% pour les secteurs des services et de l’industrie. Pour les économistes, plusieurs raisons expliquent cette situation. La complexité administrative actuelle dissuade de nombreux MRE d’explorer les opportunités d’investissement au Maroc. Et cela entrave le plein potentiel économique.
En outre, les avantages fiscaux actuels manquent de compétitivité, nécessitant une révision pour attirer des investissements plus importants. La ruée vers le secteur de l’immobilier crée des barrières à la diversification, entravant l’expansion dans d’autres secteurs économiques. Alors que des opportunités stratégiques existent.
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Souvent qualifiée de 13ᵉ région de par son nombre et sa capacité créatrice de richesse, la diaspora marocaine est devenue un pilier incontournable dans le développement du Royaume.
Qu’en est-il du reste du continent ?
Par ailleurs, le rapport estime que 160 millions de personnes nées en Afrique vivent et travaillent actuellement hors du continent. Les fonds qu’elles envoient font vivre quelque 200 millions de parents, ce qui représente une source clé de devises étrangères.
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En 2022, 96,7 milliards de dollars ont été envoyés par la diaspora africaine vers le continent. Ce montant représente 12,3%, comparée aux fonds envoyés dans le reste du monde. Une somme qui représente 3,5% du PIB du continent, selon le rapport de la Fondation Mo Ibrahim.
Le rapport est revenu sur sujet d’autres sujets comme l’aide publique au développement (APD) accordée à l’Afrique. En 2022, celle-ci s’est élevée à 81,4 milliards de dollars. Le document a aussi révélé que dix pays africains ont capté près de 46,4% du montant octroyé au continent cette année-là.
Le rapport précise que ces pays sont dans l’ordre : l’Égypte (7,7 milliards de dollars), l’Ethiopie (5,3 milliards de dollars), le Nigeria (5 milliards de dollars), la RDC (3,4 milliards de dollars), le Kenya (3,3 milliards de dollars), la Tanzanie (3 milliards de dollars, le Mozambique (2,9 milliards de dollars), le Maroc (2,6 milliards de dollars), l’Ouganda (2,4 milliards de dollars) et le Niger (2,2 milliards de dollars).
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