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Le rapport annuel (édition 2021-2022) de l’Observatoire marocain de la très petite, petite et moyenne entreprise (OMTPME) met en lumière la prépondérance des TPME dans le pays, représentant 99,6% du tissu économique national.
Présentant ce rapport jeudi à Casablanca, la directrice exécutive de l’Observatoire, Amal Idrissi, a estimé que ce document offre une analyse complète du paysage productif marocain, couvrant des aspects démographiques, régionaux, économiques et sectoriels. Il révèle que 88% de ces TPME avaient un chiffre d’affaires ne dépassant pas 3 millions de DH (MDH) en 2021, contre 88,7% en 2020.
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L’axe Tanger-El Jadida prédominant
L’évolution du secteur des entreprises entre 2020 et 2021 est également un point saillant, avec 17.233 entreprises changeant de catégorie. Notamment, 7.360 microentreprises sont devenues des très petites entreprises (TPE), 2.563 sont passées de TPE à petites et moyennes entreprises, tandis que 229 PME sont devenues des grandes entreprises (GE), et 51 GE ont rétrogradé en PME.
Sur le plan géographique, l’axe Tanger-El Jadida a généré près de 59% du PIB national en 2021. Sur le plan sectoriel, 67,5% des entreprises opèrent dans le secteur tertiaire, contribuant à hauteur de 52% au PIB, tandis que 6,3% appartiennent au secteur manufacturier, contribuant à hauteur de 15% au PIB.
Concernant la création d’entreprises en 2022, le rapport indique que 93 550 entreprises PM (petites et moyennes) et PP (très petites) ont été créées, une diminution de 11% par rapport à 2021. Casablanca-Settat concentre 35,5% des créations, avec une augmentation de 1,3% par rapport à l’année précédente. Cependant, certains secteurs clés tels que les transports (-27%), le commerce (8,5%) et les industries manufacturières (3,4%) ont connu une diminution des créations, attribuée aux effets de la conjoncture mondiale.
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Grosses disparités hommes-femmes
Les disparités entre les sexes en matière d’emploi et de rémunération sont pointées du doigt avec un accent sur les bas salaires. Selon ce rapport, 51,2% des femmes employées ont perçu des salaires inférieurs à 2.800 DH, comparé à 40,5% pour leurs homologues masculins. L’étude se base sur une population totale de 4.456.503 salariés, dont 1.463.032 sont des femmes.
Ces écarts tendent à se réduire à mesure que les niveaux de salaires augmentent, une observation soulignée par l’OMTPME. Dans les grandes entreprises, près de 14% des femmes employées gagnent plus de 10.000 DH, contre 15,5% pour les hommes. Ces proportions varient entre 3% et 9% pour les femmes et entre 3% et 8% pour les hommes dans d’autres catégories d’entreprises.
En ce qui concerne la répartition régionale, la région Rabat-Salé-Kénitra affiche la plus forte proportion de femmes dans sa main-d’œuvre (40% de l’effectif total), suivie de Fès-Meknès (38,9%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (38,2%), et Laâyoune-Sakia El Hamra (17,4%).
En ce qui concerne la rémunération, la région Casablanca-Settat présente la plus forte proportion de femmes employées gagnant moins de 4 000 dirhams, soit 36%, comparé à une fourchette variant de 3,1% à 19,5% dans d’autres régions. Quant aux hommes employés, 33,1% d’entre eux gagnent plus de 4.000 DH dans cette région, atteignant 40,3% dans la région de Dakhla-Oued Eddahab.
En revanche, la région de Béni Mellal-Khénifra présente la proportion la plus élevée d’hommes employés percevant un salaire inférieur à 4.000 DH, atteignant près de 93% de l’effectif total. Cette proportion atteint près de 97% pour les femmes employées travaillant dans la région de Drâa-Tafilalet.
Le rapport souligne également la forte représentation des femmes dans les secteurs de la santé humaine et de l’action sociale, où leur part atteint 71,4%, ainsi que dans le secteur de l’enseignement avec 69,5%.
De plus, le rapport met en lumière que la proportion des employés, sans distinction de genre, travaillant dans les secteurs de la production d’électricité, de gaz, de vapeur, d’air conditionné, ainsi que dans les activités financières et d’assurances, est plus élevée dans les tranches de salaires supérieures à 10 000 dirhams, avec des proportions respectives de 33,1% et 47,9%, par rapport à d’autres secteurs d’activités.
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