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La fréquentation touristique au Maroc a retrouvé des couleurs, malgré l’inflation. Bien que les établissements n’espéraient pas une aussi bonne saison, tous les indicateurs étaient positifs, voire excellents, confirmant une reprise amorcée du secteur. Le retour de la clientèle étrangère et des Marocains résidant à l’étranger (MRE) a redonné le sourire aux professionnels. Ces derniers affichent une grande satisfaction après deux années particulièrement difficiles.
Un retour aux chiffres de 2019
L’heure est déjà à un premier bilan très positif de la saison estivale 2022. Après deux années de restrictions, le Maroc a confirmé son attractivité touristique auprès de la clientèle étrangère, principalement européenne, revenue en force, mais aussi auprès des MRE, heureux de retrouver leur mère patrie pour y passer les vacances, qui ont coïncidé cette année avec Aïd Al-Adha.
«Il y avait une envie de voyage exceptionnelle. Les gens avaient besoin de respirer. Globalement, c’est une saison fructueuse. Nous avons réalisé plus que c’était prévu, surtout au mois d’août, qui a été marqué par un taux d’occupation exceptionnel», se réjouit Mustapha Amalik, secrétaire général de l’Association régionale de l’industrie hôtelière de Marrakech Safi (AIH).
Les recettes et le nombre d’arrivées durant les sept premiers mois, et plus particulièrement juin et juillet, montrent un retour relatif au niveau d’avant Covid. Plus de 3,2 millions de touristes ont visité le Royaume durant les mois de juin et juillet, dont deux millions en juillet, soit 100% des arrivées enregistrées au cours de la même période en 2019. Cette affluence s’est traduite par l’enregistrement de 3,8 millions de nuitées sur la même période.
Pour ce qui est du premier semestre de 2022, le nombre d’arrivées s’est établi à 3,4 millions de touristes, soit quatre fois plus qu’en 2021. À cela s’ajoutent les deux millions de touristes recensés en juillet, pour atteindre à un total de 5,4 millions d’arrivées sur les sept premiers mois de l’année. Pour ce qui est des recettes en devise, le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire a annoncé avoir généré 27,3 milliards de DH (MMDH) durant le premier semestre 2022, soit 81% des recettes enregistrées sur la même période en 2019.
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Une reprise boostée par les MRE
Les MRE ont fortement contribué à la dynamisation de la période estivale. Suite au rapprochement politique entre Rabat et Madrid, l’opération Marhaba a été à nouveau mise en œuvre et a enregistré l’entrée sur le territoire national de près de 2,8 millions de personnes, dont 1,4 million ont rejoint le Royaume durant le mois de juillet.
En détail, le port qui a enregistré le plus de trafic est Tanger Med, avec l’arrivée d’un total de 673.419 passagers et 177.282 véhicules, suivi de Sebta-Algésiras avec 257.904 passagers et 60.668 véhicules particuliers. Viennent ensuite les ports Nador-Almería, Tanger-Ville/Tarifa et Melilia-Motril.
«Les MRE représentent une part importante de nos clients cette année. Ils sont venus passer quelques nuits après avoir profité de Aïd Al Adha avec leurs familles. Mais on note également un beau retour des clientèles étrangères», affirme Mustapha Amalik.
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Un travail intensif
Cette reprise est le résultat de la résilience et du travail des acteurs économiques du tourisme, mais aussi du soutien de l’État, à travers un plan d’urgence d’un montant de 2 MMDH. Des efforts considérables ont été d’ailleurs déployés par la tutelle pour la mise à niveau de l’offre touristique et la promotion de la destination Maroc.
Pendant plusieurs mois, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a travaillé d’arrache-pied pour renforcer la compétitivité marocaine et mettre en place une industrie créative, plus résiliente et capable de relever les défis de la relance. En exemple, la caravane du Light tour dont la tournée a visé trois marchés stratégiques, à savoir la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Enfin, ces bons résultats ont été obtenus dans un contexte qui n’était pas totalement favorable. Un grand défi auquel ont fait face les professionnels du secteur au cours de cette période est le manque de main-d’œuvre qualifiée. Mais globalement, le bilan est rassurant et laisse envisager des perspectives de fréquentation très positives dans l’avenir.
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