Tomates © DR
Au cours des trois dernières années, l’Espagne a réduit ses achats de tomates au Maroc. Cette baisse s’explique par la guerre menée par les agriculteurs espagnols. Des associations agricoles espagnoles, telles que la Coordinadora de Organizaciones de Agricultores y Ganaderos (COAG) (Ndrl : Coordination des Organisations d’Agriculteurs et d’Éleveurs) ont dénoncé une concurrence déloyale de la tomate marocaine sur les marchés européens.
Pour limiter l’importation de tomates marocaines en Europe, ces dernières ont utilisé divers moyens, y compris des accusations parfois controversées. Les associations espagnoles sont allées jusqu’à reprocher à la tomate marocaine de contenir des insecticides interdits en Europe. Malgré toutes ces accusations, la tomate marocaine résiste, comme en témoigne le portail spécialisé Hortioinfo.
Lire aussi : Tomates : Azura se défend face aux critiques des producteurs français
Le stress hydrique que traverse le Royaume était l’alibi naturel pour réduire les exportations de tomates marocaines en Europe, particulièrement en Espagne, mais il n’en serait rien. La sècheresse n’a pas eu raison de la tomate marocaine. Selon les données du rapport diffusées par Hortoinfo, utilisant les statistiques d’Estacom (Icex-Tax Agency) et le code TARIC (Tarif intégré des communautés européennes), les importations espagnoles de tomates portugaises ont fortement augmenté, de 102,4%.
Au total, entre le 1ᵉʳ janvier et le 30 juin, les achats espagnols de tomates en provenance d’autres pays ont diminué de 15,4% au premier semestre des trois dernières années, par rapport aux 69,66 millions de kilos importés en 2022 pour une valeur de 88,06 millions d’euros et un prix moyen de 1,26 euros le kilo, aux 58,92 millions de kilos au cours des six premiers mois de 2024 achetés pour une valeur de 80,01 millions d’euros, au prix moyen de 1,36 euros le kilo.
Le Maroc revient de loin
Malgré la baisse générale des importations, le Maroc est resté le principal fournisseur de tomates pour l’Espagne au cours des six premiers mois de 2024, avec une part de marché 50,86% du total des achats espagnols. Toutefois, cette part a diminué de 37,7% par rapport à la même période en 2022. En effet, les exportations marocaines de tomates vers l’Espagne sont passées de 48,09 millions de kilos au premier semestre 2022 à 29,97 millions de kilos au cours de la même période en 2024.
La valeur des ventes de tomates marocaines à l’Espagne est passée de 59,84 millions d’euros au premier semestre 2022, avec un prix moyen de 1,24 euro le kilo, à 42,39 millions d’euros au premier semestre 2024, malgré une hausse du prix moyen à 1,41 euro le kilo.
Lire aussi : Tomates : pertes sèches liées à la Tuta Absoluta
Au premier semestre 2024, le Portugal est devenu le deuxième fournisseur de tomates de l’Espagne, réduisant l’écart avec le Maroc. Les importations portugaises ont augmenté de 102,4% par rapport à 2022, passant de 8,7 millions de kilos à 17,61 millions de kilos, représentant 29,9% du total espagnol. Avec un prix moyen de 1,23 euro le kilo, cela a généré une valeur de 21,71 millions d’euros entre janvier et juin 2024.
Les Pays-Bas se classent en troisième position avec une légère baisse de -5 % du volume exporté vers l’Espagne, passant de 6,53 millions de kilos pour une valeur de 10,09 millions d’euros au premier semestre 2022, à 6,2 millions de kilos au premier semestre 2024, représentant 10,53 % du total espagnol. Le prix moyen a augmenté, atteignant 1,61 euro le kilo pour une valeur de 9,99 millions d’euros.
Lire aussi : Tomate : nouvelle hausse des prix au kilo
La Belgique est le quatrième fournisseur avec 1,95 millions de kilos de tomates, générant une valeur de 1,69 million d’euros à un prix moyen de 0,86 euro le kilo.
La France, quant à elle, occupe la cinquième place parmi les fournisseurs de tomates de l’Espagne pour le premier semestre 2024, avec 1,008 million de kilos importés pour une valeur de 0,92 million d’euros, soit un prix moyen de 0,84 euro le kilo, selon les données d’importation fournies par l’ICEX et l’Agence des Impôts.
Même si le Maroc demeure un fournisseur important de l’Espagne, la montée en puissance du Portugal peut être interprétée comme un changement à venir dans la chaîne d’approvisionnement espagnole, conditionnée par plusieurs facteurs.
Crypto-monnaies : Nadia Fettah plaide pour une régulation
Économie - Les crypto-monnaies pourraient devenir un levier essentiel pour renforcer l’inclusion financière au Maroc, a affirmé Nadia Fettah, lors de l'AFIS 2024.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024RAM : reprise des vols directs entre Casablanca et Sao Paulo
Économie - Après cinq ans d’interruption, Royal Air Maroc (RAM) a repris ses vols directs entre Casablanca et Sao Paulo.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024Casablanca accueille l’Africa Financial Summit 2024
Économie - Casablanca accueille depuis ce lundi les travaux de l'Africa Financial Summit, un événement phare du secteur financier africain.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Agadir-Dakar : la voie maritime au service du commerce
Économie - Une voie maritime inédite entre Agadir et Dakar s’apprête à révolutionner le transport de marchandises vers l’Afrique subsaharienne.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024Nadia Fettah présente une vision ambitieuse pour la finance en Afrique
Économie - À l’occasion du AFIS 2024 tenu à Casablanca, Nadia Fettah a esquissé une feuille de route pour faire de la finance un levier de développement durable en Afrique.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Un record historique pour le tourisme marocain
Économie - Le Maroc célèbre une année exceptionnelle pour son tourisme, avec un record de 15,9 millions d’arrivées enregistrées entre janvier et novembre 2024.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Karim Zidane mobilise les acteurs pour dynamiser l’économie de Fès-Meknès
Économie - Le ministre chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des Politiques Publiques, Karim Zidane, a pris part au quatrième édition du forum economique Fès-Meknès.
Mbaye Gueye - 8 décembre 2024La dette extérieure du Maroc a doublé en 10 ans
Économie - La dette extérieur (69 Mds $) dollars équivaut à 50% du revenu national brut (RNB) et représente près de 110% des revenus de l’export.
Mbaye Gueye - 7 décembre 2024Conseil de la concurrence : soupçons d’entente sur les prix dans le secteur de la sardine
Économie - Le Conseil de la concurrence lance une enquête sur les soupçons d'entente sur les prix dans le secteur de l'approvisionnement en sardine, visant à protéger les consommateurs et à maintenir l'intégrité du marché.
Chaima Aberni - 30 avril 2024Fiscalité : ce qui vous attend en 2024
Rédaction LeBrief - 8 décembre 2023Samsung dévoile le nec plus ulta des télévisieurs
J.R.Y - 29 janvier 2021Emploi : la crise coûte cher
J.R.Y - 7 avril 2020Le petit commerçant domine 80% du marché national du commerce de proximité (Ryad Mezzour)
Économie - Ryad Mezzour; a indiqué que le petit commerçant domine 80% des parts de marché national du commerce de proximité.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024La dette extérieure du Maroc a doublé en 10 ans
Économie - La dette extérieur (69 Mds $) dollars équivaut à 50% du revenu national brut (RNB) et représente près de 110% des revenus de l’export.
Mbaye Gueye - 7 décembre 2024Agadir-Dakar : la voie maritime au service du commerce
Économie - Une voie maritime inédite entre Agadir et Dakar s’apprête à révolutionner le transport de marchandises vers l’Afrique subsaharienne.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024