Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Tomates : Azura se défend face aux critiques des producteurs français

Tomates : Azura se défend face aux critiques des producteurs français

Temps de lecture : 3 minutes

En Bref

Temps de lecture : 3 minutes

Le leader des tomates cerise marocaines, Azura se trouve sous le feu des critiques des producteurs français, accusés de mener une campagne de dénigrement à leur encontre. Cette entreprise, qui approvisionne les supermarchés européens avec ses barquettes de tomates à 99 centimes d’euro, dénonce fermement ces attaques qu’elle juge injustifiées.

L’entreprise, fondée en 1988 se présente comme un «groupe familial franco-marocain». Azura affiche un chiffre d’affaires annuel de 500 millions d’euros et emploie 18.000 personnes, principalement au Maroc. Basée en France et ses opérations au Maroc, Azura fait face à une résistance particulièrement vive dans l’Hexagone, où les agriculteurs ont utilisé les manifestations pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une concurrence déloyale.

Les tensions ont atteint leur paroxysme lorsqu’une alliance syndicale française a lancé une campagne de collage d’étiquettes «origine Maroc» sur les barquettes d’Azura, arguant que l’indication était trop discrète. En réponse, Abir Lemseffer, directrice générale adjointe d’Azura, a affirmé lors d’un point presse à Paris que l’entreprise respecte scrupuleusement toutes les régulations en vigueur.

L’une des principales critiques des producteurs français concerne le libre-échange avec l’Union européenne, qui permet aux tomates marocaines de bénéficier de certains avantages douaniers. Malgré l’existence d’un quota, souvent dépassé, Azura affirme payer huit millions d’euros de droits de douane chaque année en France. L’entreprise a aussi souligné son engagement envers les règles du commerce international.

En ce qui concerne l’environnement, Azura se défend également des accusations selon lesquelles sa culture intensive de tomates aggraverait la crise de l’eau au Maroc, un pays confronté à une sécheresse persistante. L’entreprise assure utiliser de l’eau de mer dessalée pour irriguer ses cultures à Agadir et envisage d’étendre cette pratique à Dakhla dès qu’une infrastructure de dessalement sera opérationnelle.

Malgré ces défenses, la stigmatisation persistante de la provenance marocaine des tomates cerise reste un point de friction majeur. Azura critique vivement cette focalisation sur l’origine géographique des produits plutôt que sur la qualité ou la conformité aux normes sociales et environnementales.

En conclusion, Azura se bat contre ce qu’elle perçoit comme une injustice dans le traitement médiatique et politique en France. Pour l’entreprise, la transparence et le respect des normes constituent des priorités essentielles, même face à une concurrence intense et à des critiques sévères émanant de ses homologues français.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Tomates

Abdelfettah Lazrak confirmé directeur du Centre marocain de médiation bancaire

Le Centre marocain de médiation bancaire (CMMB), plus communément appelé «Al wassit al banki», a confirmé récemment Abdelfettah Lazrak comme…
Tomates

Lancement d’un nouvel appel à projets pour le soutien des clusters industriels et technologiques

Le ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC) a annoncé le lancement d'un nouvel appel à projets dans le cadre de son programme de soutie…
Tomates

Légère amélioration du moral des ménages au T2-2024

Selon l'enquête permanente de conjoncture menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), l'indice de confiance des ménages (ICM) au deuxième …
Tomates

Ressources hydriques : Sadiki fait le point

Lors de la réunion ministérielle du 15 juillet 2024, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux …
Tomates

Prix de l’huile de table : retour à la normale

Après une période prolongée de hausse des prix de l'huile de table, les consommateurs marocains peuvent enfin respirer. Les prix de cette de…
Tomates

Affaire de la Samir : le Maroc devra payer 150 millions de dollars

La Maroc va devoir payer un montant de 150 millions de dollars au groupe Corral Morocco Holding, qui en réclamait 2,7 milliards de dollars, …
Tomates

Aziz Akhannouch dévoile les ambitions du gouvernement en urbanisme et logement

Lors de la session parlementaire du 15 juillet 2024, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a exposé la vision du gouvernement sur la pol…
Tomates

Bank Al-Maghrib : 3,3 millions nouveaux comptes bancaires ouverts en 2023

En 2023, le Maroc a connu une forte croissance en matière de bancarisation, avec l'ouverture de 3,3 millions nouveaux comptes bancaires, rep…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire