La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a visité le 2 août, la Taïwan. Ce qui a été considéré comme une provocation par la Chine © DR
La Chine a annoncé en début de semaine la poursuite de ses exercices d’artillerie, entamés la semaine dernière. Suite à cette information, l’armée de Taïwan a lancé, ce 9 août, un exercice militaire à balles réelles, en simulant sa défense contre une attaque chinoise.
Pékin estime que Taïwan est l’une des provinces qu’elle n’a pas encore réussi à rallier avec le reste de son territoire, et ce, depuis la fin de la guerre civile chinoise qui a eu lieu en 1949. Cet État insulaire est peuplé d’environ 23 millions d’habitants et se situe à 180 km à l’est de la Chine.
Par ailleurs, pour le gouvernement chinois, la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, était une provocation majeure. Le pays est, en effet, opposé à toute initiative octroyant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale. Au lendemain du départ de la responsable américaine, l’armée chinoise a lancé, directement, de vastes manœuvres dans six zones autour de cette île.
Joint par la rédaction de LeBrief, Pr. Nabil Adel, directeur du groupe de recherche en géopolitique et géoéconomie à l’ESCA, explique que «Taïwan est très avancée technologiquement. Si la Chine l’annexe, elle réduirait considérablement le gap technologique qui la sépare de l’occident».
Lire aussi : «Si la Chine attaque, c’est la fin du monde», prévient l’ambassadeur de Taïwan en France
Taïwan, la Chine et les États-Unis sortent du silence
Le porte-parole du huitième corps d’armée de Taïwan, Lou Woei-jye, a précisé que les exercices taïwanais étaient prévus depuis longtemps. Il a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une réponse aux récentes activités militaires chinoises. Selon Lou Woei-jye, les exercices ont commencé dans le comté de Pingtung, peu après 00h40 GMT (1h40 à Rabat), avec des tirs de fusées éclairantes et d’artillerie. Puis, ils se sont achevés vers 1h30 GMT (2h30 à Rabat).
L’armée a indiqué aussi qu’un second round d’exercices est prévu, ce jeudi. Il impliquera le déploiement de plusieurs centaines de soldats, ainsi que d’environ 40 obusiers.
Du côté chinois, le porte-parole des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a réagi, lors d’un point de presse, aux manœuvres taïwanaises. Il a lancé que «toute tentative de s’opposer, par la force armée, au courant de l’histoire et à la réunification fera inévitablement face à la ferme opposition de l’ensemble du peuple chinois. Ce serait surestimer vos capacités, faire preuve de témérité et voué à l’échec».
Pour les États-Unis, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a qualifié la réaction chinoise de «disproportion totale». Il a, ainsi, appelé la Chine à arrêter ses exercices militaires.
Lire aussi : Nancy Pelosi à Taïwan, une visite qui dérange
L’Algérie défend la Chine
Quant à l’Algérie, elle a réaffirmé sa position concernant le respect de l’intégrité territoriale de la Chine. L’ambassadeur algérien à Pékin, Hassan Rabhi, a affirmé que son pays «respecte l’intégrité territoriale de la Chine» et que «le gouvernement chinois est le seul représentant légitime de tous les Chinois».
Dans une déclaration reprise, samedi, par des médias chinois, le diplomate algérien a avancé : «Taïwan est une partie intégrante du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant toute la Chine, et cela est expressément stipulé dans la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1971».
Ainsi, Alger s’oppose à «l’autodétermination du peuple de Taïwan». Cependant, elle a défendu «l’autodétermination du peuple sahraoui», en justifiant cela par des slogans, tels que «la non-ingérence dans les affaires de l’État» et «soutenir les peuples dans l’autodétermination».
Enfin, Pr. Nabil Adel n’exclut pas l’option militaire, mais il estime que son coût sera élevé pour l’empire du milieu. En effet, même si les pays occidentaux ne riposteraient pas par la confrontation armée, ils mettraient le pays sous sanctions économiques et diplomatiques. Cela fragiliserait sa croissance qui continue de dépendre de ses relations commerciales, complexez, avec l’Occident. Si ce dernier scénario se produit, les conséquences sur l’économie mondiale seraient cataclysmiques.
La Syrie après la chute de Bachar el-Assad : une ère d’incertitudes et de tensions
Monde - La chute historique de Bachar el-Assad, provoquée par une offensive rebelle menée par Abou Mohammed al-Joulani, ouvre un nouveau chapitre pour la Syrie. Entre ambitions politiques, rivalités géopolitiques et défis humanitaires, le pays se retrouve à un carrefour décisif.
Farah Nadifi - 9 décembre 2024Royaume-Uni-UE : relance des relations au cœur de la visite de Rachel Reeves à Bruxelles
Monde - La ministre des Finances, Rachel Reeves, entame ce lundi une visite à Bruxelles pour renforcer les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Syrie : Bachar Al- Assad évincé du pouvoir par une coalition de rebelle
Monde - Une coalition de rebelles a annoncé la chute du régime de Bachar al-Assad, au pouvoir en Syrie depuis 24 ans.
Mbaye Gueye - 8 décembre 2024Syrie : les statues des Assad renversées dans un élan populaire historique
Monde - Des statues de de la famille Al-Assad sont déboulonnées et piétinées après l’annonce par une coalition de groupes rebelles de la fuite de Bachar al-Assad.
Mbaye Gueye - 8 décembre 2024L’Espagne dévoile sa stratégie pour l’Afrique 2025-2028
Monde - Le gouvernement espagnol a présenté son plan 2025-2028 pour l'Afrique, axé sur le renforcement des relations économiques et diplomatiques avec les pays africains.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Mercosur-UE : un accord historique après 25 ans de négociations
Monde - Après un quart de siècle de discussions, le Mercosur et l’UE ont signé ce vendredi un accord historique de libre-échange.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Donald Trump nomme David Perdue ambassadeur en Chine
Monde - Donald Trump a désigné l’ancien sénateur républicain David Perdue comme ambassadeur des États-Unis en Chine.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Syrie : l’étau rebelle se resserre sur Damas
Monde - Alors que l’offensive rebelle bouleverse l’échiquier syrien, le régime d’Assad est-il à l’aube de basculer ?
Farah Nadifi - 6 décembre 2024Le roi Arthur a-t-il vraiment existé ?
Monde - Le roi Arthur, Perceval, Karadoc, Lancelot, Bohort, Léodagan, Yvain ou encore Gauvain, ne sont pas seulement des personnages de la saga Kaamelott d'Alexandre Astier, ce sont sont surtout des chevaliers de la Table ronde, des héros de la quête du Graal ! Légende ou histoire vraie ?
Atika Ratim - 16 août 2022Une brève histoire du temps, du Big-bang aux trous noirs
Monde - Une brève histoire du temps est le premier livre que Stephen Hawking ait décidé d'écrire pour le non-spécialiste.
Rédaction LeBrief - 31 janvier 2024Les Marocains en tête des étrangers affiliés à la sécurité sociale espagnole
Monde - Avec 342.318 affiliés, les Marocains représentent les travailleurs étrangers qui cotisent le plus à la sécurité sociale en Espagne.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024France : le RN annonce qu’il va voter la motion de censure
Monde - Marine Le Pen a indiqué que le groupe RN déposerait une motion de censure après l'utilisation du 49.3 par Michel Barnier.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Trump proclame une victoire précoce
Khansaa Bahra - 5 novembre 2020Afrique du Sud : célébration du 111ᵉ anniversaire de l’ANC
Nora Jaafar - 9 janvier 2023Conflit Prigojine-Poutine : l’avenir incertain de Wagner en Afrique
Afrique, Monde, Politique -L’affrontement entre Evguéni Prigojine et Vladimir Poutine a atteint son paroxysme. Le fondateur est désormais accusé de trahison.
Nora Jaafar - 27 juin 2023