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L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a publié, lundi 3 avril, les résultats de son étude mondiale sur l’emploi dans l’agroalimentaire. Intitulée « L’emploi à l’échelle mondiale dans les systèmes agroalimentaires », l’étude révèle que près de la moitié de la population mondiale opérent dans l’agroalimentaire.
En 2019, environ 1,23 milliard de personnes s’activaient dans les systèmes agroalimentaires mondiaux, précise l’étude. Parmi eux, 857 millions travaillaient dans la production agricole primaire, tandis que 375 millions dans les segments non agricoles.
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62% de l’emploi en Afrique se trouve dans les systèmes agroalimentaires
Selon le rapport, le plus grand nombre de personnes employées dans les systèmes agroalimentaires, soit 793 millions, se trouve en Asie, suivi par près de 290 millions en Afrique.
La majorité de la population économiquement active dans les pays à faible revenu, en particulier en Afrique, travaille ou exerce une activité dans les systèmes agroalimentaires. Si l’on inclut les activités de commerce et de transport, 62% des emplois en Afrique est liée aux systèmes agroalimentaires, contre 40% en Asie et 23% dans les Amériques.
Quant à la part de l’emploi dans les systèmes agroalimentaires par rapport à l’emploi total qui n’est pas directement dans les secteurs agricoles, elle varie de 8% en Europe à 14% en Afrique.
En outre, poursuit la même source, les jeunes, définis comme les personnes âgées de 15 à 35 ans, représentent environ la moitié de tous les travailleurs du système agroalimentaire. La tranche juvénile est généralement plus élevée dans les secteurs de la transformation alimentaire et des services.
Pour leur part, les femmes représentent environ la moitié de ces travailleurs. Dans la plupart des pays, leur part de participation dans les services de transformation alimentaire est beaucoup plus élevée.
Et de préciser que sur les 3,83 milliards de personnes qui dépendent des systèmes agroalimentaires pour leur subsistance, 2,36 milliards vivent en Asie et 940 millions en Afrique.
Par ailleurs, l’Organisation explique que la première année de la pandémie de la Covid-19 a entraîné une réduction de 6,8 % du nombre d’employés dans les systèmes agroalimentaires. L’impact de la Covid-19 a été le plus fort en Amérique latine, où l’emploi a chuté de 18,8%.
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11 milliards de tonnes de denrées alimentaires produites annuellement
Il est à noter que les systèmes agroalimentaires englobent la production agricole primaire de produits alimentaires et non alimentaires, la production de denrées alimentaires d’origine non agricole, la chaîne d’approvisionnement alimentaire du producteur au consommateur et le consommateur final de denrées alimentaires. À l’échelle mondiale, ces systèmes produisent quelque 11 milliards de tonnes de denrées alimentaires chaque année et constituent l’épine dorsale de nombreuses économies.
Au fur et à mesure que les pays se développent, la part de l’emploi dans les systèmes agroalimentaires diminue. Ce phénomène est principalement dû à une réduction de l’emploi dans l’agriculture. Lorsque les pays passent d’un revenu faible à un revenu élevé, la part de la main-d’œuvre des systèmes agroalimentaires directement engagée dans l’agriculture diminue généralement, tandis que celle engagée dans des emplois non agricoles dans la transformation des aliments, les services, le commerce et le transport augmente.
D’après Ben Davis, directeur de la division de la transformation rurale inclusive et de l’égalité des sexes de la FAO et auteur principal du rapport, «les programmes politiques et pratiques sur les plans national et mondial doivent relever les défis auxquels sont confrontés les systèmes agroalimentaires de manière intégrée».
«Pour s’assurer que les systèmes agroalimentaires sont durables, il faut tenir compte de la nutrition, de la santé et du changement climatique», estime-t-il.
Pour rappel, outre l’équipe de la FAO, plusieurs experts internationaux ont participé à l’élaboration de ce rapport, dont Kate Schneider, de la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University, Ramya Ambikapathi, du Department of global development de l’Université Cornell, et Paul Winters, du Keough École des affaires mondiales.
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