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Système sanitaire : nouvelles actions de réforme

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Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a lancé, officiellement, les plans régionaux spécifiques de la formation continue au titre de l’année 2023. L’objectif est d’instaurer une logique de contractualisation dans le déploiement des activités de la formation continue du secteur sanitaire à l’échelle régionale. Le ministre s’est également attardé sur l’importance de la santé mentale et les actions menées dans ce sens. Le point.

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La réforme du secteur de la santé, souffrant de plusieurs lacunes, est parmi les objectifs majeurs du gouvernement actuel. Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a annoncé le lancement de plans régionaux spécifiques de la formation continue pour l’année 2023. Cette déclaration intervient près l’adoption de cinq projets de loi relatifs à la refonte du système sanitaire. L’objectif est donc d’instaurer une logique de contractualisation dans le déploiement des activités de la formation continue à l’échelle régionale.

En outre, ces plans visent la valorisation des projets stratégiques entrepris par le secteur de la santé, notamment le chantier de la refonte du système national de santé. Ce dernier représente une condition sine qua non pour garantir la réussite de la généralisation de la protection sociale.

Pour rappel, les cinq projets de loi adoptés en début du mois courant portent sur la création de la Haute autorité de la santé (HAS) et les garanties essentielles accordées aux ressources humaines des métiers de la santé. Aussi, ils concernent la création des groupements sanitaires territoriaux, de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés, et de l’Agence nationale du médicament et des produits de santé.

Lire aussi : Couverture sanitaire universelle : on y est !

Plans régionaux : quelles missions ?

Ces plans reposent sur la valorisation et le développement humain au niveau des régions. Ils mettent en place des actions et des programmes de formation continue qui s’alignent sur les spécificités et les exigences de l’offre de soin à l’échelle régionale. De plus, ils ont pour mission de renforcer et de développer les compétences scientifiques et professionnelles du personnel de la santé.

Khalid Aït Taleb a souligné que le département de la santé a adopté «une approche scientifique et réaliste, basée sur l’identification et l’analyse des besoins spécifiques en formation exprimés par les professionnels de santé, et leur satisfaction de manière efficace et appropriée. Le but est de contribuer davantage au développement des domaines de la gouvernance, de l’administration et de la gestion, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité des prestations de soins offertes aux citoyens». 

Lire aussi : Système de santé : ce qu’il faut savoir sur les projets de loi adoptés

Focus sur la santé mentale

Le ministre de la Santé a relevé que le nombre de médecins spécialisés en psychiatrie ne dépasse pas 121. Alors que la moyenne européenne est de 9,4 psychiatres pour 100.000 habitants, le Maroc dispose à peine d’un psychiatre pour le même effectif. Il a également révélé que les capacités en lits psychiatriques ne sont pas suffisantes pour répondre aux besoins de la population.

Ainsi, le ministère de la Santé a annoncé une série de programmes pour renforcer les soins de santé mentale. Il s’agit d’augmenter le nombre de psychiatres formés annuellement ; d’assurer l’approvisionnement adéquat et continu en médicaments des établissements d’urgence ; d’élaborer un plan national stratégique multisectoriel pour la santé mentale ; et de poursuivre la mise en place des services psychiatriques intégrés dans les hôpitaux publics. De plus, en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministère de la Santé œuvre à l’élaboration d’un projet d’évaluation du système de santé mentale.

Enfin, la santé mentale au Maroc est marginalisée par rapport aux autres axes du secteur. 48,9% de la population marocaine présente ou ont déjà présenté des signes de troubles mentaux. En revanche, la capacité litière et les infrastructures dédiées à ce domaine au pays restent limitées.

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