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Surpopulation carcérale : la libération conditionnelle, une bonne solution ?

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Lors d’un colloque organisé par le ministère de la Justice, El Hassan Daki, procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du ministère public, a mis en avant l’importance de la libération conditionnelle pour remédier à la surpopulation carcérale et encourager la réhabilitation et la réintégration des détenus. Ce colloque scientifique, tenu en début de la semaine dernière, était centré sur le thème «La libération conditionnelle entre les exigences de la mise en œuvre et les défis de l’élargissement des possibilités de libération et de réinsertion».

Lire aussi : Surpopulation carcérale : le malaise des prisons marocaines

El Hassan Daki a souligné la pertinence de cette question dans le contexte actuel, où les prisons sont surpeuplées et la situation des détenus suscite un intérêt croissant. Il a affirmé que la libération conditionnelle pourrait être une solution efficace à ce problème, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays qui l’utilisent pour la réhabilitation des détenus.

Une administration ficelée

Le procureur général a exprimé sa détermination à soutenir les magistrats du parquet général dans leurs rôles définis par la loi pour promouvoir la libération conditionnelle. Ce soutien inclurait la préparation rapide des dossiers à transmettre au ministère de la Justice et le suivi des libérés pour s’assurer de leur conformité aux règles de libération conditionnelle. En cas de non-respect, les individus concernés seraient renvoyés en prison pour purger le reste de leur peine conformément aux dispositions légales.

El Hassan Daki a également mentionné les statistiques de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). Selon le rapport annuel de 2023, seulement 408 personnes ot bénéficié de la libération conditionnelle depuis 2019, soit 5,8% des dossiers soumis à la DGAPR.

Ainsi, El Hassan Daki appelle à une meilleure mise en œuvre de la libération conditionnelle pour améliorer la situation carcérale et soutenir la réinsertion des détenus.

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