Image d'illustration © DR
C’est le secrétaire général du parti de l’Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, qui a annoncé la nouvelle. Sur les ondes de la radio MFM, il a déclaré que le gouvernement compte supprimer la TVA sur les médicaments. Ce dossier, que l’exécutif prépare dans le cadre du PLF 2023, vise à réduire les prix des médicaments pour accompagner le grand chantier de la généralisation de la protection sociale. «La décision de supprimer la TVA sur les médicaments est justifiée. Il n’y a aucune raison pour que les patients paient cette taxe», a lâché le ministre.
Le département de Khalid Aït Taleb avait précédemment annoncé dans un communiqué «prendre des mesures urgentes pour développer et sécuriser le stock stratégique national de médicaments et de produits de santé exposés aux pénuries ou aux interruptions d’approvisionnement actuelles ou potentielles pour l’année 2023. L’objectif étant de garantir un approvisionnement approprié et continu et de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir et atténuer toute difficulté d’approvisionnement».
Lire aussi : Pénurie de médicaments : état des lieux, causes et solutions
Une justice pour les malades
Il faut savoir que le Maroc est le seul pays arabe à imposer le paiement de la TVA sur les médicaments. À ce jour, la majorité des médicaments sont taxés à hauteur de 7%, ce qui rapportait à l’État plus de 2 milliards de DH (MMDH).
Si certains médicaments sont exonérés de la TVA, dont les médicaments pour les maladies chroniques telles que le cancer, le diabète, l’hypertension artérielle, l’asthme et le sida, d’autres sont toujours taxés et ils représentent un volume important de produits consommés au Maroc. «Ils représentent 97%. Ce sont les médicaments que nous consommons tous les jours. La suppression de la TVA baissera ainsi leur prix et s’alignera avec le pouvoir d’achat des Marocains», souligne Abdelmajid Belaiche, analyste et expert des marchés pharmaceutiques, tout en précisant que cette mesure concerne uniquement les médicaments. Les compléments alimentaires, les vitamines et les produits cosmétiques ne sont pas concernés.
Selon notre interlocuteur, il s’agit d’une justice pour le patient qui a toujours été à la recherche de produits offrant le meilleur rapport qualité-prix. «Une telle mesure aura un impact positif aussi bien sur les citoyens que sur les organismes gestionnaires d’assurance maladie au Maroc, qui vont désormais devoir prendre en charge un coût de soin beaucoup moins élevé», ajoute-t-il.
Lire aussi : Prix des médicaments : lancement des consultations avec les industriels pharmaceutiques
Quel impact pour le secteur ?
Du côté des professionnels, cette suppression de la TVA devrait logiquement provoquer un déséquilibre financier des entreprises pharmaceutiques. «Les industriels ont déjà un crédit TVA, en achetant à 20% et en taxant à 7%. Aujourd’hui, une TVA à 0% risque d’aggraver encore plus leurs caisses et ils seront encore plus créditeurs vis-à-vis de l’État», explique Belaiche.
En effet, toucher à la trésorerie des industries pharmaceutiques entraîne une baisse des investissements pour maintenir la production. En conséquence, l’offre prend structurellement du retard par rapport à la demande, ce qui pourrait provoquer une augmentation des prix.
Et pour éviter tout risque de déséquilibre, l’expert des marchés pharmaceutiques estime qu’il est important que l’État ne dépasse pas six mois pour assainir les arriérés des crédits TVA au profit des entreprises. «Le processus de remboursement est long. Il serait plus judicieux d’instaurer des mécanismes et un suivi de la TVA pour que le remboursement soit continu», suggère-t-il.
Il est d’ailleurs nécessaire de noter que la suppression de la TVA permettrait aux ménages marocains d’économiser environ 1,12 MMDH, sur environ 16 MMDH déboursés pour l’achat de médicaments chaque année. Aujourd’hui, les industriels doivent jouer le jeu et ne pas en profiter pour augmenter leurs marges et leurs coûts de fabrication. Quant au gouvernement, sa mission sera de soulager leur trésorerie et préserver leur équilibre financier.
Al Haouz : +16% de nuitées à fin octobre 2024
Économie - Les EHTC de la province d’Al Haouz ont connu une augmentation notable de leur activité au cours des dix premiers mois de l’année 2024.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024HCP : une croissance record en 2023, mais des défis à relever
Économie - Le Revenu national brut disponible (RNBD) a enregistré une augmentation de 9,7% pour s’établir à 1.575,6 MMDH en 2023, selon HCP.
Mbaye Gueye - 9 décembre 2024AMMC : dépôt d’un projet d’OPA obligatoire sur les actions « Eqdom »
Économie - Les sociétés Saham Finances, Société Générale Marocaine de Banques et Investima ont décidé auprès du l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) un projet d’offre publique d’achat (OPA) obligatoire visant les actions « Eqdom ».
Mbaye Gueye - 9 décembre 2024Crypto-monnaies : Nadia Fettah plaide pour une régulation
Économie - Les crypto-monnaies pourraient devenir un levier essentiel pour renforcer l’inclusion financière au Maroc, a affirmé Nadia Fettah, lors de l'AFIS 2024.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024RAM : reprise des vols directs entre Casablanca et Sao Paulo
Économie - Après cinq ans d’interruption, Royal Air Maroc (RAM) a repris ses vols directs entre Casablanca et Sao Paulo.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024Casablanca accueille l’Africa Financial Summit 2024
Économie - Casablanca accueille depuis ce lundi les travaux de l'Africa Financial Summit, un événement phare du secteur financier africain.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Agadir-Dakar : la voie maritime au service du commerce
Économie - Une voie maritime inédite entre Agadir et Dakar s’apprête à révolutionner le transport de marchandises vers l’Afrique subsaharienne.
Ilyasse Rhamir - 9 décembre 2024Nadia Fettah présente une vision ambitieuse pour la finance en Afrique
Économie - À l’occasion du AFIS 2024 tenu à Casablanca, Nadia Fettah a esquissé une feuille de route pour faire de la finance un levier de développement durable en Afrique.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024Pourquoi viser l’excellence opérationnelle dans le secteur bancaire marocain ?
Économie - Le secteur bancaire marocain se trouve aujourd’hui confronté à des défis majeurs en matière de performance opérationnelle.
Cabinet Ceteris Paribus - 1 mars 2024Un record historique pour le tourisme marocain
Économie - Le Maroc célèbre une année exceptionnelle pour son tourisme, avec un record de 15,9 millions d’arrivées enregistrées entre janvier et novembre 2024.
Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024COMADER : Rachid Benali élu président
Économie - La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER) a un nouveau président.
Hajar Toufik - 20 mars 2023De Lydec à la SRM : ce qui va vraiment changer pour les habitants de Casablanca-Settat
Économie - La gestion des services publics dans la région de Casablanca-Settat entre désormais dans une nouvelle ère.
Hajar Toufik - 2 octobre 2024Quand la croissance des recettes ne freine pas le déficit
Économie - L'exécution budgétaire du Maroc a montré des signes de tensions financières, avec un déficit qui s’est creusé de 11,6 MMDH par rapport à la même période en 2023.
Mbaye Gueye - 20 décembre 2024Francfort : le Maroc engagé pour des partenariats économiques renforcés au forum « Africa Trade & Invest »
Économie - Le Forum annuel "Africa Trade & Invest meets Managing Risk" a ouvert ses portes à Francfort.
Farah Nadifi - 7 novembre 2024