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Stress hydrique : le CNDH livre ses recommandations

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Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est attaqué à la question hydraulique. Il a présenté un mémorandum, mardi à Rabat, dans le cadre de son cycle de rencontres-débats autour de l’effectivité des droits et libertés intitulé «Agora des droits de l’Homme». La thématique de l’eau occupe une place prioritaire dans la stratégie du conseil, surtout qu’elle intervient dans une conjoncture nationale difficile, marquée par un état d’urgence hydrique. Détails.

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Intitulé « Le droit à l’eau…des approches pour lutter contre le stress hydrique », le dernier mémorandum du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a été présenté, mardi 7 février. L’occasion de dresser l’état des lieux de la situation hydrique au Royaume et de la pénurie des ressources en eau que connaissent les différentes régions du pays. Et pour faire face à cette situation de plus en plus critique, le document formule une série de recommandations pour pérenniser le droit à l’eau.

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Priorité absolue à la sécurité alimentaire et à la politique agricole

Pour Amina Bouayach, présidente du CNDH, ce mémorandum est le fruit des échanges entre experts et acteurs institutionnels. Ils ont porté sur les mesures à prendre pour faire face à la sècheresse, considérée comme donnée structurelle et non conjoncturelle, ajoutant que cette publication s’appuie sur des choix stratégiques.

À ce titre, le Conseil appelle les acteurs institutionnels à donner la priorité à la question de la sécurité alimentaire et de la politique agricole, à travers l’adoption des politiques durables de l’eau. Aussi, il exige le développement d’un secteur agricole et industriel moins consommateur d’eau et qui devrait satisfaire la demande intérieure.

Pour le CNDH, il est également nécessaire de revoir les politiques économiques fondées sur la centralité du secteur agricole au détriment des activités industrielles moins consommatrices d’eau.

Le mémorandum appelle aussi au renforcement de l’intérêt porté à la recherche scientifique autour des questions du climat et de l’eau, à l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’eau et à la rationalisation de son usage domestique.

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Des mesures urgentes

S’agissant des mesures urgentes à prendre pour atténuer les effets du stress hydrique, le CNDH propose de chercher des alternatives à certaines cultures qui épuisent les ressources hydriques. Il suggère aussi de dresser une liste de produits agricoles qui consomment une grande quantité d’eau afin de rationner leur production ou carrément de les interdire, si nécessaire.

Le Conseil préconise, par ailleurs, d’intégrer le coût de l’eau dans le modèle d’investissement adopté actuellement, avec une activation de la responsabilité sociale des entreprises. En outre, il plaide pour l’élaboration d’une base de données actualisée sur les ressources hydriques. L’accès à celle-ci permettra aux chercheurs, à la société civile et à l’opinion publique de pouvoir évaluer réellement les ressources en eau existantes et d’améliorer leur mode de gestion.

Le CNDH appelle également à lutter contre la pollution de l’eau, à travers la généralisation de l’assainissement et le traitement des eaux usées et contre la surexploitation des réserves stratégiques en eaux souterraines. Il recommande aussi l’élargissement de la technique de dessalement des eaux de mer.

Aujourd’hui, le stress hydrique est une réalité alarmante, dont la principale crainte est de ne plus pouvoir satisfaire les besoins en eau potable. Une crainte qui survient en raison de la faiblesse des réserves des barrages, d’où l’obligation de reconsidérer l’utilisation de l’eau dans la vie quotidienne.

Dans ce mémorandum, le CNDH n’a fait que confirmer le constat actuel. Il appelle ainsi à prendre des décisions qui peuvent apporter des solutions durables, en mettant l’accent sur la sensibilisation des pouvoirs publics, des secteurs économiques et des citoyens afin de préserver cette ressource vitale.

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