Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Stress hydrique : la pénurie d’eau menace tout le pays !

Stress hydrique : la pénurie d’eau menace tout le pays !

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le déficit hydrique et la sécheresse continuent de frapper de plein fouet le Maroc. En dépit des récentes précipitations enregistrées dans plusieurs régions, le niveau de remplissage des barrages reste critique. Le roi Mohammed VI a ainsi lancé un appel aux Marocains pour prendre conscience de cette crise avec plus de responsabilités. De plus, certaines mesures ont été prises par le gouvernement pour réduire et rationner la consommation d’eau potable dans les villes marocaines. Le point.

Temps de lecture : 4 minutes

La pénurie d’eau s’accentue de plus en plus. Elle touche les quatre coins du monde, dont le Maroc qui traverse la période de sécheresse la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies. Ce constat alarmant est dû au changement climatique, ainsi qu’à la surexploitation et au gaspillage des ressources hydriques. En outre, le déficit pluviométrique pèse lourdement sur les réserves d’eau, enregistrant leurs plus bas niveaux cette année.

Au 18 octobre 2022, les barrages affichent un taux de remplissage de 25,5%, avec un volume total de plus de quatre milliards de mètres cubes (m³) d’eaux, contre 36,6% enregistré en septembre 2021.

S’agissant des plus grands barrages du Maroc, Al Massira enregistre un taux de remplissage de 4,7%, contre 9,3% en 2021. Les réserves du barrage Al Wahda, le plus grand du Maroc, sont passées de 61,5% en 2021 à 42,5% en 2022. Les barrages Idriss 1er et Bin El Ouidane ont enregistré, respectivement, des taux de 24,2% et 7,9%, contre 48% et 26% en 2021.

Lire aussi : Ouverture du Parlement : le Roi priorise deux dossiers

Une responsabilité partagée

La crise de l’eau au Maroc est une problématique qui concerne le citoyen, les institutions et le gouvernement. Le roi Mohammed VI a souligné, que «l’état actuel des ressources hydriques (…) exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité». Ce discours intervient à l’occasion de l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature.

Le Roi a appelé à «un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et notamment à une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale». 

En outre, il a dévoilé les quatre orientations que le Maroc adopte pour faire face à cette problématique. Il s’agit du lancement de projets innovants dans le domaine de l’économie de l’eau et de la réutilisation des eaux usées, de l’exploitation rationnelle des eaux souterraines, de la sensibilisation de tous les secteurs à la problématique de l’eau, ainsi que de prendre en compte le coût réel de l’eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource.

Lire aussi : Pénurie d’eau : il est temps d’agir !

Les chantiers hydriques

Le gouvernement de Aziz Akhannouch a pris certaines mesures urgentes pour répondre à cette crise. Parmi celles-ci, la construction de plusieurs barrages au Maroc. Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau a signalé : «Nous agissons à plusieurs niveaux en vue de faire face au stress hydrique, de protéger les ressources en eau et de protéger les citoyens de la soif et des inondations, à travers le lancement de 129 petits et moyens barrages, outre 16 grands barrages en cours de construction d’une capacité de 24 milliards de m³». Cette annonce a été faite lors de sa participation au Symposium de l’eau organisé en début de ce mois d’octobre à Casablanca. De plus, le gouvernement enchaine la construction des stations de dessalement de l’eau de mer dans plusieurs villes pour réduire la forte pression sur les barrages.

Par ailleurs, la Direction générale de l’hydraulique a lancé, récemment, un appel d’offres pour la construction du barrage Ribat El Kheir, situé dans la province de Sefrou. Le budget alloué à ce grand chantier est de 949,5 millions de DH. Cette retenue d’eau permettra d’alimenter la région en eau potable, d’irriguer des périmètres en aval et de produire de l’énergie hydroélectrique.

Rationner et réduire la consommation de l’eau est désormais une responsabilité partagée. C’est une obligation citoyenne, nationale et mondiale.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Stress hydrique

Le Code de la famille pourra-t-il équilibrer entre foi et changement sociétal ?

Dans le cadre de ses prérogatives en tant qu'Amir Al Mouminine, le roi Mohammed VI a initié une démarche de révision du Code de la Famille. …
Stress hydrique

Baccalauréat 2024 : un taux de réussite en légère hausse

Partout au Maroc, les candidats au baccalauréat ont découvert leurs résultats ce mercredi, dès les premières heures du jour. Les résultats o…
Stress hydrique

Été 2024 : où se baigner en toute sécurité ?

Selon le dernier rapport du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, présenté lors d'une conférence de presse à R…
Stress hydrique

Le label «écoles pionnières» : un nouveau standard pour l’éducation

Le nouveau décret gouvernemental établissant le label «écoles pionnières» représente une étape importante dans la quête de l'excellence éduc…
Stress hydrique

Education : pourquoi les Marocains délaissent les filières littéraires au profit des sciences ?

Depuis quelques années, le nombre de candidats dans les filières scientifiques au baccalauréat ne cessent d’augmenter et cette année n’a pas…
Stress hydrique

Protection sociale : comment assurer une couverture universelle et soutenable ?

Au Maroc, la généralisation de la protection sociale s'impose comme une réforme sociétale importante et un pilier essentiel de l'État social…
Stress hydrique

Aïd Al-Adha : histoire et tradition marocaine

L’Aïd Al Adha ou L'Aïd el-Kébir plus connu sous le nom de la fête du sacrifice ou la fête du mouton, est une fête célébrée par tous les musu…
Stress hydrique

Aïd Al-Adha 2024 : quand la tradition rencontre l’inflation

C'est l'une des fêtes religieuses les plus importantes du calendrier islamique. Mais Aïd Al-Adha est bien plus qu'une simple célébration. C'…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire