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Stress hydrique : les villes marocaines en souffrance

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Le stress hydrique fait peser une lourde menace sur le Maroc. La mauvaise gestion et le gaspillage de l’eau accentuent sa pénurie dans certaines villes. À Marrakech, la situation s’exacerbe de jour en jour, poussant plusieurs parties à tirer la sonnette d’alarme sur la pénurie d’eau dans cette région. Le point.

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Le changement climatique n’a épargné aucune région du monde. Au Maroc, la sécheresse, la désertification accélérée, l’asséchement des barrages et l’absence de précipitations ont gravement impacté la situation hydrique nationale. Le ministère de l’Équipement et de l’eau avait listé les villes concernées par ces perturbations d’approvisionnement en eau potable. 54 villes et villages sont ainsi touchés par le stress hydrique, en particulier Marrakech et Oujda.

Cette année, les réserves en eau se sont détériorées. Même si les précipitations enregistrées lors des mois de mars et avril ont sauvé le secteur agricole et ont résorbé le déficit pluviométrique, 80% des apports en eau ont diminué pendant la saison 2022. Les réserves des barrages ont baissé pour atteindre un taux de remplissage de 33%.

Lire aussi : Secteur de l’eau : le constat alarmant de la Cour des comptes

Marrakech lance un SOS hydrique

La région de Marrakech-Safi a lancé une alerte sur sa situation hydrique. Lors d’une conférence de presse organisée le 22 juin, la branche d’eau de l’Office national de l’électricité (ONEE), la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Marrakech (RADEEMA) et l’Agence du bassin hydraulique de Tensift (ABHT) se sont mobilisés face à la pénurie d’eau dans cette région. Ces derniers ont recouru aux médias, aux citoyens, aux élus et à la société civile pour appeler la population locale à la rationalisation de l’utilisation de l’eau potable.

Exposée à la pénurie d’eau, la ville ocre subit une forte pression. Selon l’ABHT, le déficit pluvial en 2022 équivaut à la consommation annuelle de Marrakech. Ainsi, les eaux superficielles et souterraines connaissent un stress accru.

Quid des solutions contre cette pénurie

En revanche, des actions ont été menées pour assurer la continuité d’alimentation en eau potable dans cette région. L’ONEE et la RADEEMA ont utilisé l’eau du barrage Al Massira pour sécuriser l’alimentation de la région.

Ils ont misé sur l’utilisation des ressources non conventionnelles, notamment les eaux usées traitées pour l’irrigation des espaces verts de Marrakech. Cette solution concerne les golfs, la palmeraie et quelques 26 espaces verts et jardins, couvrant une superficie totale de 228 ha. Ce chantier sera lancé à partir de 2023 et nécessite la mobilisation d’une enveloppe budgétaire estimée à 64,7 millions de DH (MDH).

Par ailleurs, la RADEEMA envisage la conception d’une borne afin d’encourager les entreprises de nettoiement et de travaux à utiliser les eaux usées traitées à la demande. De plus, l’ABHT conduit des audits relatifs à l’efficacité hydrique des établissements ayant une grande consommation d’eau potable, tels que les hôpitaux, les hôtels, les écoles, les mosquées, les administrations, etc.

Enfin, le gaspillage d’eau coûte au Royaume l’équivalant de deux mètres de nappes phréatiques chaque année. Nizar Baraka, le ministre de l’Équipement et de l’eau, avait souligné que plusieurs projets sont mis en œuvre ou programmés afin de réutiliser les eaux usées, traitées dans l’arrosage des espaces verts et des golfs. Cependant, la gestion et la préservation de cette ressource vitale sont la responsabilité de tous les départements et de tous les citoyens. À bon entendeur !

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