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Stations de dessalement : solution pour faire face au stress hydrique

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Le Maroc a fait face ces six dernières années à un stress hydrique endémique mettant à mal les réserves en eau du pays. Les ressources en eau conventionnelles – composées à 70% d’eaux superficielles et à 30% d’eaux souterraines – ne suffisent plus à répondre aux besoins croissants de la population.

Le dessalement de l’eau de mer est devenu une mesure impérative pour pallier ce stress hydrique. Ainsi, dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable (PNAEPI) 2020-2027, les stratégies liées à la gestion de l’eau ont dû être accélérées. Ce programme doté d’une enveloppe de 150 milliards, dont 50 milliards sont alloués à l’eau potable et 20 milliards au dessalement, vise à renforcer l’approvisionnement en eau potable et à soutenir l’agriculture via des investissements massifs dans cette technologie.

Par le passé, l’ONEE a réalisé sa première station de dessalement en 1977 à Boujdour, avec une capacité de 250 mètres cubes par jour, destinée à répondre aux besoins de cette petite ville. Depuis, 13 stations supplémentaires ont vu le jour, dont trois opérées par l’OCP, et une station co-construite par le ministère de l’Agriculture et l’ONEE, à Agadir.

La station de Casablanca est un projet ambitieux, elle devrait entrer en service fin 2027 et fournir jusqu’à 300 millions de mètres cubes d’eau par an. Quant à la station de Dakhla, elle aura une capacité de 37 millions de mètres cubes, dont 7 millions seront destinées à l’eau potable.

L’ONEE a une ambition claire qui est d’avoir une capacité de 1,9 milliard de mètres cubes d’eau dessalée par an d’ici à 2030, dont un milliard dédié à l’eau potable. En d’autres termes, le dessalement devrait représenter 50% du mix hydrique national d’ici à la fin de la décennie, permettant au pays de se détacher progressivement de sa dépendance aux ressources conventionnelles.

Préserver l’aspect écologique

Le dessalement de l’eau de mer a un fort impact sur l’environnement par les rejets de saumure. Ainsi, progressivement, la salinité des rejets des stations pourrait doubler le niveau de salinité naturel de la mer, risquant de détruire la biodiversité marine dans les zones concernées. Idéalement, le dessalement doit rester un complément aux ressources conventionnelles ne dépassant pas plus de 40% des besoins en eau.

Au niveau des coûts, pour les stations de dessalement, on distingue deux aspects notamment le CAPEX, correspondant au coût d’investissement, et l’OPEX, représentant le coût opérationnel. Grâce à l’innovation technologique, avec l’amélioration de l’efficacité énergétique, grâce à l’utilisation d’équipements de récupération d’énergie, le coût énergétique du dessalement a été significativement réduit.

Les énergies renouvelables représentent aussi un facteur déterminant pour abaisser le coût du mètre cube d’eau dessalée. Par exemple, la station de dessalement de Casablanca sera entièrement alimentée par des énergies renouvelables.

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