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Le dernier rapport de Fitch-Ratings, intitulé «Sovereign 2023 Transition and Default Study», offre un panorama des difficultés financières rencontrées par les nations africaines ces dernières années. Ce document souligne les défis persistants de gestion budgétaire et d’endettement qui marquent ces territoires, nécessitant une compréhension fine des contextes spécifiques de chaque pays. Par conséquent, il en ressort une exigence de vigilance accrue pour les prêteurs, tant publics que privés, vis-à-vis de ces états souvent classés parmi les moins bien notés en termes de solvabilité.
Par ailleurs, l’enquête annuelle de Fitch révèle également une stabilité globale dans la notation des dettes souveraines en 2023, malgré une prédominance de fluctuations dans les évaluations des marchés émergents, notamment africains. De ces mouvements, dix-huit ont concerné des dégradations ou des améliorations de la note, signifiant un équilibre entre les deux. Ces transitions reflètent les tensions autour de la dette publique, point névralgique des problèmes économiques de ces pays.
En particulier, l’Éthiopie et le Ghana ont été marqués par des déclassements importants, tous deux ayant défailli sur le remboursement de leurs euro-obligations en 2023. D’une part, l’Éthiopie, ayant omis un paiement d’intérêts fin 2022, a été classée en défaut restreint au début de l’année suivante. D’autre part, le Ghana a vu sa situation se dégrader après le non-respect d’un délai de grâce pour un paiement d’intérêts, aboutissant également à une suspension partielle des paiements de la dette extérieure. En outre, le pays a de plus engagé un échange de dette interne en février, vu par Fitch comme un échange de créances en difficulté. Ces exemples illustrent la vulnérabilité accrue des économies africaines face aux fluctuations des taux d’intérêt et au coût croissant du service de la dette externe.
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Importance de la gouvernance et de la gestion budgétaire pour la solvabilité des états
Au cœur de l’analyse de Fitch-Ratings, la gouvernance et la rigueur des cadres budgétaires émergent comme des éléments déterminants pour la santé financière des États. L’étude révèle que les pays équipés de systèmes robustes de gestion budgétaire et de contrôle de la dette réussissent à conserver des notations crédibles, même face à des endettements conséquents.
Par contraste, les nations avec des institutions faibles et des pratiques budgétaires peu transparentes peinent à inspirer confiance chez les investisseurs, ce qui mène souvent à des abaissements de leur note souveraine. Un autre aspect essentiel mentionné par le rapport est l’efficacité avec laquelle les gouvernements implémentent des réformes structurelles destinées à stimuler la croissance économique et à optimiser la collecte des impôts.
Des pays tels que le Ghana et l’Éthiopie, qui ont accumulé des retards dans l’ajustement de leurs déséquilibres budgétaires, se sont finalement retrouvés en situation de défaut. Cette mise en lumière souligne l’importance capitale d’une gouvernance économique solide pour éviter des crises financières prolongées.
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Incidents de défaillances souveraines
Le rapport de Fitch-Ratings enregistre 23 incidents de défauts souverains depuis 2009, touchant divers continents. L’Afrique, avec cinq cas, montre une proportion notable, reflétant les défis économiques persistants du continent. À cela s’ajoutent des pays d’Amérique, d’Europe, du Proche-Orient et d’Asie, avec des nations comme l’Argentine et la Grèce, souvent citées pour leurs crises financières récurrentes.
En ce qui concerne l’Afrique, les défauts concernent le Congo, le Mozambique, la Zambie, l’Éthiopie, et le Ghana. Le Congo, par exemple, a fait face à des défauts répétés en raison du non-paiement des intérêts sur ses obligations en dollars. Par ailleurs, le Mozambique a connu un défaut en 2016 après le non-paiement d’un prêt étatique garanti. Quant à la Zambie, elle a signalé un défaut en 2020 suite à un non-paiement de coupon sur une euro-obligation. Ces cas soulignent des problèmes récurrents tels que la dépendance aux exportations de matières premières, des niveaux d’endettement élevés, et des systèmes fiscaux fragiles.
En outre, les défauts sur la dette externe, notés en devises étrangères, ont des implications plus graves sur la réputation internationale d’un pays comparé aux défauts sur la dette interne, qui reflètent principalement des tensions budgétaires internes. De plus, le rapport met également en avant les rééchelonnements de dette ou «distressed debt exchanges», indiquant une zone intermédiaire entre le service normal de la dette et un défaut complet. Ceci met en lumière la complexité des situations de défaut, qui ne sont pas toujours des crises binaires, mais souvent des phases d’un continuum de difficultés financières.
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