Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l'Eau © DR
Le Maroc a participé, les 7 et 8 décembre, aux travaux du Sommet mondial ONU-Eau sur les eaux souterraines, qui se sont tenus au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris.
Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a conduit la délégation marocaine à cet événement, organisé en partenariat avec l’UNESCO et le Centre international d’évaluation des ressources en eaux souterraines (IGRAC).
Ce Sommet de deux jours avait pour objectif d’attirer l’attention sur les eaux souterraines au plus haut niveau international. Il est le point culminant de la campagne « Eaux souterraines : Rendre visible l’invisible », mise en œuvre par la Task Force de l’ONU-Eau.
Lire aussi : Déficit hydrique : El Hafidi plaide pour la promotion des technologies innovantes
Dessalement de l’eau de mer et réutilisation des eaux usées épurées
À cette occasion, Nizar Baraka a exposé les différentes mesures « structurelles et anticipatives » mises en œuvre par le Maroc pour la gestion des déficits hydriques liés aux changements climatiques.
Parmi ces mesures, le ministre a cité notamment le recours aux ressources en eau de substitution conventionnelles et non conventionnelles pour soulager la pression sur les eaux souterraines.
Le recours aux ressources en eau non conventionnelles est privilégié, notamment par le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées, pour plus de résilience face aux effets du changement climatique, a-t-il précisé.
Dans le détail, le responsable gouvernemental a rappelé que le Maroc dispose aujourd’hui de 149 grands barrages, avec une capacité de stockage de 19 milliards de m3, avec l’espoir d’arriver à 24 milliards à l’horizon 2030. Le pays, poursuit le ministre, a lancé un grand chantier de dessalement de l’eau, qui va dépasser un milliard de m3 dessalés pour pouvoir répondre aux besoins des zones côtières.
La gestion des ressources en eau passe aussi par la réutilisation des eaux usées, a-t-il souligné. Il a cité l’exemple de Rabat qui entretient «son poumon vert» avec le programme de réutilisation des eaux usées traitées.
«Nous allons passer de l’équivalent de 140 millions de m3 à l’horizon 2025 de réutilisation des eaux usées pour arriver à 340 millions de m3 à l’horizon 2030», a précisé le ministre.
Lire aussi : OMM : le Maroc a connu cette année une sécheresse sans précédent
Technique du goutte-à-goutte en agriculture
Le chef du département a également évoqué l’exploit du Maroc dans l’utilisation de la technique du goutte-à-goutte en agriculture. «Nous sommes déjà à 700.000 hectares qui ont été convertis au goutte-à-goutte avec comme objectif un million d’hectares à l’horizon 2026», a-t-il soulevé.
En outre, le responsable a évoqué la technique de la réalimentation des nappes souterraines, à travers la recherche des nappes de manière artificielle via les petits barrages, ou encore la préservation de ces ressources en eaux, à travers les Agences de bassins hydrauliques (ABH). Ces dernières mettent en place des contrats de nappes avec les utilisateurs, pour assurer la durabilité de ces ressources.
Aussi, il a fait savoir que 19 pays arabes sont dans une situation de pénurie hydrique avec moins de 500 m3 par habitant. Il a expliqué que cette situation est aggravée par une forte croissance démographique, une pollution importante, mais aussi par les changements climatiques.
Lire aussi : Gestion de l’eau : les nouvelles recommandations de l’IRES
Une action commune pour relever les défis liés aux eaux souterraines
Par ailleurs, le ministre a plaidé en faveur d’une action commune pour relever les défis liés aux eaux souterraines, qui constituent un frein majeur au développement durable.
«Nous sommes convaincus qu’on ne pourra véritablement relever les défis liés aux eaux souterraines qu’ensemble, en agissant ensemble, en partageant et en s’inscrivant dans une logique de responsabilité et d’actions», a-t-il dit.
La question des eaux souterraines est une problématique majeure, qu’il s’agisse d’une sous-exploitation ou d’une surexploitation de ces ressources, a relevé le chef du département. Il a, par la suite, insisté sur la nécessité de sensibiliser l’opinion publique et les décideurs sur l’importance «d’agir maintenant». Le but est de préserver et de mieux gérer les ressources hydriques souterraines pour les générations actuelles et futures.
Le ministre a enfin insisté sur l’impératif de préserver les eaux souterraines, en réduisant notamment les pressions sur les nappes souterraines. À ce propos, il a mis en avant l’intérêt de développer un système d’information sur les eaux souterraines, ainsi que des métriques qui permettent d’évaluer l’impact sur le plan socioéconomique de l’action dans le domaine de la gestion de ces eaux.
Il est à noter que le Sommet ONU-Eau a réuni 3.000 personnes venues du monde entier, notamment des représentants des 193 États membres de l’UNESCO, des agences des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales et d’organisations non gouvernementales.
Maroc – Sénégal : un partenariat stratégique pour un avenir partagé
Afrique, Diplomatie, Économie - Le Maroc et le Sénégal réaffirment leur volonté de renforcer un partenariat économique solide, à l’occasion d’entretiens entre Nadia Fettah et Yassine Fall.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Le ministère de l’Équipement accélère les études pour le tunnel d’Ourika
Économie - Le département de Nizar Baraka a annoncé, mardi, que son département travaille activement sur les études finales visant à déterminer le coût global du projet de tunnel d'Ourika.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Port de Tanger : les débarquements de pêche reculent de 30% à fin novembre (ONP)
Économie - Les débarquements de la pêche côtière et artisanale au port de Tanger ont chuté de 30% à 3.330 tonnes à fin novembre 2024, selon l’ONP.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Adjudication du 24 décembre : souscription de BdT pour 100 MDH (DTFE)
Économie - Un montant de 100 millions de dirhams (MDH) a été alloué en réponse à une offre globale de 2,25 milliards de dirhams, lors de l'opération d'adjudication des bons du Trésor (BdT) tenue ce mardi.
Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024Le Maroc vise à atteindre 67% de routes en bon état d’ici 2027
Économie - Actuellement, 64% des routes marocaines sont en bon ou excellent état, l’objectif est d’atteindre un taux de 67% d’ici 2027.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024Maîtrise des prix : une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?
Économie - L'inflation devrait descendre à 1% en 2024. Quand cette maîtrise de prix sera-t-elle positive pour le pouvoir d'achat ?
Sabrina El Faiz - 25 décembre 2024Coupe du Monde 2030 : 35 villes en plein chantier
Économie - Le Maroc met les bouchées doubles pour accueillir la Coupe du Monde 2030, un événement qui promet de booster le développement à l’échelle nationale.
Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024LF 2025 : le gain aux jeux de hasard désormais imposé
Économie - À partir du mois de juillet 2025, tout gain réalisé grâce aux jeux de hasard deviendra imposable dans le champ de l'impôt sur le revenu (IR).
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024L’avocat Hass arrive sur le marché géorgien
Économie - Trop cher pour les Marocains, mais au bon prix pour les Géorgiens. L'avocat Hass marocain fait son entrée sur ce nouveau marché.
Sabrina El Faiz - 3 avril 2024Plus de 10 millions de tonnes de céréales importées en 2024
Économie - La FNCL révèle la tendance des importations de céréales, ainsi que les principaux partenaires commerciaux du Maroc.
Mouna Aghlal - 3 janvier 2025Les ménages marocains dépriment
Hafid El Jaï - 15 octobre 2020Bourse de Casablanca : le MADEX n’existera plus en 2022
J.R.Y - 5 avril 2021Tourisme : « Maroc, Terre de Lumière » sacrée meilleure campagne publicitaire internationale
Économie - Nouvelle consécration pour l’ONMT, mardi 21 juin, à Madrid. L’institution a reçu le prix de meilleure campagne internationale pour "Maroc, Terre de Lumière".
Manal Ben El Hantati - 23 juin 2022Janvier 2025 : qu’est-ce qui change pour les ménages ?
Économie Pour janvier 2025, les ménages marocains verront leurs revenus augmentés, comme certains prix.
Mouna Aghlal - 2 janvier 2025Bourse : performances et perspectives pour 2025
Économie - 2024 a été une année charnière pour la Bourse de Casablanca, marquée par des performances contrastées parmi les entreprises cotées.
Ilyasse Rhamir - 3 janvier 2025