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Le rapport de SogéCapital Bourse met en avant la capacité exceptionnelle du Maroc à naviguer à travers les turbulences inflationnistes qui ont secoué le monde. Contrairement à plusieurs nations confrontées à des difficultés similaires, le Maroc a non seulement anticipé l’impact de l’inflation mais l’a aussi contrôlée de manière plus rapide et moins coûteuse. Le succès de cette démarche est attribué à une combinaison de facteurs favorables, d’interventions gouvernementales ciblées, et d’une politique monétaire adaptée.
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Le Maroc se démarque en effet par sa réaction exemplaire à la pression inflationniste globale, réussissant à en inverser la tendance plus agilement et moins coûteusement que bien d’autres nations. Cette réussite s’ancrerait dans la nature spécifique de son économie, une série de décisions politiques bien ajustées et une politique monétaire efficace, malgré un départ inflatoire aussi intense que celui observé ailleurs, explique le courtier.
Face à des défis tels que la sécheresse et un marché du travail tendu, susceptibles d’engendrer une spirale inflationniste difficile à briser, le Maroc a tiré parti d’un aspect particulièrement favorable de son économie : la structure de son panier de consommation. Avec près d’un quart des produits consommés par les marocains étant à des prix stables, grâce à des subventions ou des prix administrés, le pays a su amortir efficacement les répercussions de l’inflation extérieure. Cette particularité a joué un rôle essentiel dans l’atténuation des impacts inflationnistes, selon les analyses de SogéCapital Bourse, illustrant ainsi l’efficacité de l’approche marocaine face à ce défi économique mondial.
Réponse stratégique du Maroc à l’inflation
Le gouvernement a pris des mesures énergiques pour contrer la montée de l’inflation et préserver le niveau de vie de ses citoyens. Il a mis en œuvre une série d’interventions stratégiques couvrant divers aspects de l’économie pour éviter les pénuries et limiter la hausse des prix. Ces actions incluent des subventions directes aux agriculteurs, des restrictions à l’exportation pour assurer l’approvisionnement domestique, et une lutte renforcée contre la spéculation, illustrant une approche pragmatique et globale.
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Parmi les initiatives importantes, on note l’allocation annuelle de 8 milliards de DH (MMDH) pour le soutien du secteur des transports sur les années 2022 et 2023, ainsi qu’une réduction remarquable du taux de TVA de 20% à 10% sur les huiles de pétrole, pour un impact fiscal estimé à 4,9 MMDH en 2022. De plus, une politique de subventions directes aux agriculteurs a été mise en place pour la saison 2023-2024, offrant jusqu’à 70.000 DH par hectare pour les cultures de tomates, 5.000 DH pour celles des oignons et 15.000 DH pour celles des pommes de terre. Ces mesures ont produit des résultats tangibles dès décembre, avec un effet bénéfique qui s’est maintenu au début de l’année 2024.
Cette démarche, à la fois réfléchie et diversifiée, montre l’engagement du Maroc à sauvegarder la stabilité économique et à protéger les citoyens dans un climat global de plus en plus imprévisible. Selon les analystes de SogéCapital Bourse, ces politiques témoignent de la capacité du pays à prendre des décisions audacieuses pour assurer la résilience économique et sociale face aux défis mondiaux.
L’Approche équilibrée de Bank-Al Maghrib
Avec une intervention décisive, la Banque centrale a pris les devants dans la lutte contre l’inflation, en ajustant le taux d’intérêt pour modérer la demande et endiguer l’élan inflationniste. Cette manœuvre stratégique a réussi, favorisant une application efficace de la politique monétaire qui a influé sur les taux d’intérêt et le marché des changes, contribuant ainsi à la stabilisation du coût des importations. Bank-Al Maghrib a adopté une démarche pondérée, en évitant une escalade rapide des taux d’intérêt, ce qui a permis de contenir leur augmentation à 150 points de base, fixant le taux directeur à 3%.
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L’effet de cette politique sur le ralentissement du crédit, bien que difficile à quantifier précisément, semble avoir joué un rôle dans le recul de l’inflation. En outre, elle a permis de renforcer la devise nationale, réduisant de ce fait les charges d’importation, malgré une diminution des prix des matières premières en 2023. Le rapport prévoit un maintien du taux directeur pour l’année 2024.
Le Maroc se positionne donc comme un exemple en matière de gestion de l’inflation, enregistrant un taux de 2,3% en février, un modèle pertinent pour d’autres pays en développement ou similaires. Grâce à cette stratégie, le pays a sauvegardé sa stabilité économique et sociale, atténuant l’impact de la crise sur le quotidien de ses habitants, souligne l’étude.
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