Des volontaires creusent les décombres à Tafeghaghte, à 60 kilomètres au sud-est de Marrakech, le 10 septembre 2023 © AFP
Il compte parmi les séismes les plus dévastateurs de l’histoire du Maroc. Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, un tremblement de terre d’une magnitude de 7 degrés sur l’échelle de Richter a entraîné la perte de près de 3.000 vies dans la région de Marrakech. Plus de 5.000 personnes ont été blessées. C’était la catastrophe naturelle la plus destructrice que le Royaume ait connue depuis plus de cinquante ans.
Situé à la frontière de la plaque tectonique africaine et de la plaque eurasienne, le Maroc est une région sujette aux tremblements de terre depuis des siècles. Ces plaques se déplacent l’une vers l’autre à un rythme d’approximativement 1 à 2 cm par an, et leur convergence provoque une compression des roches du sous-sol, conduisant parfois à des séismes.
Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : relogement, reconstruction…ce qui attend les citoyens touchés
Les séismes les plus marquants de l’histoire du Maroc
Le 29 février 1960, la ville touristique d’Agadir a été secouée par le séisme le plus meurtrier de l’histoire du Royaume. Environ 12.000 personnes ont perdu la vie après un tremblement de terre d’une magnitude de 5,7 sur l’échelle de Richter. Un tsunami a également dévasté une partie de la ville, composée de bâtiments ne répondant pas aux normes sismiques.
Plus de quarante ans plus tard, le Maroc a de nouveau été frappé par un puissant tremblement de terre. Enregistré à une magnitude de 6,3, le séisme d’Al Hoceïma, survenu le 24 février 2004, a entraîné la mort de 628 personnes.
En fouillant dans les archives du pays, le souvenir du séisme de Lisbonne en 1755 demeure l’un des plus douloureux pour le Maroc. Le 1er novembre, un séisme d’une magnitude estimée entre 8,5 et 9 a frappé la capitale portugaise, se propageant jusqu’au Maroc. Les villes côtières de Rabat, Agadir et Tanger ont été touchées, provoquant la mort de 10.000 personnes.
À deux reprises, la ville de Fès a été secouée par des tremblements de terre. Le premier, survenu en 1624, aurait causé la mort de milliers de personnes, tandis qu’en 1522, un séisme avait déjà provoqué d’importants dégâts.
Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : la facture s’annonce salée
Séisme d’Al Haouz : était-il prévisible ?
Joint par nos soins, le sismologue Kamal Agharroud affirme que «c’est très difficile, voire impossible de prévoir un tremblement de terre, incluant celui d’Al Haouz. Pourtant, nous pouvons savoir les zones à activité sismique en se basant sur la sismicité historique et instrumentale». De même, «l’analyse de la tectonique active nous permet généralement de cartographier les différentes failles actives et qui peuvent générer des séismes avec des magnitudes plus élevées et de comprendre leurs comportements», a-t-il ajouté.
Selon le géologue, «la zone touchée (Haut-Atlas) est une zone à activité sismique modérée, donc un tel événement là-bas reste possible. Pourtant, une magnitude 7 dans une zone à activité sismique modérée est inattendue».
Interrogé sur d’éventuelles répliques suite au séisme de vendredi dernier, l’expert a soutenu que «les répliques sont normales après un tel événement pour libérer l’énergie accumulée, mais sont souvent moins fortes que l’origine. Rare de trouver une réplique plus forte qu’un tremblement de terre qui a été déclenché en premier».
Et, d’ajouter que «si on voit la distribution spatiale de la sismicité instrumentale, ainsi que les études qui ont été menées, je peux parler de trois zones dont l’aléa sismique est important». D’abord, le sismologue a cité la zone d’Al Hoceima ou le Rif central et sa façade maritime (ex. événements de 1994 et 2004). Il a également évoqué les zones Fès-Meknès-Moulay Driss Zarhoun (ex. événements 1755 et 1773). Il a expliqué que cette région n’est pas connue de tous par les séismes, mais il existe l’aléa, tout en proposant de lire son article scientifique dans un journal prestigieux qui parle de cela (Section 5.3). Enfin, il y a la chaîne atlasique (ex. événements 1960 à Agadir, 2019 à Midelt, et 2023 à Al Haouz).
«Donc, toutes ces zones là où il y a l’activité sismique, il convient généralement de prendre en compte la probabilité de survenue de séismes», a-t-il conclu.
Lutte contre la cyberviolence : le Maroc en première ligne
Société - La cyberviolence, dissimulée et dévastatrice, est devenue un enjeu majeur pour les autorités marocaines.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Urgence écologique : sauvetage de la forêt de Bouskoura
Société - L’ANEF a lancé un programme d’urgence pour 2025-2026 visant à préserver la forêt urbaine de Bouskoura, un espace vital pour la métropole de Casablanca.
Ilyasse Rhamir - 6 décembre 2024Al Akhawayn alumni association se digitalise
Société - L’Association des lauréats de l’université Al Akhawayn franchit une étape dans sa modernisation en lançant une plateforme numérique.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024La viande toujours aussi chère sur le marché de gros
Société - La viande bovine est proposée entre 88 et 91 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine se situe entre 115 et 120 dirhams le kilo.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives
Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Adoption du projet de loi organique sur la grève par la Commission
Société - La Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi matin, le projet de loi organique n°97.15 encadrant le droit de grève.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression
Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 202427.500 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en 2024 (Naima Ben Yahya)
Société - La ministre de la Solidarité Naima Ben Yahya a annoncé que 19.000 personnes ont bénéficié d’aides techniques et médicales.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Concours d’accès aux études médicales : le seuil fixé est de 13/20
Société - Désormais, le seuil d'admission au concours d'accès aux facultés de médecine, pharmacie et médecine dentaire est fixé à 13/20.
Hajar Toufik - 27 juin 2024RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 20242ème job, ces Marocains qui ne joignent plus les deux bouts
Dossier - Madame et Monsieur ont un job et une double vie, professionnelle, restons polis ! Immersion dans ce marché hors norme, devenu pour beaucoup une nécessité.
Sabrina El Faiz - 5 octobre 2024Al Haouz : 2,7 MMDH déjà versés pour la reconstruction
Société - Aziz Akhannouch, a présidé la 13ᵉ réunion de la Commission interministérielle dédiée au programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives
Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Violence envers les femmes : bilan de la campagne nationale
Société - La 22e campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles a été couronnée par la réalisation de 1.557 activités de sensibilisation à travers le Royaume, a annoncé mercredi à Agadir la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024