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Il compte parmi les séismes les plus dévastateurs de l’histoire du Maroc. Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, un tremblement de terre d’une magnitude de 7 degrés sur l’échelle de Richter a entraîné la perte de près de 3.000 vies dans la région de Marrakech. Plus de 5.000 personnes ont été blessées. C’était la catastrophe naturelle la plus destructrice que le Royaume ait connue depuis plus de cinquante ans.
Situé à la frontière de la plaque tectonique africaine et de la plaque eurasienne, le Maroc est une région sujette aux tremblements de terre depuis des siècles. Ces plaques se déplacent l’une vers l’autre à un rythme d’approximativement 1 à 2 cm par an, et leur convergence provoque une compression des roches du sous-sol, conduisant parfois à des séismes.
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Les séismes les plus marquants de l’histoire du Maroc
Le 29 février 1960, la ville touristique d’Agadir a été secouée par le séisme le plus meurtrier de l’histoire du Royaume. Environ 12.000 personnes ont perdu la vie après un tremblement de terre d’une magnitude de 5,7 sur l’échelle de Richter. Un tsunami a également dévasté une partie de la ville, composée de bâtiments ne répondant pas aux normes sismiques.
Plus de quarante ans plus tard, le Maroc a de nouveau été frappé par un puissant tremblement de terre. Enregistré à une magnitude de 6,3, le séisme d’Al Hoceïma, survenu le 24 février 2004, a entraîné la mort de 628 personnes.
En fouillant dans les archives du pays, le souvenir du séisme de Lisbonne en 1755 demeure l’un des plus douloureux pour le Maroc. Le 1er novembre, un séisme d’une magnitude estimée entre 8,5 et 9 a frappé la capitale portugaise, se propageant jusqu’au Maroc. Les villes côtières de Rabat, Agadir et Tanger ont été touchées, provoquant la mort de 10.000 personnes.
À deux reprises, la ville de Fès a été secouée par des tremblements de terre. Le premier, survenu en 1624, aurait causé la mort de milliers de personnes, tandis qu’en 1522, un séisme avait déjà provoqué d’importants dégâts.
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Séisme d’Al Haouz : était-il prévisible ?
Joint par nos soins, le sismologue Kamal Agharroud affirme que «c’est très difficile, voire impossible de prévoir un tremblement de terre, incluant celui d’Al Haouz. Pourtant, nous pouvons savoir les zones à activité sismique en se basant sur la sismicité historique et instrumentale». De même, «l’analyse de la tectonique active nous permet généralement de cartographier les différentes failles actives et qui peuvent générer des séismes avec des magnitudes plus élevées et de comprendre leurs comportements», a-t-il ajouté.
Selon le géologue, «la zone touchée (Haut-Atlas) est une zone à activité sismique modérée, donc un tel événement là-bas reste possible. Pourtant, une magnitude 7 dans une zone à activité sismique modérée est inattendue».
Interrogé sur d’éventuelles répliques suite au séisme de vendredi dernier, l’expert a soutenu que «les répliques sont normales après un tel événement pour libérer l’énergie accumulée, mais sont souvent moins fortes que l’origine. Rare de trouver une réplique plus forte qu’un tremblement de terre qui a été déclenché en premier».
Et, d’ajouter que «si on voit la distribution spatiale de la sismicité instrumentale, ainsi que les études qui ont été menées, je peux parler de trois zones dont l’aléa sismique est important». D’abord, le sismologue a cité la zone d’Al Hoceima ou le Rif central et sa façade maritime (ex. événements de 1994 et 2004). Il a également évoqué les zones Fès-Meknès-Moulay Driss Zarhoun (ex. événements 1755 et 1773). Il a expliqué que cette région n’est pas connue de tous par les séismes, mais il existe l’aléa, tout en proposant de lire son article scientifique dans un journal prestigieux qui parle de cela (Section 5.3). Enfin, il y a la chaîne atlasique (ex. événements 1960 à Agadir, 2019 à Midelt, et 2023 à Al Haouz).
«Donc, toutes ces zones là où il y a l’activité sismique, il convient généralement de prendre en compte la probabilité de survenue de séismes», a-t-il conclu.
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