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La réunion présidée jeudi par le Roi à Rabat était consacrée à l’activation du programme d’urgence visant à reloger les sinistrés et à prendre en charge les personnes les plus affectées par le tremblement de terre. Elle fait suite à une série de mesures ordonnées par le Souverain, visant à mobiliser rapidement tous les moyens nécessaires pour aider les familles et les citoyens touchés. Le programme comprend des mesures de réhabilitation et de reconstruction dans les zones touchées par cette catastrophe d’une ampleur sans précédent.
Détails du programme d’urgence
Il ressort du communiqué publié hier par le Cabinet royal, à l’issue de la réunion présidée par le chef de l’État, différents axes prioritaires :
- La première phase du programme de relogement concerne environ 50.000 logements dans les cinq provinces les plus touchées.
- L’État accordera une aide d’urgence de 30.000 DH aux ménages affectés, avec des mesures immédiates de relogement provisoire ;
- Les logements totalement effondrés bénéficieront d’une aide financière directe de 140.000 DH ;
- Pour la réhabilitation des habitations partiellement endommagées, une enveloppe de 80.000 DH a été prévue ;
- Une attention particulière sera portée aux enfants orphelins, qui seront recensés et recevront le statut de pupille de la Nation ;
- Le Roi a donné des directives pour protéger ces enfants contre tous les risques et vulnérabilités auxquels ils pourraient être exposés. Un projet de loi pour faciliter leur adoption rapide sera élaboré ;
- Outre la réparation des dégâts causés par le séisme, un programme de reconstruction complet et ambitieux sera mis en place pour améliorer les régions touchées ;
- La reconstruction sera supervisée selon des normes architecturales en harmonie avec le patrimoine régional unique ;
- Le Roi a insisté sur une réponse rapide et volontariste, tout en respectant la dignité des populations locales, leurs coutumes et leur patrimoine.
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Comment financer tout ça ?
Ce programme de secours et de reconstruction sera financé principalement par l’État et les organismes publics. Il sera ouvert aux contributions du secteur privé, des organisations associatives et des pays amis. Il va sans dire que le gouvernement devra revoir le contenu du projet de loi de finances (PLF) 2024 avant de l’adopter et de la présenter au Parlement. Cette révision doit tenir des effets du séisme sur la croissance économique et de l’effort budgétaire à consentir pour la reconstruction. Il s’agit de dégager les ressources financières nécessaires aux opérations annoncées. Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (United States Geological Survey), les conséquences économiques du tremblement de terre pourraient être considérables, représentant jusqu’à 2% du produit intérieur brut (PIB) du Royaume. Sur la base du PIB marocain estimé à 134,18 milliards de dollars en 2022 (source : Banque mondiale), cela équivaudrait à environ 10,7 milliards de dollars. C’est là une estimation préliminaire des coûts potentiels qui pourraient augmenter à mesure que les évaluations détaillées des dommages se poursuivent.
Il est essentiel de mobiliser des ressources importantes pour la reconstruction et la réhabilitation des zones touchées, ainsi que pour le soutien des communautés et des individus touchés. La communauté internationale pourrait également jouer un rôle crucial en apportant un soutien financier et technique pour aider le Maroc à se remettre de cette catastrophe.
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Pupilles de la Nation : qu’est-ce que c’est ?
Ce statut est régi par le Dahbir n°1-99-191 du 25 août 1999 portant promulgation de la loi n°33-97 relative aux pupilles de la Nation. Il s’agit des personnes âgées de moins de 20 ans et des enfants nés orphelins et qui ont perdu leurs familles ou leurs tuteurs en servant la nation. Ils bénéficient de plusieurs privilèges importants, notamment la possibilité de travailler dans des postes administratifs ou publics et l’accès gratuit aux soins médicaux dans les hôpitaux publics.
Selon le même texte de loi, les enfants dont le père ou le tuteur principal est devenu physiquement incapable de remplir ses responsabilités familiales en raison des mêmes circonstances, ou dont la disparition a été établie, sont également pris en charge par l’État, sous certaines conditions.
Les enfants reconnus en tant que pupilles de la Nation ont le droit de bénéficier d’une assistance morale et matérielle conformément à la loi, jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge adulte ou cessent leurs études. Ils ont aussi droit aux services fournis par la Fondation Hassan II pour les œuvres sociales des anciens combattants. Pour ce faire, comme en 2004 après le séisme d’Al-Hoceima, le gouvernement doit soumettre un projet de loi pour accorder ce statut aux enfants rescapés du séisme d’Al Haouz.
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