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Séisme d’Al Haouz : gare aux intox !

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Après la secousse tellurique dévastatrice ayant frappé le Maroc vendredi dernier, une menace sournoise se profile dans l’ombre, exacerbant la situation déjà chaotique : les fausses informations, communément appelées « Fake News ». Ces créations trompeuses peuvent avoir un impact profondément négatif sur les secours, les victimes et la société dans son ensemble à un moment où la clarté et la précision sont cruciales.

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Le violent séisme qui a secoué le Maroc dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, entraînant la perte de près de 3.000 vies, a suscité le partage de nombreuses intox en ligne. En plus de prendre en charge la coordination des missions de sauvetage et de l’acheminement de l’aide, les autorités se trouvent confrontées à une prolifération de Fake News associées à cette catastrophe exceptionnelle.

Parmi les fausses informations ayant circulé sur les réseaux sociaux, on cite des publications qui signalent le crash d’un hélicoptère dans le périmètre de la province d’Azilal, le Qatar qui envoie les conteneurs aménagés du Mondial pour loger les sinistrés du séisme, une vidéo montrant un nouveau-né retiré des décombres, des vidéos montrant l’effondrement d’immeubles à Casablanca, ou encore des photos d’infrastructures portuaires ruinées et de navires renversés sur les quais.

Ces intox répandent la panique parmi les citoyens. Elles brouillent la vérité, entravent les secours, exacerbent le traumatisme des victimes et peuvent avoir des répercussions à long terme.

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Fake News : un ennemi insidieux et dangereux

Lorsqu’un tremblement de terre se produit, il est crucial d’obtenir des informations précises sur les victimes, les dégâts matériels et les besoins en secours. Cependant, les Fake News brouillent souvent ces informations vitales en diffusant des chiffres erronés, en amplifiant le bilan des pertes humaines et en déformant l’étendue des dégâts. Cela peut créer de la confusion et entraver les efforts de secours en envoyant des équipes dans des zones qui n’en ont pas besoin, au détriment de celles qui en ont réellement besoin.

De plus, les victimes du tremblement de terre subissent déjà des traumatismes considérables. Les Fake News, par le biais de rumeurs alarmistes et de fausses alertes, ajoutent un fardeau émotionnel inutile à cette expérience traumatisante. Des informations erronées sur de nouvelles secousses ou des tsunamis imminents peuvent plonger les personnes dans un état de panique, perturbant les efforts pour maintenir la stabilité et le calme dans les zones touchées.

Par ailleurs, les opérations de secours nécessitent une planification minutieuse et une coordination précise et efficace pour sauver des vies. Néanmoins, les infox compliquent souvent la tâche en semant la confusion, en générant de faux besoins d’intervention et en retardant les secours. Les secouristes peuvent être dirigées vers des zones non critiques, entravant ainsi les opérations vitales et coûtant des vies précieuses.

Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : l’impact psychologique est loin d’être négligeable

Appel à l’éthique journalistique

Dans ce contexte critique post-séisme, les médias et les autorités jouent un rôle crucial dans la diffusion d’informations précises et dans la coordination des secours. Toutefois, la propagation de Fake News sape la confiance du public dans ces institutions. Cela rend plus difficile la communication de messages importants et de directives vitales, ce qui peut aggraver encore davantage la situation.

De ce fait, les médias doivent agir avec responsabilité, car leur influence peut affecter les personnes touchées et l’image du pays. Le Conseil national de la presse (CNP) a publié un communiqué appelant à éviter les polémiques inutiles, à vérifier les informations et à respecter les principes déontologiques. Le CNP condamne également les médias étrangers qui négligent leur devoir professionnel et se concentrent sur des détails sans rapport avec la tragédie.

De même, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) dénonce le non-respect de la déontologie journalistique, mettant en garde contre les conséquences des fausses nouvelles et des rumeurs dans cette période critique. Le SNPM annonce aussi la création d’une commission pour lutter contre ces pratiques, en particulier sur les médias sociaux. Les deux organismes s’engagent à contribuer à la gestion des impacts du séisme aux côtés d’autres institutions nationales.

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En conclusion, la lutte contre la désinformation est essentielle pour minimiser ses effets négatifs sur les citoyens et les victimes du séisme. En faisant preuve de vigilance et en s’appuyant sur des sources d’information fiables, on peut contribuer à atténuer les conséquences dévastatrices des infox et à favoriser une récupération plus rapide et plus efficace après un tel événement tragique.

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