Sécheresse © DR
La reprise économique au Maroc tourne à sec. C’est le constat de la Banque mondiale (BM) dans son dernier rapport de suivi de la situation économique au Maroc, publié le mercredi 20 juillet.
Dans son rapport, la Banque mondiale a souligné que la sécheresse et le ralentissement de l’économie mondiale affecteront le taux de croissance national, qui s’établirait à 1,3% en 2022, contre 7,9% en 2021.
Les épisodes de sécheresse qui se sont enchaînés pendant trois des quatre dernières années rappellent avec force la vulnérabilité de l’économie marocaine face à l’irrégularité croissante des niveaux de précipitations, indique la BM.
Cette sécheresse pourrait devenir, selon le rapport, un défi structurel impactant sérieusement l’économie à long terme, notamment avec la fréquence accrue de saisons des pluies médiocres.
Lire aussi : La Banque mondiale évoque le stress hydrique au Maroc
La politique des barrages est de moins en moins efficace
L’institution financière internationale relève qu’entre 1960 et 2020, les ressources hydriques renouvelables disponibles ont baissé. Elles sont passées de 2.560?m3 à environ 620?m3 par personne et par an, entraînant le pays dans une situation de «stress hydrique structurel».
Sur la même période, poursuit le rapport, le Royaume a construit plus de 120?grands barrages, multipliant par dix la capacité de stockage de l’eau. Le volume réel d’eau stocké dans les principaux barrages du pays «a toutefois diminué pendant la majeure partie de la dernière décennie».
Lors de la dernière sécheresse, le taux de remplissage global n’était que d’environ 33%, menaçant ainsi la sécurité hydrique dans certains bassins hydrographiques et conduisant les autorités à adopter des mesures d’urgence.
Ainsi, la BM recommande au Maroc d’accompagner ses efforts de développement des infrastructures par des politiques de gestion de la demande en eau. Des politiques qui encouragent l’utilisation durable, efficace et équitable des ressources hydriques.
«Le Maroc fait partie des pays les plus touchés au monde par le stress hydrique», alerte Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte.
«les événements récents ont montré que les solutions techniques ne suffisent plus à protéger l’économie contre les chocs climatiques», a-t-il affirmé.
Lire aussi : Stress hydrique : demain, tous assoiffés ?
Une réforme de la gestion des ressources hydriques s’impose
Hentchel a souligné «la nécessité d’adopter des politiques complémentaires, telles que celles décrites dans le Nouveau modèle de développement (NMD), qui permettraient de tenir compte de la véritable valeur des ressources en eau et d’encourager des usages plus efficients et plus raisonnés».
Ainsi, le responsable propose de fixer le prix des ressources hydriques, devenues de plus en plus rares, à une valeur idoine. Il préconise aussi la mise au point de mécanismes efficaces d’allocation de l’eau, comme un système de quotas négociables.
Le responsable suggère aussi de produire et de publier des données précises et détaillées sur les ressources hydriques et leur utilisation.
Lire aussi : Stress hydrique : 20 nouveaux barrages en attente de construction
Risque d’amplification de l’inflation
Par ailleurs, la BM souligne que l’inflation des prix à la consommation devrait s’accélérer pour atteindre 5,3% cette année, contre 1,4% seulement en 2021.
«Cette situation risque d’éroder le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables», avertit l’institution financière.
Concernant les aides accordées aux agriculteurs et aux consommateurs par le biais de subventions, la même source affirme qu’ils font grimper les dépenses. La hausse mondiale des prix de l’énergie et des denrées alimentaires et la baisse de la production céréalière nationale font, quant à elles, augmenter les besoins en importations.
En conséquence, poursuit le rapport, le déficit budgétaire et celui de la balance courante devraient atteindre respectivement 6,4% et 5,2% du PIB en 2022, contre 5,6% et 2,3% en 2021.
Toutefois, ces risques macroéconomiques sont atténués dans un contexte marqué par un niveau confortable de réserves de change, des taux d’intérêt réels intérieurs relativement bas, une structure de la dette publique solide et un bon accès aux marchés financiers internationaux, rassure la BM.
Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression
Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 202427.500 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en 2024 (Naima Ben Yahya)
Société - La ministre de la Solidarité Naima Ben Yahya a annoncé que 19.000 personnes ont bénéficié d’aides techniques et médicales.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale
Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Smeia et BMW : partenaires officiels du FIFM
Société - Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, célèbre sa 9ᵉ année en tant que transporteur officiel du FIFM.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024Le 1er Joumada II de l’an 1446 de l’Hégire, c’est aujourd’hui !
Société - Le 1er Joumada II de l'an 1446 de l'Hégire correspond au mardi 3 décembre 2024, a annoncé lundi le ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Le Groupe scolaire de Bourgogne ferme son établissement sans préavis
Société - La fermeture du groupe scolaire est attribuée à des problèmes juridiques signalés dès le début de l’année scolaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Ford lance la Fusion 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Le SIAM 2019 en chiffre
Khansaa Bahra - 22 avril 2019Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024Solitude urbaine : l’invisible poids des villes
Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.
Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024