Le cimetière Al Ghofrane à Casablanca © DR
Les places commencent à manquer dans les cimetières casablancais et à l’horizon 2030, la métropole aura beaucoup de mal à trouver où enterrer ses morts, puisque l’espace devient de plus en plus saturé dans les deux principaux cimetières opérationnels pour le moment, à savoir Al Ghofrane, qui est d’une superficie de 130 hectares et Arrahma (90 ha).
La sonnette d’alarme est donc tirée et le Conseil communal de la ville s’est penché sur le sujet. Le projet de création d’un nouveau cimetière figure dans son programme d’investissement qui s’inscrit dans le cadre de sa vision 2028.
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La mairie de Casablanca va créer un autre cimetière
Pour pallier cette saturation, un nouveau cimetière devrait voir le jour dans la province de Médiouna dans un terrain mis à la disposition de la ville par un bienfaiteur. Nommé « Al Ihssane », il s’étalera sur une superficie qui avoisine les 100 hectares et il est d’un coût prévisionnel de 25 millions de DH (MDH).
Dans le détail, ce projet devra être financé à hauteur de 75% par la mairie de Casablanca et 25% par le Conseil de la région Casablanca-Settat. La gestion devra, quant à elle, être confiée à un Conseil composé par des représentants de la province de Médiouna, de la préfecture de Casablanca et des communes de Sidi Hajjaj Oued Hassar, Al Majjatia Oulad Taleb, Tit Mellil et Lahraouiyine.
La réalisation de ce futur cimetière apparaît aujourd’hui comme une nécessité qui va répondre aux besoins de la population pour les trente ou quarante prochaines années. L’idée est de donner à ce nouveau lieu de repos une configuration totalement différente de ce que l’on connaît, avec notamment une sécurité renforcée et un entretien permanent des espaces verts. Une mosquée et un parking devraient aussi être aménagés, afin de permettre aux personnes venant se recueillir d’avoir une expérience plus agréable.
Des réunions de concertation sont prévues prochainement pour faire le point sur les besoins du cimetière. La commune lancera ensuite un appel d’offres relatif à sa construction, dont le délai sera fixé à 24 mois.
L’entretien des sites doit être repensé
Outre la saturation, l’entretien est l’autre problématique majeure dans les lieux d’inhumations qui sont dans un état déplorable. Aucune ville ne fait l’exception et n’échappe à ce laisser-aller général.
Il faut savoir que les travaux d’entretien sont à la charge des communes. Nettoyage et prise en charge des espaces verts ainsi que des plantations sont englobés dans leur obligation. Le terrain commun est aussi du ressort de l’autorité de la mairie qui doit en assurer l’entretien.
Pour l’entretien des tombes, c’est une tâche dont s’acquittaient traditionnellement les membres de la famille restés proches des tombes de leurs défunts. Mais l’éloignement de certaines familles conduit souvent au délaissement ou à l’abandon des sépultures.
Pour l’instant, seule la société civile s’active en organisant des campagnes saisonnières pour l’entretien des cimetières. Les bénévoles ramassent les mauvaises herbes ainsi que tous les détritus qui jonchent le sol et les tombes, y compris les amulettes et les œuvres de magie et de sorcellerie. Une action citoyenne fortement saluée mais qui reste insuffisante, car des moyens supplémentaires doivent être déployés de façon quasi-quotidienne pour des cimetières toujours propres.
Aujourd’hui, il est donc plus que jamais recommandé de procéder au nettoyage et à la rénovation de ces lieux pour d’abord garantir la dignité des défunts et donner un aspect plus agréable au recueillement.
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