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En dépit d’une conjoncture difficile, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a fait état, mercredi 2 novembre, d’un bilan positif en 2021 et au premier semestre de 2022.
Présentant le projet de budget sectoriel de sa tutelle au titre de l’année 2023 devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, le ministre a assuré que son département veille à consolider les acquis réalisés et à poursuivre la matérialisation du chantier de réforme du système de santé.
Lors de son intervention, le responsable gouvernemental a expliqué que son département s’est impliqué dans le chantier de réforme du système de santé. Ce dernier vise notamment à faciliter l’accès aux prestations médicales et à les améliorer tout en veillant à assurer une répartition équitable de l’offre de soins. Il a également pour objectif de garantir une souveraineté médicamenteuse et une suffisance en médicaments et autres produits médicaux, outre la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation, la mise sur pied d’un système informatique intégré, ainsi que la valorisation et la qualification des ressources humaines.
Afin de renforcer le niveau de veille et de sécurité sanitaires, le ministre a évoqué le renforcement du système portant sur la surveillance des épidémies et des maladies de manière à répondre à tous les problèmes de santé publique et les risques qui représentent une menace pour la santé des populations. Il a cité à l’appui la consolidation des missions du Centre national des opérations d’urgence de santé publique (CNOUSP) et des centres régionaux y relevant tout comme pour les équipes d’intervention rapide.
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Un réseau de laboratoires couvrant l’ensemble du territoire national
Le ministre a aussi cité la mise en place d’un réseau de laboratoires couvrant l’ensemble du territoire national, la création d’un laboratoire de surveillance virologique des eaux usées, une première au Maroc, ainsi que la mise en place d’un système national de veille sanitaire efficient.
S’agissant de la mise à niveau de l’offre sanitaire, il a souligné la mise en service de 49 nouveaux établissements de soins de santé primaire dans les milieux urbain et rural durant les années 2021 et 2022. Il a ainsi assuré que son département s’implique résolument dans les efforts du gouvernement visant à réduire les disparités territoriales et sociales dans le monde rural et les zones montagneuses. À ce propos, il a annoncé la fin des travaux de réalisation de 295 opérations inscrites dans le cadre de la construction de ces établissements et aussi la réalisation de 500 opérations de réhabilitation, d’extension ou de rénovation de ces établissements, outre l’acquisition de 681 unités mobiles dont 487 ambulances et 194 unités mobiles.
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De nouveaux centres et hôpitaux régionaux et provinciaux
Concernant les efforts déployés en faveur de la promotion de l’offre hospitalière, le responsable gouvernemental a évoqué la mise en service de nombreux nouveaux centres et hôpitaux régionaux et provinciaux après leur réaménagement et leur extension, d’une capacité de plus de 1.350 lits. Il a cité, entre autres, le centre hospitalier régional (CHR) de Rabat (380 lits), le CHR de Driouch (150 lits) ou encore le CHR de Moulay Cherif à Errachidia (262 lits).
S’y ajoute la mise en service de nouveaux autres centres hospitaliers prévue avant la fin de l’année 2022, à savoir le centre hospitalier universitaire de Tanger et le centre hospitalier régional d’Al Hociema, ainsi que l’hôpital de proximité basé à Aït Ourir.
Par ailleurs, le chef du département a mis en avant les réalisations importantes dans le domaine de l’industrie pharmaceutique qui ont permis de couvrir plus de 70% des besoins nationaux en médicaments. Il a en outre souligné l’effort consenti en faveur de la promotion de la fabrication locale des médicaments destinés aux maladies chroniques et coûteux, ce qui a favorisé le recours aux médicaments génériques avec un taux d’utilisation se situant actuellement à 40%.
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Organisation de plus de 200 campagnes médicales spécialisées
Pour faire baisser davantage le taux de mortalité maternelle et infantile, le ministre a assuré que son département a pris une batterie de mesures. Il s’agit principalement de l’expérimentation du nouveau système de suivi de grossesse en réponse aux recommandations de l’OMS, de l’adoption du système de classification Robson pour les césariennes, du lancement de la phase expérimentale dans les services de maternité de quatre hôpitaux régionaux et quatre hôpitaux universitaires, ou encore du programme de dépistage précoce des maladies génétiques chez les nouveaux-nés. Il a ajouté le lancement de la campagne nationale de lutte contre les infections respiratoires aiguës chez les nourrissons de moins de deux ans.
Quant à la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques, Aït Taleb a fait état de nombreuses mesures dont plus de 500.000 prestations fournies aux populations ciblées dans le cadre de l’opération »Riâya », l’organisation de plus de 200 campagnes médicales spécialisées, la mise en œuvre du programme national de prise en charge des personnes souffrant de surdité, ou encore l’équipement des centres régionaux de rééducation médicale et d’appareillage orthopédique. Le ministre de la Santé a aussi abordé la prise en charge des maladies chroniques. Il a ainsi indiqué que plus de 1 million de diabétiques ont été pris en charge dans les établissements de soins de santé primaire, tout comme plus de 90.000 personnes souffrant d’hypertension et plus de 100.000 malades admis dans les centres d’oncologie, outre l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre le suicide.
Sur le registre du renforcement et de la valorisation des ressources humaines, il a mis en exergue la programmation de 5.500 postes budgétaires, ainsi que la promotion interne d’environ 19.000 fonctionnaires, outre l’augmentation de 53% des places disponibles dans les instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé en comparaison avec l’année 2019.
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Création d’une Agence nationale des médicaments et des produits de santé
Concernant la numérisation du système de santé, le chef du département a indiqué que le système informatique hospitalier intégré a été mis en place dans les hôpitaux publics basés dans neuf régions, tandis que l’état d’avancement des travaux dans les trois régions restantes a atteint 85%. Il a annoncé dans la foulée le lancement d’une opération de modernisation du système informatique dans les établissements de soins de santé primaire.
Enfin, le ministre a évoqué le volet relatif au dispositif juridique et réglementaire régissant le système de santé. Il a annoncé que son département planche sur l’élaboration de nombreux projets de loi, dont celui portant sur la création d’une Haute autorité de santé, ainsi que les projets de loi relatifs à la création des groupements de santé territoriaux, la fonction médicale, la création d’une Agence nationale des médicaments et des produits de santé et un autre projet de loi relatif à la création d’une Agence nationale du sang et dérivés.
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