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Ils sont venus de toutes les régions du Royaume. Des milliers de personnes se sont rassemblées en fin de matinée pour participer au sit-in national qui a duré un peu plus d’une heure, représentant toutes les catégories du secteur de la santé. Bien que le nombre exact de participants n’ait pas encore été dévoilé, l’événement a été un succès remarquable, témoignant de la mobilisation massive et bien organisée des professionnels de la santé. Mustapha Chennaoui, secrétaire général du syndicat de la santé relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT), a confirmé que la coordination et l’organisation de ce mouvement étaient exemplaires, reflétant l’unité et la détermination des manifestants.
Il s’agissait du premier sit-in à regrouper les huit syndicats du secteur de la santé, une démonstration sans précédent de solidarité. En blouses blanches, les manifestants ont exprimé leur mécontentement face au silence du gouvernement, brandissant des pancartes affichant leurs revendications. Cette mobilisation nationale marque donc un tournant dans la lutte des professionnels de santé pour obtenir des améliorations matérielles, morales et légales promises par les accords antérieurs mais toujours non appliquées.
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Que revendiquent les manifestants ?
Cette nouvelle protestation de la coordination syndicale nationale du secteur de la santé a pour objectif de dénoncer l’inaction du gouvernement malgré les accords signés. Ces accords promettaient des améliorations pour les travailleurs du secteur, tant sur le plan matériel que moral et légal. Pourtant, l’exécutif reste muet, ce qui a donc conduit les syndicats à intensifier leur mouvement de protestation pour attirer l’attention sur les graves carences qui perdurent dans le secteur de la santé.
Lors de la conférence de presse, tenue mardi dernier, Karim Belmokadem, secrétaire général du syndicat national de la santé publique (FDT), a exprimé au nom des huit syndicats de la coordination, sa frustration face à l’inaction du gouvernement. Bien que les accords et les propositions aient été soumis à la présidence du gouvernement fin janvier 2024, il a fait savoir qu’aucune réponse n’a été donnée concernant les délais d’application. Ce silence prolongé, qui dure maintenant depuis plus de quatre mois, ne fait qu’alimenter la colère et l’exaspération des professionnels du secteur.
Quant aux principales revendications figurent la préservation du statut de fonctionnaire public et une augmentation substantielle des salaires. Les syndicats demandent une hausse de 1.500 DH pour les cadres infirmiers et techniciens de santé, ainsi que pour les infirmiers auxiliaires et préparateurs, et une augmentation de 1.200 DH pour d’autres catégories de professionnels de santé, y compris les assistants administratifs et techniques, les techniciens, les rédacteurs, les techniciens de transport, les ambulanciers de santé, les assistants en odontologie et en urgences, ainsi que les gestionnaires et les ingénieurs. Outre ces demandes financières, les syndicats appellent à une amélioration des conditions de travail et de promotion, notamment par la création de nouveaux grades, l’organisation de concours internes et l’adoption d’un nouveau système pour le calcul des indemnités.
De son côté, Touria Boutayeb, membre de la coordination syndicale nationale du secteur de la santé, a exprimé ses regrets face à la suspension des activités hospitalières causée par la grève. Elle a présenté ses excuses aux citoyens, tout en affirmant que le gouvernement porte, lui seul, la responsabilité de cette situation. Selon elle, la détermination des syndicats à poursuivre leur lutte reste forte, dans l’espoir d’obtenir enfin des réponses et des actions concrètes de la part des autorités pour améliorer les conditions de travail dans le secteur de la santé.
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Les syndicats en attente de la réaction gouvernementale
Selon Mustapha Chennaoui, les syndicats de la santé vont à présent évaluer les résultats de ce mouvement de protestation. En parallèle, ils attendront la réaction du gouvernement. Selon lui, cette mobilisation massive a été un signal fort adressé aux autorités, montrant la détermination des professionnels de la santé à voir leurs revendications prises en compte.
Les syndicats, conscients de l’importance du dialogue, restent ouverts à toutes discussions avec l’exécutif pour trouver des solutions aux différends existants, nous confirme-t-il. Notre interlocuteur a d’ailleurs souligné que les syndicats espèrent une réponse positive du gouvernement et sont prêts à s’engager dans des négociations constructives. Toutefois, il a clairement indiqué que si le gouvernement persiste dans son silence et n’entreprend aucune action concrète, la grève de 48 heures et la manifestation de ce jour ne seront que le début d’une série de mouvements de protestation.
«Les syndicats sont résolus à ne pas baisser les bras tant que leurs demandes légitimes ne seront pas satisfaites. La détermination des professionnels de santé est inébranlable et ils continueront de se mobiliser et de lutter pour leurs droits, s’il le faut, jusqu’à ce que leurs revendications soient concrétisées», conclut-il.
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