Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
C’est officiel ! Les charcuteries sont des aliments cancérigènes. Cette viande transformée et à laquelle sont ajoutés plusieurs conservateurs représente un réel danger pour la santé des humains. Consommée partout dans le monde et par toutes les tranches d’âges, la charcuterie est la source d’une maladie qui ne cesse d’effrayer : le cancer.
En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a reconnu, pour la première fois, l’existence d’un lien entre le développement des tumeurs cancéreuses et la consommation de nitrates. Dans un rapport rendu public la semaine dernière, l’Anses explique que «l’analyse des données bibliographiques confirme l’existence d’une association entre les risques de cancer colorectal et l’exposition aux nitrates et nitrites ingérés via la viande transformée».
Cette révélation n’est pas nouvelle. En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé la viande transformée dans la catégorie cancérigène. Sa consommation est à l’origine de milliers de cas de cancer colorectal dans plusieurs pays. En outre, des suspicions existent concernant le lien entre le cancer de l’estomac et cet aliment.
Lire aussi : Salmonellose : des produits Kinder rappelés après des dizaines de cas détectés
Nitrates et nitrites : à éviter !
Les sels de nitrate et de nitrite permettent de transformer et de conserver les charcuteries ainsi qu’à donner une couleur rose au jambon. Selon l’Anses, les nitrates sont présents dans les additifs alimentaires pour leurs propriétés antimicrobiennes. Ils permettent de limiter le développement des bactéries à l’origine de maladies comme la salmonellose, le botulisme et la listériose. Ils sont indiqués sous forme de E249, E250, E251 et E252.
Contactée par la rédaction de LeBrief, Dr Alighieri Valérie, médecin généraliste, nutritionniste et gériatre, nous explique que «certains composés nitrosés sont à présent connus pour leur effet génotoxique (provoquent des anomalies au niveau de l’ADN cellulaire) et cancérigène».
Mais pas que ! Cette substance est présente naturellement dans les sols, dans les ressources en eaux et dans certains végétaux, en particulier dans les épinards et la laitue. Par rapport aux nitrites, cette substance provient de la consommation des additifs présents dans les charcuteries et qui sont utilisés pour leur processus de préparation.
L’experte souligne l’importance de l’hygiène alimentaire également. Elle recommande de consommer cinq portions de 80 à 100g de fruits et légumes par jour pour limiter les risques de cancer colorectal et de pratiquer une activité physique régulière. Elle ajoute : «L’activité physique améliore le transit et, de ce fait, diminue la durée d’exposition de la muqueuse aux aliments cancérigènes».
Lire aussi : Pizzas surgelées : l’ONSSA détruit un lot contaminé par des bactéries Escherichia coli
Quel est le lien avec le cancer ?
Dans son rapport explicatif, l’Anses a précisé que les nitrites et nitrates engendrent la formation de composés nommés nitrosamines. Ces dernières sont génotoxiques et cancérigènes pour l’être humain. Certainement, plus l’exposition à ces substances est élevée, plus le risque de cancer colorectal l’est également. Dr Alighieri Valérie rappelle que la dose recommandée est de 150g par semaine, soit 25g sur une journée.
«Rappelons que les charcuteries dont on parle sont totalement industrielles et riches en graisse, nitrites, nitrates, sels, colorants et arômes artificiels. Elles ne sont pas des charcuteries artisanales de type jambon, composées de viande, sel, poivre…», souligne-t-elle.
Les mesures proposées par l’institution sont liées à la réduction de l’utilisation de ces composés chimiques dans les aliments. «Par exemple, pour le jambon cuit, la réduction des nitrites pourrait s’accompagner du raccourcissement de la date limite de consommation. Pour le jambon sec, cela supposerait un contrôle strict du taux de sel et de la température au cours des étapes de salage, de repos et d’affinage du produit», indique la même source.
L’Agence suspecte d’autres risques de cancers, mais ne confirme pas encore un lien de causalité. Elle recommande de poursuivre les recherches dans ce domaine pour confirmer ou infirmer ces liens.
Au Maroc, aucune information officielle n’a été publiée pour avertir les citoyens sur ce risque. L’intervenante explique qu’«à partir des enquêtes alimentaires que j’effectue, la population marocaine est plutôt consommatrice régulière de charcuteries (cacher), aussi bien les adultes que les enfants».
En attendant une réaction des institutions compétentes, la prévention reste la meilleure solution pour éviter tout risque de maladie. Il serait également plus judicieux de vérifier les composants et les dates d’expirations des produits achetés.
Temps de lecture : 5 minutes
RPM 2024 : IA et photographie, révolution ou menace ?L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs et la photographie n’échappe pas à cette révolution. Les technologies basée… |
Urbanisation végétale des villes : quelles solutions environnementales ?Sous l'impulsion des associations écologistes, les autorités de Casablanca annoncent la fin de la plantation anarchique de palmiers sur les … |
VTC au Maroc : vide juridique et risquesCette lacune expose les utilisateurs à des risques importants, notamment en matière de sécurité, tout en engendrant une concurrence déloyale… |
Crise des étudiants en médecine : où en est-on ?Depuis le début de l’année 2024, la crise des étudiants en médecine s’enlise, malgré les efforts de médiation et de réforme engagés par le m… |
Don d’organes au Maroc : des progrès encore insuffisantsÀ l'occasion de la Journée mondiale du don d'organes et de la greffe, célébrée chaque année le 17 octobre, le Maroc se trouve à un carrefour… |
Droit de grève : le CNDH se prononce sur le principe de «salaire contre travail»La ponction de salaire des grévistes est légale ! Avec cette position, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) s’est rangé du côté … |
Bilan climatique 2023 : une année record pour le MarocL’année 2023 a marqué un tournant pour le climat du Maroc. Selon le rapport officiel de la Direction générale de la météorologie (DGM), 2023… |
Jonattan Harroch : la chute d’un magnat du sport au MarocSamedi, Jonattan Harroch, fondateur du groupe Nation Sportive, a été arrêté dans un palace de Casablanca. L’homme d’affaires se trouvait en … |