Image d’illustration. © DR
La période du ramadan est marquée par une consommation alimentaire nocturne exclusive, entraînant souvent une augmentation de la quantité ingérée comparée aux habitudes habituelles, avec un penchant pour les aliments sucrés et gras, au détriment des vitamines et protéines essentielles. Selon Dr Tayeb Hamdi, cette modification substantielle dans la composition des repas, combinée à une hydratation insuffisante, contribue au ralentissement de la digestion et à une acidité gastrique accrue, favorisant ainsi l’apparition de troubles gastriques. «Le Ramadan nous confronte à un défi pour notre système digestif, du fait de nos pratiques alimentaires spécifiques durant la nuit, et de la diminution de la qualité nutritionnelle de nos repas», précise Dr Hamdi, mettant l’accent sur l’importance d’adopter des habitudes plus saines pour éviter ces désagréments.
Gestion des troubles digestifs durant le Ramadan
Tayeb Hamdi met en lumière d’autres éléments contribuant à l’augmentation de l’acidité gastrique durant le Ramadan, notamment le jeûne lui-même et le stress. Il attire particulièrement l’attention sur le reflux gastro-œsophagien, trouble digestif courant pendant cette période, exacerbé par la sédentarité postprandiale et l’ingestion copieuse d’aliments peu avant le coucher.
Le spécialiste note également une prévalence élevée de constipation, attribuable à une hydratation insuffisante. Cette réduction de l’apport en eau force l’organisme à limiter les pertes hydriques, affectant ainsi le transit intestinal et durcissant les selles. Dr Hamdi pointe du doigt la dyspepsie, caractérisée par des ballonnements, des nausées et des douleurs abdominales, ainsi que des troubles coliques, comme d’autres manifestations digestives fréquentes durant le jeûne.
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Selon Dr Hamdi, la réaction aux troubles digestifs peut varier entre ceux habituellement affectés par ces problèmes et ceux uniquement impactés pendant le Ramadan. Il souligne que les individus prédisposés à des affections digestives, tels que les ulcères gastroduodénaux, subissent une aggravation de leur état, avec un risque accru de complications graves.
Le spécialiste rappelle que le jeûne est déconseillé pour les patients atteints d’ulcère gastroduodénal actif, tandis que ceux en traitement pour cette condition peuvent envisager le jeûne, à condition de consulter préalablement leur médecin et de suivre scrupuleusement leur traitement avant, pendant et après le Ramadan, soulignant l’importance d’une approche préventive et d’une gestion attentive des troubles digestifs durant cette période sacrée.
Recommandations du Dr Tayeb Hamdi
Pour atténuer les risques de troubles digestifs durant le ramadan, Tayeb Hamdi propose plusieurs stratégies préventives. Il souligne l’importance d’une hydratation suffisante entre la rupture du jeûne et le repas précédant l’aube, conseillant de consommer entre 2 et 3 litres d’eau pendant cette période. L’espacement optimal des repas, limités à deux par jour, et une diète équilibrée riche en légumes et fruits pour leurs fibres, vitamines et minéraux, sont également recommandés pour favoriser le transit intestinal et éviter les repas trop riches en graisses et sucres.
L’activité physique légère post-Ftour et le conseil d’éviter le sommeil immédiatement après avoir mangé visent à optimiser la digestion et prévenir le reflux gastro-œsophagien. En outre, Dr Hamdi conseille des mesures pour maintenir l’hydratation de la bouche et du corps, telles que se rincer la bouche et prendre des douches tièdes, tout en mettant en garde contre les risques d’hyperthermie, susceptibles de causer des complications sévères.
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Les précautions contre la chaleur, surtout durant les heures les plus chaudes de la journée, incluent le port de vêtements amples et l’évitement de l’exposition directe au soleil. Dr Hamdi souligne l’importance de briser le jeûne en cas de conditions extrêmes pour ceux qui travaillent sous le soleil, afin de préserver leur santé.
Concernant les jeunes n’ayant pas atteint l’âge de la maturité, Dr Hamdi met en garde contre les risques de jeûne imposé par les parents sans tenir compte des conditions adéquates, soulignant l’importance de veiller à leur bien-être et à leur sécurité pendant cette période de jeûne.
Pratiques saines pour un ftour équilibré et un Ramadan en pleine forme
Adopter la traditionnelle consommation de dattes accompagnées d’eau ou de lait est une pratique optimale, fournissant des sucres naturels, des nutriments essentiels et de l’hydratation. La soupe, prisée dans de nombreuses cultures musulmanes, s’avère être un choix judicieux grâce à son apport en liquides et en énergie, enrichie de légumes, légumineuses et céréales. En Asie du Sud, il est courant de commencer le ftour avec des fruits frais, offrant à l’organisme des sucres naturels et l’hydratation nécessaire.
Bien que le ftour ‘puisse être célébré comme un événement festif en famille ou entre amis, il est important de modérer la consommation d’aliments gras ou riches, évitant ainsi fatigue et léthargie qui nuisent tant à la santé qu’à la spiritualité.
Au-delà de l’alimentation, prendre soin de soi pendant le Ramadan inclut également une bonne gestion du sommeil, malgré les perturbations liées aux repas pré-aube et aux prières nocturnes. Un horaire de sommeil régulier et la réduction de l’exposition aux écrans avant le coucher sont recommandés pour un repos de qualité.
L’exercice physique modéré, tel que la marche ou les étirements, favorise l’énergie et une bonne circulation, contribuant ainsi aux bienfaits du jeûne. Les habitués de la caféine peuvent expérimenter des maux de tête et de la fatigue, symptômes qui tendent à s’atténuer après une semaine d’adaptation.
Il est primordial d’écouter son corps, de se reposer en cas de fatigue et de ne pas forcer ses limites, particulièrement durant les heures de jeûne. En somme, un ramadan sain repose sur une approche équilibrée et attentive à la fois de l’alimentation, de l’hydratation, du sommeil et de l’activité physique, tout en évitant les excès préjudiciables à la santé et à l’élan spirituel.
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