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En trois jours seulement, le nombre de visiteurs du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) a atteint les 46.036. L’édition de 2022 n’est toujours pas terminée. Inauguré vendredi dernier, le SIEL se déroule cette année à Rabat, capitale de la culture africaine et islamique pour l’année 2022. Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a souligné, à ce propos, que «son département a profité de cette double distinction de la capitale pour mettre la culture africaine à l’honneur, allant toujours dans la vision du roi Mohammed VI, qui est de développer la coopération Sud-Sud».
Organisé du 3 au 12 juin, ce salon de grande envergure est, en effet, le rendez-vous incontournable pour les amateurs de la littérature et de la culture. En outre, au cours de ce weekend, les stands ont été bondés. Ceux des éditeurs africains ont connu une affluence colossale.
Pour cette année, le budget du SIEL a augmenté. «D’habitude, le budget du département de la culture, consacré au Salon international de l’édition et du livre est de 8 millions de DH (MDH). Cette année, il a été fixé à 12 MDH», a déclaré Mehdi Bensaïd. De plus, il a souligné que ce montant a été insuffisant et que son département compte mobiliser des ressources supplémentaires pour son financement.
Lire aussi : Rabat, capitale africaine de la culture : les précisions de Mehdi Bensaid
La littérature africaine au cœur des débats
Lors de ces premiers jours, le SIEL a porté un message fort, notant que «l’Afrique n’est pas un continent de blessures, mais un territoire de rêve et de possibles qu’il faut bâtir à travers la littérature et les autres arts». En effet, les invités ont eu des débats sans cesse sur les la culture et la littérature africaine.
Les conférenciers qui ont participé à la 27e édition du Salon ont souligné que la littérature est un moyen qui permet de tisser des liens, supprimer les barrières et aller à la découverte de l’autre pour se découvrir soi-même. Elle se nourrit et s’inspire de l’histoire et des expériences de chaque continent pour contribuer au renouveau de la culture.
Le débat entre les invités a également réuni les différentes perspectives des penseurs, écrivains et artistes africains. C’était une occasion de mettre en relief les questions relatives au continent africain, notamment la notion du panafricanisme. Selon les intervenants, ce concept, comme le rôle des cultures africaines et leur place, doit être revu. Ils ont fait référence à plusieurs textes de la littérature africaine pour illustrer la richesse et l’importance de cette culture.
En outre, choisir les littératures africaines comme invité d’honneur de cette édition reflète l’aspect et le lien multidimensionnel entre les cultures des différents pays africains. D’après les organisateurs, cet évènement marque la participation de 712 exposants qui représentent 55 pays du monde.
À l’instar des conférences, soirées poésie et présentations, d’autres activités auront lieu. Trois prix seront remis, à savoir le Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage, le Prix des jeunes poètes et le Prix national de la lecture.
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