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Le salaire des journalistes a été au cœur des échanges entre l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). L’association, présidée par Driss Chahtane, a signé, ce 27 février, une convention sociale avec le syndicat, présidé par Abdellah El Bakkali.
Les deux parties ont organisé une conférence de presse pour mettre en relief l’accord conclu le 16 février à Rabat. La signature a eu lieu en présence de Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Pour rappel, cette nouvelle convention collective prévoit une augmentation, en deux tranches, des salaires des journalistes des entreprises médiatiques nationales de 2.000 DH par mois, et de 1.000 par mois pour ceux des autres employés des médias.
Selon Driss Chahtane, cette décision était très attendue par les professionnels du secteur de la presse. L’augmentation entrera en vigueur à partir du 1?? mars sous forme de primes. Elle paraîtra officiellement sur les bulletins de paie des journalistes et professionnels du secteur de la presse, et ce, à partir du mois de mai 2023. Le président de l’ANME a affirmé également qu’il s’agissait d’«une obligation pour toutes les entreprises de presse qui bénéficient du soutien public». Les petites structures médiatiques doivent ainsi mieux s’organiser pour avoir accès à ce soutien à l’investissement.
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Les conditions à retenir
Les entreprises de presse doivent «respecter les clauses de la Convention collective de 2005», d’après Driss Chahtane. Il ajoute : «Ces petites structures doivent fusionner dans le cadre de groupements médiatiques ou investir davantage pour mieux se structurer, devenir fortes et servir le secteur des médias ainsi que les causes nationales».
Lors de la conférence, Abdellah El Bakkali, a, de plus, souligné : «Nous avons plus que jamais besoin d’entreprises médiatiques fortes et structurées. Celles-ci doivent respecter les clauses de cet accord de partenariat, ainsi que la convention collective». L’objectif est d’améliorer la situation financière des journalistes et des professionnels de la presse, ainsi que de rendre ce secteur plus attractif.
Pour bénéficier de cette augmentation, les deux parties ont établi des conditions sine qua non. Selon les clauses de ce protocole d’accord, les journalistes éligibles à cette augmentation doivent disposer d’une ancienneté de quatre ans dans le même support médiatique.
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D’après El Bakkali, ce consensus «n’exclura aucune catégorie de professionnels de la presse». Il a précisé aussi que «quasiment l’ensemble des journalistes ayant quatre ans d’ancienneté pourraient avoir accès à cette revalorisation des salaires à partir de ce mois». Les dossiers des journalistes «sont étudiés au cas par cas».
S’agissant des journalistes qui exercent dans les radios privées, ils sont exclus de ce premier accord. Cependant, le responsable syndical a informé qu’ils auront bientôt accès aux «mêmes droits que leurs confrères de la presse écrite et numérique».
Enfin, il convient de préciser que la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) n’a pas été invitée à la réunion, tenue le 16 février, pour signer la convention collective. La FMEJ avait fustigé le comportement de ministère de la Communication, en déplorant une démarche «téméraire et irresponsable»
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