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Mercredi, Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, s’est rendu à Pretoria à l’invitation du gouvernement sud-africain, pour discuter de la question du Sahara. Les médias internationaux ont rapporté que De Mistura a eu des discussions avec les responsables gouvernementaux sud-africains, notamment la ministre des Affaires étrangères. Les détails des discussions bilatérales à Pretoria n’ont pas été divulgués, mais ce déplacement inhabituel soulève plusieurs questions sur la neutralité de l’émissaire onusien.
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L’Afrique du Sud, un allié inconditionnel du Polisario
L’initiative de l’Afrique du Sud et la démarche de Staffan de Mistura pourraient intensifier les tensions avec le Maroc, étant donné que Pretoria a, à maintes reprises, exprimé son soutien à la thèse séparatiste défendue par le Front Polisario. Malgré les liens politiques et économiques entre le Maroc et l’Afrique du Sud, qui ont connu des développements positifs ces dernières années, en particulier depuis la reprise des relations en 2016, le désaccord sur la question du Sahara demeure un obstacle majeur à une relation complète.
Bien que l’Afrique du Sud ne soit pas directement impliquée dans ce différend régional, elle maintient une position favorable aux séparatistes et se range du côté de l’Algérie. Cette position est justifiée par l’histoire du pays, fondée sur la défense du droit des peuples à l’autodétermination. Cependant, la question du Sahara marocain diffère historiquement et géographiquement des autres conflits de décolonisation ayant affecté l’Afrique au cours des décennies passées.
De nombreux documents historiques et sources confirment que le Sahara a toujours été une partie intégrante du Maroc, relevant des structures politiques et administratives qui ont gouverné le pays. Par conséquent, l’intégration du Sahara par le Maroc après le départ du colonialisme espagnol représente un acte de récupération d’un territoire lié historiquement et géographiquement au Maroc au fil des siècles.
Certains analystes estiment que les actions de l’Afrique du Sud dans ce dossier sont dictées par l’Algérie. Les relations entre les deux pays se concentrent toujours sur l’unité de la voix sur cette question. Les deux pays se tiennent aux côtés de la thèse séparatiste, une position qui s’inscrit dans leur alliance stratégique.
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À quoi joue Staffan de Mistura ?
Diplomate chevronné jouissant de la confiance totale d’António Guterres, il est peu probable que Staffan de Mistura n’ait pas eu le recul nécessaire pour décliner l’invitation de l’Afrique du Sud. Au mois de mars 2023, une série de consultations informelles avait été lancée à New York à l’invitation de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara. Les protagonistes clés de la question, à savoir le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie, ainsi que les membres du Groupe des amis du Sahara, avaient été conviés à participer à ces réunions. L’objectif central de ces rencontres résidait dans l’examen des leçons tirées du processus politique antérieur. Cette initiative visait également à approfondir la discussion sur les positions en jeu et à maintenir la recherche active de solutions mutuellement acceptables pour faire progresser le processus politique. Staffan de Mistura avait aussi effectué une tournée en deux temps dans la région. Alors pourquoi l’émissaire onusien a-t-il décidé d’agir autrement et de ne pas s’entretenir directement avec les parties concernées, que ce soit à New York ou sur le terrain ?
Lors du point de presse quotidien du porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, les journalistes l’ont interpellé sur cette visite très particulière. Les explications fournies ne semblent pas convaincantes. Selon Dujarric, Staffan de Mistura, bien que «hors de vue», reste actif dans ses missions. Le porte-parole a indiqué que l’envoyé onusien avait probablement rencontré la ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Nalini Pandor, à Pretoria. «Son mandat consiste également à parler à ceux à qui il pense devoir s’adresser, aux États membres et à d’autres, afin de faire avancer le processus, simplement parce que, − et je ne parle pas spécifiquement de l’Afrique du Sud −, le fait que quelqu’un ne puisse pas être d’accord avec sa propre position ou celle de l’ONU ne veut pas dire que nous ne devrions pas leur parler», a commenté Dujarric. Une explication qu’on ne peut qualifier que de «farfelue» et une position qui rappelle celle d’un certain ex-envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross. Ce dernier avait été discrédité après avoir affiché un soutien clair aux séparatistes en adoptant une approche loin de toute neutralité d’un émissaire onusien.
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Un déplacement périlleux
Un ancien partisan du Polisario a qualifié ce déplacement d’«étonnant». Selon lui, la question du Sahara a été discutée avec des responsables sud-africains qui sont réputés hostiles à la position marocaine et n’ont aucun lien direct avec le dossier. En impliquant l’Afrique du Sud, Staffan de Mistura semble dévier de son approche exemplaire. Certains observateurs estiment que cette démarche pourrait compromettre l’agenda fixé par le Conseil de sécurité, mettant ainsi en péril les avancées obtenues jusqu’à présent.
Depuis la présentation du plan marocain d’autonomie en 2007, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et les rapports du secrétariat général de l’organisation ont plusieurs fois établi sans équivoque qu’un référendum d’autodétermination est illusoire et irréalisable. Christopher Ross, l’ancien envoyé de l’ONU au Sahara, est l’une des principales voix dans ce camp de lobbyistes pro-Polisario qui, n’ayant cure ni des derniers développements sur le terrain ni du consensus diplomatique résolument pro-Maroc, se sont emmurés dans leurs certitudes et dans leur propre réalité déformée et imaginaire du conflit du Sahara.
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La diplomatie marocaine devrait condamner ce déplacement de Staffan de Mistura à Pretoria. Dorénavant, les représentants du Royaume doivent être sur leurs gardes quant aux agissements d’un envoyé personnel du Guteress qui semble s’écarter de l’impartialité qu’on lui a reconnue quand il était émissaire de l’ONU pour la Syrie entre 2014 et 2018.
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Ce que j’ai vu dans mes rêves.
1) L’Afrique du Sud est certes l’ennemi n°2 de notre unité nationale mais elle joue actuellement le rôle de l’homme chargé des sales besognes de l’Algérie ennemi ‘’classique’’ n°1. (Le mot classique sort du lexique anti-marocain du régime boukharroubiste du duo Chengriha/Tebboune).
2) L’Algérie, virtuellement indépendante, qui siège actuellement au Conseil de Sécurité de l’ONU (CS) fait semblant de ne pas s’intéresser au Sahara Marocain pour tromper les membres du CS et leur faire croire qu’elle est totalement innocente et qu’elle n’a rien à voir avec ce dossier qui l’a empêché, en réalité, de goûter aux vertus du sommeil, depuis, voilà, un demi-siècle.
3) L’Algérie, encore sous le joug de Marianne.fr et sur les conseils de cette dernière, a donc recruté l’Afrique du Sud moyennant pétrole et gaz et d’autres primes de fin de carrière à distribuer aux ‘’ayants droit’’. Tebboune, n’a-t-il pas dit en public et sous les feux des projecteurs des caméras qu’il ne délaissera jamais le Sahara Marocain quel qu’en soit le prix.
4) Je n’ai pas de leçon à donner à notre vaillante Diplomatie, mais je veux juste dire que le temps n’est, peut-être, pas encore venu pour qu’elle conteste, au nom du Maroc, la présence – dans toutes les instances de l’ONU et particulièrement dans son Conseil de Sécurité – d’un pays qui n’est pas officiellement indépendant et qui ne figure pas dans la liste onusienne des pays ayant acquis leur liberté du colonialisme français. Ce jour-là, Marianne et sa créature contre nature seront dans de beaux draps pour avoir trompé l’opinion internationale depuis plus de 60 ans.