Accueil / Politique

Sahara, Maroc-UE… les dernières révélations de Aziz Akhannouch

Temps de lecture

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement © DR

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a accordé sa première interview à un média étranger. Il s’agit du journal français, « L’Opinion ». Les relations entre le Maroc et la France et la question du Sahara ont été au cœur des échanges. Il a ainsi invité Paris à réagir et ne pas «être simplement un observateur». Les détails.

Pour la première fois depuis la prise de sa fonction, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, accorde une interview exclusive à un média étranger. Il s’agit du journal français L’Opinion. Il s’est confié au quotidien quelques jours avant de s’envoler pour le Forum de Davos. Cet entretien a eu lieu à Marrakech, dans les jardins de La Mamounia. Apparemment, les tensions entre le Maroc et la France ne se sont toujours pas apaisées.

Les échanges entre Aziz Akhannouch et Pascal Airault, le journaliste de L’Opinion, ont porté sur plusieurs volets. En particulier, ils ont abordé les relations entre Paris et Rabat, ainsi que la question du Sahara. Le chef du gouvernement n’a pas manqué l’occasion de faire passer des messages très clairs.

Lire aussi : Déblocage de la crise de visas : la France courtise-t-elle le Maroc??

La question du Sahara

En réponse à une question sur «le malaise assez profond dans la relation politique avec la France, faisant craindre un impact sur les relations économiques et l’accueil des investisseurs français», le chef de l’exécutif a clairement répondu que c’est lié au sujet du Sahara.

De plus : «il y a de grandes évolutions dans la reconnaissance par les grandes puissances de la souveraineté du Maroc dans nos provinces du Sud. La France ne doit pas simplement être un observateur», a-t-il souligné.

Pour rappel, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, s’est rendu au Maroc en décembre 2022. Elle avait précisé que «le Royaume sait qu’il peut compter sur l’appui de la France». Elle a également réitéré la position «claire et constante» de Paris, en mentionnant «l’urgence de parvenir à une solution politique durable au moment où les tensions refont surface». Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, avait répondu à ces propos en relevant que le Maroc n’a jamais considéré que la position de la France était négative. «Mais le Maroc considère qu’il est temps de définir des positions par rapport à l’objectif des processus onusiens, pas par rapport aux processus eux-mêmes», avait-il dit.

S’agissant de la relation économique entre les deux pays, le chef du gouvernement a affirmé que le Royaume chérifien n’exclut pas les investisseurs français. Selon Aziz Akhannouch, l’économie marocaine «n’est toutefois pas affectée par les turbulences, que vous qualifiez de malaise. Les investisseurs français sont les bienvenus et traités sur un pied d’égalité avec ceux des autres pays. Il n’y a jamais eu de chasse gardée. Il y a simplement des investisseurs qui s’intéressent plus au Royaume que d’autres».

Lire aussi : Le Maroc et l’UE déterminés à renforcer leurs relations

Le Maroc et l’Union européenne

Aziz Akhannouch s’est attardé sur les relations du Royaume avec l’Union européenne. Selon lui, l’accord d’association Union européenne-Maroc a besoin d’un nouvel élan, dans la confiance mutuelle. Il a, à cet effet, rappelé que le partenariat entre les deux parties est le plus avancé en Afrique. Le Maroc est le premier partenaire de l’UE, avec un volume d’échanges estimé à 45 milliards d’euros en 2021. Rappelons aussi que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est rendu, il y a quelques jours, au Maroc. Il avait saisi l’occasion pour souligner l’importance du pays pour l’UE.

Par ailleurs, Pascal Airault l’a interrogé sur la conjoncture économique difficile au Maroc. Aziz Akhannouch a souligné que le gouvernement doit faire face à «un double souci, qui est d’apporter des solutions aux Marocains, tout en veillant à nos équilibres macroéconomiques». Il ajoute : «les efforts de rationalisation et de bonnes recettes fiscales ont permis de le faire tout en réduisant le déficit public à 5,3% contre une prévision initiale de 5,7%».

En outre, les priorités du gouvernement actuel en 2023 sont la santé et l’éducation. Le Maroc a consacré 10 milliards d’euros à ces deux domaines en 2023. D’après le chef du gouvernement, ce chiffre représente deux tiers du budget de l’État,

Enfin, Aziz Akhannouch a conclu que la transformation structurelle du Royaume repose sur l’éducation, la réforme du cadre législatif de l’investissement, le grand chantier des ressources en eau ainsi que la réforme du secteur énergétique.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Parité et progrès : le Maroc trace la voie pour l’égalité des genres

Politique - À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous avons voulu évaluer les progrès réalisés par le Maroc

Farah Nadifi - 25 novembre 2024

Quotas ICCAT 2024 : Le Maroc bénéficie d’une hausse pour l’espadon et le thon obèse

Politique - Lors de la 24e réunion extraordinaire l'ICCAT, tenue à Limassol, Chypre, le Maroc a obtenu une augmentation de son quota pour l’espadon de l'Atlantique-Nord et le thon obèse

Farah Nadifi - 23 novembre 2024

PLF 2025 : des réformes pour un avenir social plus équitable

Politique - Le projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2025 met en avant un ensemble de mesures visant à consolider l’État social.

Farah Nadifi - 22 novembre 2024

Le Maroc renforce son rôle au CDH de l’ONU

Politique - La Retraite du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH) constitue une étape importante, illustrant l'engagement du Maroc dans une diplomatie multilatérale responsable

Farah Nadifi - 22 novembre 2024

Bourita s’entretient avec le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme

Politique - Cette rencontre a permis d’aborder plusieurs questions, en particulier celles liées à la protection des droits humains.

Rédaction LeBrief - 22 novembre 2024

Le président chinois quitte le Maroc au terme d’une visite au Royaume

Politique - Le président chinois a quitté le Maroc vendredi après-midi, à l'issue d'une visite de courte durée.

Rédaction LeBrief - 22 novembre 2024

Justice et technologie : les avocats face à l’évolution numérique

Politique - La profession d’avocat se trouve aujourd’hui confrontée à de nombreux défis, dont l’un des plus importants est d’adopter la transformation digitale et de suivre le rythme rapide des évolutions technologiques

Farah Nadifi - 22 novembre 2024

Le prince héritier Moulay El Hassan reçoit le Président chinois à Casablanca

Politique - Le prince héritier Moulay El Hassan a accueilli, jeudi soir à Casablanca, le président chinois, Xi Jinping

Farah Nadifi - 22 novembre 2024
Voir plus

Tanger va accueillir la deuxiéme édition des Assises nationales de la régionalisation avancée

Politique - La deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée, prévue les 20 et 21 décembre à Tanger, constitue une étape clé dans la mise en œuvre de cette réforme structurelle.

Mbaye Gueye - 19 décembre 2024

Numérique : vers un âge légal de 16 ans?

Politique - Le groupe parlementaire du PPS a proposé une loi relative à la protection des données personnelles des individus.

Mouna Aghlal - 25 décembre 2024

La famille royale célèbre mardi le 16ᵉ anniversaire de la princesse Lalla Khadija

Politique - Le peuple marocain célèbre, ce 28 février 2023, le 16ᵉ anniversaire de la princesse Lalla Khadija.

Khadija Shaqi - 27 février 2023

Union africaine : bilan du 36e Sommet de l’organisation

Afrique, Économie, Politique, Politique - Clap de fin dimanche pour la 36e session ordinaire du Sommet de l'UA, où une dizaine de résolutions ont été adoptées.

Manal Ben El Hantati - 20 février 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire