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Sahara : les dés sont jetés

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En octobre, comme à l’accoutumée, le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur la question du Sahara. L’Algérie et le Mozambique, membres non permanents du Conseil, s’opposent à une résolution favorisant la reprise des tables rondes, tandis que le Maroc, soutenu par une large coalition internationale, défend avec force son initiative d’autonomie. Détails.

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C’est à huis clos que le Conseil de sécurité (CS) des Nations unies va tenir tout au long du mois d’octobre des discussions sur le Sahara. La présidence suisse du Conseil aura du pain sur la planche pour parvenir à la fin du mois au renouvellement du mandat de la MINURSO qui expire le 31 octobre. L’Algérie, membre non permanent du CS depuis le mois de janvier, tentera de bloquer toute résolution favorisant le processus politique. Tout comme le Mozambique, autre appui du mouvement séparatiste au sein du CS, la diplomatie algérienne veut écarter toute solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.

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L’Algérie, infatigable trublion

Au cours du mois d’octobre, le Conseil de sécurité tiendra quatre sessions pour discuter des développements liés à la question du Sahara, dont la dernière sera consacrée au renouvellement du mandat de la MINURSO. Sous la présidence de la Suisse, le Conseil de sécurité écoutera les briefings du chef de la mission de la MINURSO et représentant du secrétaire général des Nations unies au Sahara, Alexander Ivanko, ainsi que de Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.

L’Algérie et le Mozambique souhaitent que le projet de la nouvelle résolution ne fasse pas référence au format de tables rondes instauré en 2018 et 2019, réunissant l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc et le Polisario. Le régime d’Alger considère que ces tables rondes consacrent la dimension régionale du conflit au lieu qu’il soit cantonné à un différend entre le Maroc et le mouvement séparatiste. Mais c’est sans compter sur le rôle joué par le pays de l’Oncle Sam, porte-plume des résolutions et allié du Royaume, reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Les États-Unis ont toujours rejeté les propositions portant atteinte à l’intégrité du Royaume et à la crédibilité du processus politique.

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Le Maroc droit dans ses bottes

La semaine dernière, lors de sa participation à la 79ᵉ session de l’Assemblée générale de l’ONU, le chef de la diplomatie marocaine n’a cessé de marteler un message clair et sans ambages : « l’irréversibilité d’une solution politique à ce différend régional basée exclusivement sur le plan d’autonomie et dans le cadre de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du Royaume ». Fort du soutien international pour la marocanité du Sahara, Nasser Bourita, a déclaré que cet appui de plus de 100 pays, a renforcé la certitude d’une solution politique à ce conflit régional. Celle-ci est fondée uniquement sur le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007. Par ailleurs, le ministre a mentionné que le Danemark s’est joint à ce groupe de pays soutenant l’initiative marocaine, portant à 19 le nombre d’États membres de l’Union européenne (UE) qui adoptent cette position. Cela illustre une tendance croissante à travers l’Europe en faveur du plan d’autonomie.

Ce soutien s’inscrit dans la même lignée que celle de nombreux pays occidentaux, y compris les États-Unis, la France, l’Espagne et l’Allemagne. Tous considèrent l’initiative marocaine comme un fondement pour un règlement durable au sein des Nations unies.

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Ce message clair a été diffusé tant lors du débat de haut niveau de l’Assemblée générale que lors des nombreuses rencontres de Bourita avec des homologues internationaux. Lors de son intervention à la tribune de l’ONU, le chef du gouvernement marocain a réaffirmé la position constante du Maroc. Laquelle position affirme qu’aucun processus politique ne peut avancer sans le cadre des tables rondes défini par l’ONU, incluant la participation de l’Algérie. Aziz Akhannouch a également souligné qu’aucune solution n’est envisageable en dehors de l’initiative d’autonomie et que le retour des milices armées au cessez-le-feu est essentiel.

Les chefs de la diplomatie de différents pays arabes et africains ont également insisté sur le fait qu’une résolution définitive à ce différend, hérité du passé, ne peut passer que par l’initiative d’autonomie, dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc.

Les nuisances de l’Algérie n’ont pas porté leurs fruits au mois d’avril dernier quand le CS a tenu une session de consultations à huis clos sur la situation au Sahara. Il en sera de même pendant les sessions prévues tout au long du mois d’octobre. L’alignement des grandes puissances mondiales sur la proposition marocaine a changé la donne. Mais ça, les architectes de la république chimérique en carton ne l’ont pas encore compris.

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